48 - La nouvelle société du coût marginal zéro

Publié le 21/12/2014 Vu 1 446 fois 0
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Critique de la thèse de la nouvelle société. (Rifkin est consultant lobbiyste auprès de la CEE). Son hypothèse (dès le titre) absout les travers de la logique capitaliste (le jeu des forces du marché et du profit ne se fait jamais à l'avantage du plus faible, surtout en situation de sous-développement. Intervient en effet l'environnement structurel qui fausse l'économie de marché pure et justifie le réalisme social du dirigisme étatique. En l'état, mieux vaut se préoccuper de la réalité de la société duale qui oppose riches et pauvres que de celle illusoire du "coût marginal zéro" qui égaliserait tout le monde dans la satisfaction des besoins de consommation...!

Critique de la thèse de la nouvelle société. (Rifkin est consultant lobbiyste auprès de la CEE). Son

48  -   La nouvelle société du coût marginal zéro
Sa thèse est certes originale, mais, son hypothèse (dès le titre) esquive les travers de la logique capitaliste (le jeu des forces du marché et du profit ne se fait jamais à l'avantage du plus faible).
Elle valide un libéralisme trompeur (l'individu dégagé des contraintes sociales) qu'il y a lieu de dénoncer clairement en situation de sous-développement .

Rifkin professe, en effet, à partir d'une logique capitaliste, que le développement fulgurant des technologies et des  réseaux internet va conduire à une productivité si développée que le coût marginal des biens et services sera proche de zéro. Qu'ainsi, nous allons entrer dans un nouveau modèle de Société , où le consommateur devenu son propre producteur satisfera de mieux en mieux ses propres besoins de consommation.

Or, non seulement  Rifkin raisonne dans un  modèle d'économie théorique irréel avec des règles de concurrence  pures et parfaites, mais en plus il postule l'existence d'un lien séducteur de cause à effet entre la productivité et le coût marginal. Ce qui est utopique.

Précédemment, j'avais considéré que sa thèse pouvait utilement relancer les critiques formulées dans ma thèse de doctorant proposée en 1970  à l'université de Bruxelles.
Ma critique du dirigisme naïf des dirigeants algériens visait la dérive gravissime prévisible de l'ordre social en Algérie ( la société duale, "riches" contre pauvres),  dérive imputable aux préconisations de De Bernis :  "les industries industrialisantes ", option très (trop) à la mode en Algérie, en 1970.

Ma thèse préconisait d'ajuster autoritairement l'économie à l'ordre social en analysant et équilibrant  le rapport capital-travail selon la finalité des investissements projetés, à l'inverse de la planification officielle, qui se contentait de déduire  l'impact social  des projets industriels en termes de ressources humaines disponibles ou manquantes (ex : formations à ouvrir selon les filières et niveaux de qualification - influence du modèle BIT-).   La productivité apparaissant comme un régulateur ultérieur possible légitimant le rapport Capital-travail défini à priori (notamment, en faveur d'intérêts particuliers masqués... ) .

Aujourd'hui, la thèse de Rifkin ne fait que reprendre un schéma de l'économie de marché autour de ses pivots : équilibre des prix, de la consommation, de la production.
Sont notamment ignorées dans sa proposition la fonction de l’État, l'interdépendance croissante

 des économies nationales parvenues à des stades différents de développement et l'impact des contradictions sociales.

Or, là intervient un environnement structurel qui fausse l'économie de marché pure et justifie le réalisme social du dirigisme étatique.
En conclusion, mieux vaut se préoccuper au sommet de l’État de la réalité de la société duale que de celle utopique du coùt marginal zéro ...!

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