16/ - Proposition de Thèse, DEA, Exposé ou articles

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16/ - Proposition de Thèse, DEA, Exposé ou articles

( !  ce sujet est repris par 3 candidats).

Bonjour ,
Ancien élève et diplômé de l'ENA d'Alger (1ère promo 64-68 AEK), ancien
administrateur au Plan, nommé au Plan en 68 et chargé de la préparation de
l'Ordonnance portant création des Instituts de Technologie (1969), j'ai eu
la conviction très vite que la gouvernance sociale était la question
première du développement et qu'elle ne faisait l'objet d'aucune attention
de la part des responsables tout absorbés par la théorie des " industries
industrialisantes" de De Bernis.
J'ai voulu approfondir la question dans le cadre d'un doctorat et d'un stage
au BIT à Bruxelles . Loin d'être suivi, j'ai subi un rejet qui m'a été
fatal.
La question est cependant toujours pendante.
Sans être présent en Algérie, je vois les effets pervers qu'elle produit à
travers la question du dérapage de l'immigration en France.
Je vous transmets ainsi, ci-dessous, le texte de la problématique de
gouvernance sociale de l'époque avec l'espoir  qu'un étudiant (ou un
groupe d'étudiants) s'y intéresse et reprenne ce projet jamais achevé,
qui jette une lumière crue sur la situation actuelle de l'Algérie et l'état
des  relations franco-algériennes. soit dans une thèse de doctorat,
d'un DEA ou simplement d'un exposé.
Bien cordialement.

Christian Benammar

 

"...4.1 - Mission d'étude et thèse de doctorat : "Gouvernance sociale"

Passée l'arithmétique de la planification des ressources humaines (pré-plan
triennal 67-69 et plan quadriennal 70-73), l'intuition de gouvernance
sociale envahissait mes pensées.

Concrètement, comment attribuer, au lendemain de l'indépendance, plusieurs
dizaines de milliers de postes de travail créés du fait d'une politique
industrielle volontariste ou laissés vacants après la fuite des Européens ?
Selon quelle stratégie ouvrir ou réattribuer les postes, fixer les profils,
couvrir les besoins ?

Selon les lois du marché du travail ou de façon plus administrée par voie de
formation, d'association ou de coopération, et avec quelles contraintes ?

Il ne s'agissait pas alors d'inventer un nouveau fil à couper le beurre.
Division et stratification avaient été théorisées et portées dans le débat
politique depuis longtemps. Ne pas admettre ni réguler le jeu déterminant
d'une stratification sociale au départ d'une étape historique de
développement  ne pouvait qu'endommager l'équilibre de construction
de la Société.

Or pour les planificateurs promus au rang de guides de la libération
économique, mon projet ne faisait que mettre des bâtons dans les roues
de leurs certitudes, tandis que chez les indépendantistes, renforcés par le
camp des islamistes de l'époque et surtout le Parti FLN, on considérait la
question de la division sociale comme un serpent caché sous la pierre de
l'unité des combattants et des croyants. D'autant que la planification
était directive et autoritaire, telle une offrande faite à un peuple muselé
 tenu pour infantile.

Raisonnablement, la problématique emploi-formation-salaires conduisait à
analyser l'impact du modèle des ''industries industrialisantes'' (théorie de
Bernis et de Bobrowsky, dérivée des pôles de croissance de Perroux), non pas
simplement en termes de comptabilité de ressources humaines par rapport aux
besoins, mais en termes d'objectifs de politique sociale. Interroger à cette
fin, les types d'investissements, le choix des technologies mises en ouvre
et donc le rapport capital-travail induit, dont dépendait en aval la
formation sociale nationale, objectif sacré de justice sociale de la
révolution.

Fourastié avait montré que le progrès technique influençait certes la
productivité, mais qu'il agissait aussi sur le niveau de vie et
l'organisation sociale.

Or, De Bernis ne voyait pas que sa théorie des "industries
industrialisantes" allait provoquer une dérive sociale calamiteuse du modèle
de développement !

Pour exemple, le retour sur investissement dans le pétrole et les
infrastructures générait au nord (déjà mieux loti) des effets centuples à
ceux du sud où il y avait tant à faire. Plus que de l'exploitation, c'était
de l'extorsion.

Au lendemain de l'indépendance, le raisonnement binaire à la mode était très
rigide. Il semblait à tous qu'il n'y avait qu'à choisir :

- soit, la voie libérale de l'économie de marché, régulatrice spontanée de
l'allocation des facteurs et des ressources par le jeu de l'offre et de la
demande.
 Mais, la voie était inopérante au possible, inégalitaire, injuste et, de
surcroît, discréditée par le mode d'exploitation colonial précédent.

