Daech, une organisation terroriste à prétention étatique

Publié le 23/02/2018 Vu 4 260 fois 0
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

Nous faisons face à une organisation militaire et politique structurée, professionnelle et bien équipée, possédant un budget alimenté par des revenus pétrolier, des activités mafieuses ou encore par des pillages. Profitant du chaos et de l’absence d’un contrôle étatique fort dans la région, Daech souhaite contrôler et administrer un territoire étatique.

Nous faisons face à une organisation militaire et politique structurée, professionnelle et bien équipée, p

Daech, une organisation terroriste à prétention étatique

Daech est né fin 2006, sous le nom « d’État islamique » en Irak, suite à l’unification des groupes djihadistes irakiens autour du noyau central d’« Al-Qaida », jusqu’alors dirigée par le Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui qui sera tué en juin 2006 lors d’un raid américain[1]. Au départ, se faisant appelé « État islamique d’Irak », ce groupe se fait connaître surtout pour la cruauté de ses exactions (décapitations, crucifixions, tortures etc.). Avec la naissance du conflit syrien en 2011, Daech prend de l’ampleur et attire de plus en plus de combattant. Même si le nombre total des combattants est très fluctuant selon les estimations, il faut reconnaître que les recrutements ne cessent d’augmenter. Selon Le Monde[2], ce chiffre est de 20.000, alors que Romain Caillet[3], chercheur à l’Ifpo (Institut français du Proche-Orient), mise plutôt sur 25.000 hommes.

« Avant la prise de Mossoul, l’EI comptait environ 20.000 hommes, en Syrie et en Irak. Étant donné qu’il a libéré de nombreux prisonniers et qu’il a bénéficié de ralliements, il a sans doute environ 25.000 hommes à l’heure actuelle. », disait Romain Caillet.

Etant souvent critiqué pour la fiabilité de ses sources, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) annonce le chiffre de 50.000 combattants[4], pour la seule Syrie.

Le 29 juin 2014 après la prise de Mossoul, deuxième ville d’Irak, al-Baghdadi s’autoproclame « calife ». Depuis cette date, « l’État islamique » fait la une de l’actualité et les forces du « califat » ont multiplié les conquêtes territoriales, en mettant en place un véritable modèle de gouvernance.

La prétention de Daech à devenir un État : 

A l’inverse de l’al-Qaïda qui perpétuait également des actions terroristes sur la scène mondiale, Daech souhaite tirer sa légitimité de la conquête territoriale, afin de donner un nouveau sanctuaire à ses combattants. Diverses organisations terroristes, notamment l’al-Qaïda, avaient fait des pays occidentaux, leur cible prioritaire. Néanmoins, à l’heure actuelle cette stratégie semble échouée. La conquête territoriale et la construction étatique forment les piliers de l’ambition de Daech. Certes des attentats lointains et locaux continuent malheureusement à se produire, mais l’essentiel de sa stratégie consiste en l’instauration d’un contrôle étatique fort dans la région.  

Les conquêtes territoriales constituant la pierre angulaire de sa stratégie, « l’État islamique » devait absolument engranger des victoires militaires. Même si son expansion a été ralentie en Irak grâce aux frappes des forces de coalition[5], « l’EI » s’était relancé en mai 2014 lorsqu’il s’était emparé de Ramadi en Irak, et de Palmyre en Syrie. On assiste alors, selon Luizard « parallèlement à la consolidation du territoire djihadiste dans les régions sunnites d’Irak et à une homogénéisation des zones contrôlées par l’État islamique en Syrie[6] ». Et il y ajoute «  Tant en Syrie qu’en Irak, l’État islamique a mené deux avancées quasi concomitantes, mais avec une stratégie différente du fait des contextes de guerre distincts. Côté syrien, cette avancée s’est effectuée à la fois par pénétration de djihadistes irakiens en territoire syrien et par cooptation de djihadistes syriens[7]». En juin 2014, Mossoul, Tikrit et la grande partie de la province d’Al-Anbar tombent aux mains de « l’État islamique », ou encore en août 2014, ce groupe occupe le Jabal Sinjar et la plaine de Mossoul en direction de la partie kurde de l’Irak.

