38 / La dette, un bluff colossal ?

Évidemment, oui ! Les agences de notation du néolibéralisme qui
jugent sur le faciès et ne jurent que par intérêt financier sans rien
dire de la dette cataclysmique US qui menace le monde et surtout
les pays pétroliers arabes auxquels sera donnée de la monnaie de
singe confiscatoire en retour du placement débile de la rente pétrolière.
La dette n'est une maladie mortelle que pour ceux qui agissent hors
du corps social national et se mettent ou qu'on place dans la
dépendance démesurée de marchés extérieurs incontrôlables.
A bien y regarder, la dette ne dépend, en effet, que du sens de
l'endettement et du combat mené pour éteindre la braise, de son
impact et non de sa qualification par des tiers .

S'il s'agit d'enfoncer sa population dans la pauvreté par défaut de
croissance interne, s'il s'agit de creuser les inégalités et de faire
 croire que l'on est dans un jeu de casino où les gagnants sont les
 gros joueurs, alors oui la part de la dette dûe à cet endettement
est dramatique et les hommes qui conduisent ces politiques
doivent être conduits à l'échafaud. La sanction sociale doit être
à la mesure de la violence sociale de la crise .

Si, au contraire, il s'agit de l'intérêt général, de redonner du souffle
et de la vigueur aux objectifs de développement, alors, là, sans
crainte, il faut stimuler la croissance avec plus d'endettement.
A défaut de disposer de ressources financières suffisantes,  c'est
forcément dans la préservation, l'exploitation et la mise en valeur
des forces et des acquis de l'intérêt général  qu'il faut construire.
Elever le niveau de la dette, la restructurer , la recomposer par un
endettement  recentré est un devoir, un impératif, un bienfait.

La seule et vraie difficulté pour tendre vers cet objectif, c'est comme
disait Sartre et Simone de Beauvoir, le dévoilement. Toute morale
(règles de conduite et religieuse) est en effet, par nature, interprétable
et donc ambigüe. Les premiers interpellés, en cause, sont aussi  bien
les hommes au quotidien que les responsables politiques.
Or, ils sont légion à voiler leur action et se voiler la face en France,
en Algérie et même dans ma Province française  manquante (mixtes,
pn, naturalisés et nationalisés) .
On ne découvre malheureusement la  vérité originelle des conduites et
des postures qu'après l'apparition des ruines sociales et la révélation
des profits personnels. La loi de la répartition  s'opère en cercle fermé!
La classe politique a été depuis des décennies, composée de menteurs
et de tricheurs et n'a fait  qu'amplifier la déraison et la perte de repères
dans une pseudo-mondialisation.  Ainsi, que cachent la mort misérable
de Khadafi, les dérives de la décolonisation, le printemps arabe,
l'indépendantisme, l'intégrisme, le nationalisme après Hitler, le
communisme après Staline, les fourberies de la laïcité...?

Vu l'opacité des façades, la faiblesse du militantisme ouvert et le
manque de sincérité et de courage de  ceux qui réduisent la politique
à un métier de mondanités lucratif, faisons néanmoins confiance, au
bénéfice du doute (car les enjeux sont immenses) aux responsables
actuels, mais sous une condition impérative: qu'ils dévoilent les travers
et les fautes de leurs prédécesseurs .

La classification des hommes et des idées est impérative pour s'attaquer
à la dette et à l'endettement. On entretient malheureusement des vieilles
querelles sous  de vieilles lunes, comme pour éteindre le feu ou de peur
d'être aussi griffé !...  Pour preuve : pas de  livre blanc après Sarkozy ,
pas de Traité de Coopération- développement avec  l'Algérie, pas un
regard pour ma Province manquante, que des guerres sans fin et un culte
fou de l'inculture, du profit et de la traite négrière !!