- soit, la voie marxiste (sans le guide de la lutte des classes). Mais, la
philosophie du matérialisme historique faisait figure d'épouvantail aux yeux
des nouveaux dirigeants qui lui opposaient un socialisme mou, pragmatique,
le ''socialisme spécifique'' (Bouteflika 1966-67), où on se contenterait de
partager le pouvoir entre dirigeants autoproclamés et cooptés.

Le Plan avait fait son nid dans ce dernier courant, convaincu qu'il ne
comportait pas d'objection.

Dans ces conditions, j'avais acquis la conviction que la dimension sociale
du modèle de développement était anormalement abandonnée au profit de la
seule planification économique et territoriale, alors qu'on devait rendre
l'impact social du dirigisme économique plus visible, plus lisible.

Ma thèse voulait dépasser les deux approches théoriques en se fondant sur
une approche structuraliste du développement, plus souple, moins dogmatique,
inspirée des études sociologiques de R. Aron, Gurvitch et Bourdieu. et, du
texte du Congrès de la Soummam (1956).

Mon objectif n'était alors que d'introduire le concept de gouvernance
sociale dans le cadre de la planification générale, faire de la gouvernance
sociale le volet manquant articulé à la planification économique et
territoriale pour composer la planification générale du développement.

Mais, les a priori du Parti étaient pires qu'au Plan. Mon projet, sans être
oppositionnel, allait devenir sulfureux à mon insu avant d'être connu.
D'autres, partageaient mes doutes et m'encourageaient. Très discrètement.


4.2 - Situation sociale au lendemain de l'indépendance

Déjà, dans la première partie des années 60, un processus de répartition
inégalitaire des richesses, du travail et des revenus s'était mis en place
''spontanément''. L'objectif prioritaire de la construction nationale était
alors axé sur la remise en marche de l'économie, la poursuite du plan de
Constantine lancé par le Général De Gaule en 58 et la réalisation d'une
première série d'investissements industriels. Dès cette étape,
l'algérianisation des postes de travail avait posé de sérieuses difficultés.
 Il fallait, en outre, convertir et restructurer le cadre économique et
administratif en tenant compte des nationalisations et de l'option
socialiste.
 La population n'était pas préparée. Or, le constat était fait dans les
domaines industriel et éducatif, que l'Algérie resterait structurellement
dépendante des décisions prises par la France 10 ans auparavant.
 Par exemple, en matière deformation, hisser des cohortes de jeunes
du primaire au supérieur ou au professionnel exigeait un temps
incontournable. Ces contraintes favorisaient les mieux placés dans la
 course aux salaires et emplois et reléguaient en arrière-plan l'impératif
d'infusion sociale des savoirs et des qualifications.

Le marché de l'emploi subissait dans ces conditions les chocs simultanés de
l'algérianisation des postes de travail, de l'étatisation du cadre
économique, des déficits de main-d'ouvre qualifiée partout criants et du
départ des cadres européens. Dans ce passage étroit de la reconstruction,
quand on accélère les investissements industriels, on multiplie les
désajustements, les goulots d'étranglement.

Il apparaissait clairement que l'enchaînement des étapes de réalisation
achoppait sur la multiplicité des obstacles. Indice révélateur, les taux
annuels de consommation des crédits restaient anorexiques et les capacités
de réalisation insuffisantes, malgré le gonflement des programmes
d'équipements et les financements ajoutés. Manquaient désespérément les
 moyens humains.
Dans la bataille engagée, l'effet de cisaille sociale n'octroyait pas place
égale à tous. Sous-jacente, la répartition des revenus  était faussée au
départ.

À l'avant de la révolution, la métamorphose du marché du travail dénaturait
le bon agencement de la pyramide sociale.

Comme les besoins en main-d'ouvre qualifiée mettaient en péril la maîtrise
de la reconstruction, l'idée était venue (en application du serment solennel
de rapatrier les émigrés) de récupérer la main-d'ouvre émigrée en Europe.

En 1968, les Consulats nous signalaient, par exemple, qu'il y avait près
d'un millier de médecins et d'agents médicaux d'origine algérienne en région
parisienne et un gros réservoir ouvrier en France et en Belgique. La plupart
étaient Français, peu importait. Malheureusement, la difficulté pour nous
était d'offrir aux émigrés des salaires, des logements, des places dans les
écoles et un niveau de confort et de couverture sociale correspondant au
modèle français. Les coopérants techniques et VSNA français apparaissaient
moins « coûteux ».