Sa progression est fulgurante mais l’élément majeur démontrant sa volonté d’être État  est l’autoproclamation du califat le 29 juin 2014. En plus d’une référence historique et religieuse, al-Baghdadi fait appel à une représentation très forte évoquant le califat abbasside de Rakka[8] qui avait régné sur ces terres au VIIIème siècle. Il faut rappeler que lors de son discours d’investiture, al-Baghdadi a nettement remis en cause les frontières tracées par les

accords Sykes-Picot de 1916.  

Ces accords ont été rédigés dans le plus grand secret par François Georges-Picot (avocat puis diplomate français) et Mark Sykes (lieutenant-colonel de l’armée britannique, spécialiste du Moyen-Orient), redessinant la carte du Moyen-Orient post-ottoman en s’attribuant des zones d’influence. A partir de juillet 2014, l’organisation agit sur ces territoires comme un véritable État, remplaçant la défaillance des gouvernements de l’Irak et la Syrie.

En outre, Daech ne se cantonne pas seulement à la Syrie et à l’Irak, il continue de profiter du chaos politique et sécuritaire pour étendre son territoire. A ces deux pays, il faut ajouter la Libye où il contrôle la ville de Syrte et une portion de la côte méditerranéenne. L’organisation possède d’autres provinces notamment au Yémen, en Arabie Saoudite ou encore en Afghanistan. Avec l’acceptation de l’allégeance du groupe sunnite africain Boko Haram, devient désormais un acteur incontournable en Afrique aussi. Ce ralliement, installe un peu plus Daech en Afrique puisque le groupe a déjà été rallié par le mouvement Ansar Beït al-Maqdess en Egypte, et le groupe Majilis Choura Chabab al-Islam en Libye[9]. Cela signifie que le groupe terroriste gagne du terrain. Selon Philippe Bannier[10], « il revendique officiellement 34 provinces, dont 15 sont en dehors de la Syrie et de l’Irak. Ainsi, en disséminant ses métastases dans plusieurs pays, l’« État islamique » intensifie la menace qu’il fait peser sur la sécurité des États et cherche à disperser les efforts de la communauté internationale pour le contrer. ». Néanmoins, le chef d’al-Qaida, l’égyptien Ayman al-Zawahiri, a refusé l’autorité du calife autoproclamé. Il a répondu au chef de Daech le 3 septembre 2014 [11] en annonçant la création d’une nouvelle branche de l’organisation dans le sous-continent indien (AQSI) et appelle ses partisans à lui renouveler leur fidélité. Ce renvoi constamment au passé d’une part par les noms et d’autre part l’instauration du « califat », sert à justifier les projets d’expansion territoriale de Daech. D’après Mathieu Guidère, « La « mode »  du Califat signe à la fois les difficultés de « l’État-nation » dans les pays touchés par ce phénomène et le retour en force du « panislamisme [12]» après un siècle de domination du « nationalisme » [13]». Désormais ce mode de fonctionnement impose en même temps à Daech de désigner des chefs spirituels sunnites pour chaque territoire conquis et de leur céder sur les populations un pouvoir qu’il avaient perdu, selon une rhétorique du rétablissement de la tradition. Il ne s’impose pas comme une force d’occupation, il leur restitue le pouvoir. En conséquence, la stratégie qu’il utilise vise à aliéner les musulmans vivant sur ces territoires afin qu’ils se sentent concernés par la cause du djihad.

D’autant plus qu’en s’opposant aux régimes chiites syriens et irakiens, « l’État islamique » a su se présenter en champion de la cause sunnite. La présence d’anciens officiers de l’armée de Saddam, qui sont à l’origine de cette organisation, permet à la fois de laisser une certaine flexibilité aux localités mais aussi de centraliser le pouvoir. Les officiers de Saddam situés aux plus hauts échelons de Daech ont un impact considérable sur la répartition du pouvoir en chefs tribaux, chefs de clan ou encore de leaders de quartier. La « débaasification[14] » de l’Irak décidée en 2003 par l'administration américaine a permis à Daech d’hériter de l'organisation du régime de Saddam Hussein au niveau militaire et administratif. Les ordres viennent d’en haut et sont répartis vers la base. C'est un conseil qui décide de la stratégie et des plans de bataille, gère l'armement et les butins de guerre. « L'al-Jazeera Center for studies » a rendu compte dans un article de décembre 2014[15] de l'organisation de Daech sur le terrain. Selon cette étude, le territoire de l'EI est divisé en plusieurs secteurs qui comptent chacun un commandement militaire comprenant trois bataillons de 300 hommes environ, eux-mêmes divisés en compagnies de 50 à 60 combattants.

