Partout dans le monde, les islamistes dénoncent la laïcité
comme étant une loi hostile à la religion (version 1). Les lois de
Dieu, s'indignent-ils, ne se régentent pas par des lois écrites .
Jadis, il est vrai, les animateurs de la laïcité se donnaient pour but
déclaré d'éradiquer de l'espace sociétal les religions d'alors jugées
contraire à la philosophie positive et au rationalisme ( version 2).
A contrepied, les laïcs de la loi de 1905, expliquaient, que seules
les religions catholique, protestante et juive visées, énumérées et
réprimées par la loi, pouvaient se pratiquer et s'enseigner hors de
l'espace public au nom des libertés individuelles (version 3).
Aujourd'hui, les immigrationnistes et les communautaristes
affirment que la laïcité permet d'implanter d'autres cultes religieux
dans la sphère privée, et, au besoin, d'imposer ses valeurs et
ses pratiques dans l'espace public (version 4) .
Si donc, chacun interprête la laïcité dans un but carrément
opposé aux autres, n'est-il pas temps de revoir ou de compléter
la loi ?
Pour la plupart des gens appartenant à la Mixité (parents issus de
cultures ou de pays différents), le secret de l'apaisement n'est pas
dans la soumission ou la conversion de l'autre, mais dans la
cohabitation et le respect de l'identité. La Mixité sait trop bien
que la réciprocité du respect de l'autre est la condition sine qua
none de la création de rapports sociaux consensuels.
Or, désarmer les haines culturelles est un travail de longue haleine.
A tout le moins ce travail pacification est à mener en profondeur
conjointement par les Etats et les intellectuels, prioritairement sur
le terrain du droit et des juridictions. Donc des représentants issus
de la société civile.
Sûrement pas le laisser dans les mains de représentants d'un
autre monde, non qualifiés et venimeux.