Le pourcentage de retour des émigrés est ainsi resté faible. Au bout de cinq
ans, l'opération menée par les Consulats, l'Amicale des Algériens et
Expansial a été considérée comme un échec. Une croix avait été faite sur le
retour des émigrés d'autant plus vite qu'ils rapatriaient une épargne
équivalente aux recettes pétrolière et finançaient l'importation de biens de
consommation qui réduisaient agréablement les premières pénuries ménagères.
La diaspora y trouvait son intérêt et renforçait sa force et son autonomie,
hier contre le pouvoir, aujourd'hui avec son soutien. Le nationalisme
changeait d'analyse  en découvrant ce lien avec la France qui avait fait sa
force.

Se sont ainsi rapidement généralisés les recrutements et les promotions sans
apport de compétence autre que palliative dans le tout-venant social.
Caricaturalement, le paysan remplaçait l'agronome, l'ouvrier l'ingénieur,
l'infirmier le médecin, l'instructeur le prof, l'employé le cadre. une
compétence amortissant parfois, avec plus ou moins de bonheur, les manques
de savoir-faire des échelons voisins. La productivité des postes de travail
et l'adéquation avec les profils de qualification se perdait.

L'effet, au mieux placebo, des réglementations a encouragé une attribution
subjective des salaires et l'alourdissement des effectifs improductifs sans
réduire pour autant l'instabilité insupportable des travailleurs peu
préparés et peu motivés face aux difficultés des tâches ou au démarrage des
nouveaux projets dans des responsabilités enchevêtrées, faussées, vidées
parfois de sens et de substance par la réorganisation étatique et la
restructuration économique.

À la faveur des mouvements erratiques de main-d'ouvre, une surenchère
salariale anarchique s'est amorcée, puis a explosé entre les entreprises et
les secteurs d'activités. Sans arbitrage au plan national. Sans volonté, non
plus, chez les responsables sur le terrain de contenir les dérapages de la
course aux revenus, en s'interdisant, notamment, de s'aider du levier des
salaires pour atteindre leurs propres objectifs. La formation sociale au
lieu de s'édifier dans l'esprit des indépendantistes engendrait en
sous-main, au nom de l'efficience, une structure de redistribution à
l'opposé du modèle de justice prôné par la Révolution.

Le désordre résultait largement du choix des projets d'investissement dotés
de coefficients de capital élevés sous prétexte de gains de productivité,
d'économies d'échelle, d'urgence et de simplification des procédures
d'appels d'offres, sans voir la question lancinante du retour de bâton du
productivisme:
 le coût économique et social à payer, la réévaluation des contrats, la
maîtrise et la maintenance des projets, la désorganisation du marché du
travail,  les inégalités. La gouvernance sociale butait sur l'a priori
dogmatique des responsables pour qui même la rentabilité et la
productivité du travail n'étaient pas un sujet essentiel au regard de la
 construction économique.
Le peuple se serrait la ceinture, sans comprendre au profit de qui allait
servir son sacrifice.

J'entrais, avec inquiétude, dans la conviction que, si le socialisme
algérien devait échouer, il le devrait, en premier lieu, au fait que le pays
négligeait de gérer la création et la redistribution des richesses en
fonction du travail et des besoins sociaux. Au sommet, le pays se
contentait, sûr de sa voie et du postulat de sa gestion, de simplement
accaparer la propriété des moyens de production nouveaux et de fixer
autoritairement les objectifs de développement. Il ne se préoccupait pas des
désajustements sociaux provoqués par la spirale infernale des emplois, des
prix et des salaires fomentés par le couple diabolique de l'économie
administrée et de l'économie de marché.

Les étatistes restaient obsédés par l'utopie brillante, mais irréaliste, de
la création prioritaire d'une économie industrielle pourvoyeuse de tous les
bienfaits. Simultanément, ils ne voyaient pas l'erreur colossale de reléguer
à l'arrière-plan le rôle et la place de l'agriculture, pourtant seule
capable d'occuper la paysannerie majoritaire et de nourrir la population
grandissante des villes. Le capitalisme industriel de la voie socialiste
s'imposait ostensiblement. Le doute n'était pas permis. La décolonisation
infantilisée justifiait le modèle industriel des pays développés.

L'écologiste Dumont s'en était déjà indigné dans son livre ''L'Afrique noire
est mal partie''. Mais on l'accusait de vouloir pérenniser les inégalités de
croissance et de grossir démesurément les risques de pénuries alimentaires.
De faire jeu inverse du retour au développement.

Tourné en dérision, l'écologiste n'avait pas tort. En autarcie, il y avait
un équilibre fondamental à observer entre population et ressources
disponibles dont dépendait le partage égalitaire prôné par la révolution.
Mais, les clans avaient reçu le message progressiste comme une drogue :  le
développement possible est illimité en théorie face à la démographie. Ils
oubliaient toutefois qu'il imposait en corollaire une répartition élargie
des fruits et des charges de la croissance en fonction des gains de
productivité obtenus  et de la rente pétrolière.