« The military council consists of sector commanders, with each sector comprising three battalions of 300 to 350 fighters each. Each battalion is made up of several companies containing fifty to sixty fighters apiece. Within the council, there are general staff, special commandos, and suicide officers, as well as logistics forces, sniper forces, and ambush forces. [16]»

L’organisation de Daech est tellement développée, qu’il possède un service de contre-espionnage du mouvement appelé Amniyat. Abu Khaled, déserteur de Daech, témoigne de cet organigramme. Dans son interview donné à Michael Weiss[17], il précise que l’Amniyat est divisée en quatre branches. En-dehors du service de contre-espionnage auquel appartenait Abu Khaled, on compte l’Amn Al-Dakhili, sorte de ministère de l’Intérieur, l’Amn Al-Askari, le renseignement militaire, l’Amn Al-Kharji, le service en charge de la préparation et de l’exécution des attentats. L’espionnage de l’ennemi n’est pas leur unique rôle mais en plus ils se surveillent entre émirs, entre provinces et même entre espions.

« ISIS’s amniyat, or security services, consists of four separate agencies or branches, each with its own role. There is Amn al-Dakhili, which is tantamount to ISIS’s interior ministry. It’s charged with maintaining security for each city. Then there is Amn al-Askari, or ISIS military intelligence, its reconnaissance men and anatomists of enemy positions and fighting capabilities. Amn al-Kharji is ISIS foreign intelligence, whose operatives are sent behind “enemy lines” to conduct espionage or plot and perpetrate terrorist operations[18]».

Cet aspect montre bien que Daech est assez loin des idéaux de la guérilla. Un grand nombre (un million selon les journaux) d'anciens membres de l'appareil de sécurité, de l'armée et du parti Baas, passe du régime de l'ancien dictateur Saddam Hussein, qui étaient en grande majorité sunnites, et qui étaient écartés de la société par les Américains. De quoi désorganiser le pays et former un vivier d'individus qualifiés prêts à rejoindre l’ennemi.  « Dans la mouvance salafiste-djihadiste, la mise à l'écart de ces sunnites propulse les chiites, nouveaux maîtres du pays, en ennemi numéro un », explique à l'Express Romain Caillet[19], chercheur et consultant sur les questions islamiques. La population conteste le sort réservé à leurs « frères sunnites ».

Il faut savoir que sur ces territoires, par exemple à Falloujah, la population s’estimait envahie par les Américains et par la coalition internationale. Dans ce contexte, Daech profite pour se montrer comme la seule organisation capable de repousser ces envahisseurs. Pierre-Jean Luizard précise que « Majoritairement, les Arabes sunnites, passivement pour les uns, activement pour les autres, acceptent l’État islamique parce qu’il leur permet de reconquérir une visibilité politique[20]». Non seulement cette professionnalisation constitue un atout militaire, mais l’empathie vis à vis des populations avec le rétablissement de l’électricité, de l’eau, la réouverture des boulangeries avec distribution gratuite de pains et les réunions avec les autorités locales, ont facilité l’expansion de Daech. Sa particularité est d’être très organisée politiquement mais aussi économiquement.

Grâce à la diversification de ses activités, « l’État islamique » est autosuffisant sur le plan financier, et frappe également sa propre monnaie. Elle a présenté dans une vidéo publiée le 29 août 2015 sa nouvelle monnaie, le « dinar d’or ». Visible sur des photos circulant sur les réseaux sociaux, nous pouvons constater qu’aucun billet n’a été imprimé, uniquement des pièces sont échangées. Des pièces en or, argent et bronze sur lesquelles figurent les inscriptions « l’Etat islamique »  et « le califat »  ainsi que le poids et la valeur de la monnaie. L'EI, organisation qui contrôle un territoire aussi grand que le Royaume-Uni, mais en grande partie désertique, a expliquée dans un communiqué publié le 13 novembre 2014[21]que « l'objectif est de remplacer le système monétaire tyrannique imposé aux musulmans qui a conduit à leur oppression ». Ce communiqué précisait aussi que l'objectif est de libérer les musulmans du « mercantilisme et de l'oppression économique satanique ». Frapper une monnaie est un des pouvoirs régalien, ce qui signifie qu’en adoptant sa propre monnaie, Daech veut appuyer sa volonté étatique et affirmer sa souveraineté. Actuellement, aucun État n’a accepté d’utiliser cette monnaie, c’est à dire que ces pièces sont utilisables seulement sur ses territoires contrôlés.

