Une maison de village... un peu haute. Et un voisin affairiste, mettons César , qui démolit la sienne, et dans la foulée, un peu la nôtre. Le mur, mitoyen , énorme, penche vers le vide, c'est effrayant. Procès en référé : gagné, évidemment. Il est censé reconstruire sous surveillance d'un maître d'oeuvre. Mais ô stupeur, le maître d'oeuvre, c'est lui ! Il se surveille donc lui même. Un gag ? Non. On fait donc arrêter les travaux et on obtient des indemnités. Soit. Affaire réglée ? Que non ! Car il y a un rebondissement inattendu : de rage d'avoir perdu la face, le gus retourne alors notre co plaignant , mettons Antoine (notre maison démolie est aussi mitoyenne et nous avons donc également ferraillé pour Marc Antoine, un autre cocu, lequel s'est à peu près contenté d'attendre, les doigts de pieds en éventail en applaudissant parfois). Ayant donc lui aussi "gagné" grâce à nous (la reconstruction partielle de sa maison avec de bonnes indemnités à la clé, plus un imprévu, une dalle sur le sol d'une pièce qui risquait de céder, César s'étant contenté de masquer les fissures vite fait bien fait)... Voilà donc à présent que notre Marc Antoine, brieffé par César qui le lui a suggéré, s'en prend au cheval qui l'a tracté (nous, mettons Brutus) et se propose de démolir un escalier qui dessert le second étage de la maison (pour nous une chambre et une terrasse) sur la base que lui ne s'en sert plus !! Il ne va jamais , assure-t-il, à son grenier etc... Ainsi qu'un local nôtre construit depuis 40 ans, sur la base cette fois qu'il est sis sur une partie commune de la maison (exact mais il y avait eu accord entre mes parents et l'ancien copropriétaire). Dans la foulée, le même gus avance "sa" cloison sur le palier commun sur la base que si c'est commun, c'est aussi à lui ! Avec de tels arguments, si j'en fais autant, plus personne ne pourra passer mais hélas son raisonnement ne va pas jusquà ces sommets. Tristement significatif... Un roman entre Pagnol et Shakespeare ; à présent, c'est contre lui que nous allons sans doute devoir plaider, avec comme pour le précédent procès la certitude de gagner mais... décourageant. Oui, un roman... juridique ? Ou/et un blog pour le moins. Hélène Larrivé