Vers quelle structure sociale s'acheminait-on ? On ne se posait pas la
question. Pas plus celle de savoir si nous ne précipitions pas l'échec
économique en alourdissant le poids de la croissance par celui d'objectifs
surajoutés,  d'investissements mal définis, mal calibrés, trop bien «
conseillés ». Le surdosage industriel multipliait pourtant les
contre-indications sur le plan social.

Comment réagir en cas d'échec ? Où était la voie à suivre, la ligne à ne pas
dépasser ?

Les critiques commençaient à se faire sentir dans les retards, les reports
de réalisation, l'inadéquation des capacités par rapport aux plans de
charge. Et comme pour écarter toute objection, déjà s'ajoutaient les
chantiers de l'arabisation avec du personnel pédagogique sous-qualifié venu
du Moyen-Orient, alors que la phase d'algérianisation des postes de travail
n'était pas terminée. On s'enfonçait dans l'incohérence, le bluff, la
dépendance par rapport aux revenus du pétrole . Les étatistes bombaient le
torse, s'imputant glorieusement des réussites qui n'étaient que celles de
contrats juteux du secteur privé ou des firmes étrangères !

Le hiatus de la division sociale était aussi que le patrimoine et les
privilèges de la population européenne en fuite, en 62, s'étaient transmis
comme un anesthésique à une minorité urbaine béate, avide, impatiente de se
hisser aux premières places sans travail. Elle allait faire de son
appropriation gourmande la force et la raison de son alliance avec un régime
autoritaire (pas de réaction populaire au coup d'état de 65). Cet
accaparement encouragé par un pouvoir bardé d'a priori incantatoires et
d'anathèmes, faussait, au départ, la récompense des mérites et la mise en
place  du modèle social d'égalisation des chances prôné par la révolution.

La dérégulation débridée des emplois, des salaires et des prix cancérisait
l'économie et la construction sociale. Le Ministre de l'Industrie venait de
Polytechnique. Il était comme tous les premiers de la classe excellent,
rassurant et. inconscient.

Au-delà de la planification des ressources humaines officielle du BIT et de
ses recommandations (ne créer que des emplois productifs), il y avait là,
qui me taraudait, entre la rareté des ressources et l'urgence d'en disposer,
tout un fatras d'arrière-pensées nichées dans le sillon des improvisations
forcées auxquelles condamnait le modèle théorique du Plan concocté dans les
bureaux. Le modèle flattait la grandiloquence du pouvoir au lieu de répondre
aux attentes fébriles de la population, alors que la planification sociale
devait aider à ajuster l'impératif technique et productif aux différentiels
sociaux.

Je pressentais ainsi, confusément, au tournant des années 70, que, derrière
le culte de l'État et du ''Führerprinzip'', se profilait sournoisement,
l'importation d'un modèle de fatalité sociale moyen-orientalisée, porté par
une  petite bourgeoisie d'affaires naissante, ultra nationaliste, citadine,
peu cultivée, avide et magouilleuse qui n'avait de fortune qu'arrachée aux
Pieds-Noirs. Et, avec elle, la montée en flèche dans l'appareil étatique des
rivalités de clans, déjà visibles sur la place publique dès 70.

Mal m'en prit. Au Plan, on n'avait nul besoin d'un pseudo-penseur et moins
encore d'un chercheur en matière de ressources humaines. Le Directeur
général du Plan avait sèchement rejeté mon projet de stage sur la
planification des ressources humaines au BIT et à l'Institut de Sociologie
de l'ULB. Je n'étais sorti, il est vrai, que depuis seize mois de l'ENA. Ça
faisait un peu court par rapport à ma durée de service. Mais, en tombant de
mon nuage, je trouvais sa décision injuste et erronée. Il attribuait
généreusement des missions d'information et de contact à l'étranger aux
cadres à sa dévotion.

Plus tard, on m'a rapporté qu'il s'était même plaint auprès du Président,
des conditions de mon départ, d'avoir eu son autorité court-circuitée par le
Directeur de l'Administration Générale, Taouti, le Secrétaire général,
Djaffari, et le Ministre des Finances et du Plan, Cherif Belkacem,
hiérarchiquement supérieurs. Il est vrai que mon traitement durant le stage
restait imputé au Plan.

Eux, au contraire, encourageaient mon projet d'étude, qui devait commencer
logiquement par une critique de la planification.

J'ai gardé comme une relique l'ordre de mission que m'avait signé
A. Medeghri, Ministre de l'Intérieur, gestionnaire du corps des
administrateurs auquel j'appartenais, qui sera assassiné mystérieusement
quelques années plus tard, en 1974. "

Extraits de : "Coparentalité sans conjugalité.
Essai sur la mixité binationale France, Algérie"
 

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