Ne dépendant plus uniquement de dons privés, l’EI possède un portefeuille bien garni. Même s’il est difficile d’évaluer précisément ses revenus vu que la plupart des ses activités se font au marché noir, en revanche il ne sera pas faux de dire que Daech est sans doute l’organisation terroriste la plus riche du monde. Les terres occupées sont très riches en ressources naturelles (pétrole, gaz, phosphate, blé et orge). Ce groupe est capable de construire des structures étatiques telles que d’enseignement, de justice et d’impôt, de se procurer des armes mais aussi de rémunérer ses combattants. Cette réalité économique n’aurai pas pu être possible sans une certaine stabilité. Il faut savoir que la population totale des villes occupées est estimée à environ 10 millions[22] d’habitants et qu’une barbarie au sein des villes n’aurai pas permis de faire régner l’ordre à l’intérieur du « califat »[23]. Ce groupe a pu construire sa popularité sur le rejet de Bagdad gouverné par les chiites et les iraniens, mais aussi grâce à la réparation de la voirie, de constructions d’hôtels etc. Le gouvernement de Bagdad n’ayant pas amélioré les conditions de vie et les services publics, l’EI a profité de la situation pour combler le vide.  D’après Louise Shelley, spécialiste des réseaux terroristes, professeur à George Mason University (Virginie), « Ils sont impliqués dans le trafic de cigarettes, de drogue, dans la contrefaçon, dans les faux papiers. Ils prélèvent également des taxes sur les trafics qui traversent leur territoire ce qui leur fournit un revenu notable. Ils sont aussi impliqués, évidemment, dans des extorsions, puisqu'ils prélèvent de force des taxes sur les populations locales. Enfin, n'oublions pas les kidnappings en vu de rançons[24] ». A cela, il faut ajouter la vente illégale d'antiquités de Syrie et d'Irak qui rapporte à l'Etat islamique entre 150 et 200 millions de dollars[25] par an (entre 130 et 170 millions d'euros), selon l'ambassadeur de Russie aux Nations unies. Pour avoir une estimation du budget de cette organisation, d’après diverses estimations la production de brut dans les territoires contrôlés par Daech est d’environ 34.000 à 40.000 barils/jour. Le pétrole est vendu sur le puits entre 20 dollars et 45 dollars le baril, ce qui rapporte une moyenne 1,5 million de dollars par jour. Sachant que l’Irak est la quatrième réserve pétrolière mondiale, ces chiffres semblent réalistes. Ainsi, d’après Jean-Charles Brisard, expert en financement du terrorisme, Daech gagnerait annuellement plus de 2 milliards[26] de dollars grâce à ses différentes activités, soit proche voire plus que le PIB du Burundi, Somalie, Erythrée ou encore Les Maldives[27]. Le ministère des finances (Bayt Al Mal) a annoncé l’adoption d’un budget national de 2 milliards de dollars pour l’année 2015, avec un excédent de 250 millions[28]. Lors de l’annonce du budget du califat, l’un des leaders religieux de Daech, le Sheikh Abu Saad al-Ansari[29] commente l’adoption d’un tel budget en ajoutant quelques propos propagandistes c’est à dire un revenu mensuel serait versé aux plus indigents et aux familles des victimes des frappes de la coalition et assure que ce budget couvre largement les dépenses et que l’excédent sera utilisé pour l’effort de guerre. Cette annonce arrive quelques jours après celle de la création d’une banque islamique à Mossoul jouant le rôle de banque centrale. En outre, les fonds du groupe proviendraient des braquages de banques dans les grandes villes irakiennes. « L'État islamique est devenu le groupe terroriste le plus riche », indiquait l'International Business Times[30], suite au pillage de 429 millions de dollars des coffres de la Banque Centrale de Mossoul, selon des médias Kurdes. Le Financial Times avait alors qualifié ce holdup up « de plus grand braquage de tous les temps ».

On a affaire à une organisation radicale et extrêmement violente. Le terrorisme est le seul type de relation avec son monde extérieur. Quant à son « économie », elle se fonde largement sur la contrebande, ou le trafic. En somme c’est une organisation que nous pouvons aisément qualifier de prédatrice. Sur le plan social elle est communautariste.  Le sort de la Syrie, et de l’Irak, est internationalisé, ce qui signifie qu’il faudra préparer une réponse politique à l’après-guerre, garantie collectivement.

 

[1] Mathieu Guidère, « Daech ou le Califat pour tous », Outre-Terre 2015/3 (N° 44), p. 149-160.

[2] « Une fin militaire » de l’Etat islamique « prendra du temps », Le Monde.fr | 15.03.2016, en savoir plus sur http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/03/15/une-fin-militaire-de-l-etat-islamique-prendra-du-temps-

[3] « L’État islamique est désormais bien implanté en Irak et en Syrie » Jean Comte, le 22/07/2014. En savoir plus sur http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/L-Etat-islamique-est-desormais-bien-implante-en-Irak-et-en-Syrie-2014-07-22-1182474

[4] « Plus de 50000 djihadistes de l'EI en Syrie », par i24news, publié le 19/08/2014. En savoir plus sur http://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/40804-140819-plus-de-50000-djihadistes-de-l-ei-en-syrie

[5] Les Etats-Unis ont débuté le 8 août 2014 leurs frappes contre les positions de l'EI en Irak, rejoints ensuite par la France, l'Australie, la Grande-Bretagne, le Canada, le Danemark, la Belgique et les Pays-Bas.

[6] LUIZARD, « Le piège Daech », 2015, édition La Découverte, Paris, p.149

[7] LUIZARD, « Le piège Daech », 2015, édition La Découverte, Paris, p.149

[8] La ville devenue musulmane en l’an 639 ou 640, elle est tombée au  mains du conquérant arabe musulman Iyad ibn Ghanm. Depuis, elle a figuré dans les sources arabes  sous le nom d’ar-Raqqah.

[9] « Terrorisme : Daech accepte l'allégeance de Boko Haram », Le Parisien, 12 Mars 2015

[10] Philippe Bannier, Premier anniversaire du « califat » : état et perspectives de l’« État islamique », Confluences Méditerranée 2015/3 (N° 94), p. 51-62.

[11] « Al-Qaïda : le chef du groupe terroriste appelle à la multiplication des attaques de « loups solitaires » en Occident », par JULIEN QUELEN, avec AFP publié le 03/11/2015

[12] Mouvement religieux à tendance politique, né au XIXe s., visant à unir sous une même autorité la totalité des peuples musulmans.

[13] Mathieu Guidère, « Daech ou le Califat pour tous », Outre-Terre 2015/3 (N° 44), p. 149-160

[14] Le parti Baas est un parti politique panarabe, socialiste et laïc fondé en Syrie. Il est généralement admis que le parti a été créé en 1944 par les Syriens Michel Aflak et Salahedine Bitar. Le parti Baas s’empare du pouvoir en Syrie et en Irak.

[15]« Daesh’s Organisational Structure », Hassan Abu Haniyeh, Thursday, 4 December 2014, http://studies.aljazeera.net/en/dossiers/decipheringdaeshoriginsimpactandfuture/2014/12/201412395930929444.html

[16] « Daesh’s Organisational Structure », Hassan Abu Haniyeh, p.12

[17] Journaliste d’investigation américain,  rédacteur en chef de The Interpreter et contributeur au Daily Beast, Foreign Policy et Now Lebanon, co-auteur de l'ouvrage EI : Au cœur de l’armée de la terreur (éditions Hugo Doc, octobre 2015).

[18] « How ISIS Picks Its Suicide Bombers », Michael Weiss, TICKING,17/11/2015, http://www.thedailybeast.com/articles/2015/11/16/how-isis-picks-its-suicide-bombers.html

[19] « Comment l'Etat islamique a prospéré: les erreurs des Etats-Unis et de Maliki en Irak », Par Catherine Gouëset, publié le 26/08/2014. En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/comment-l-etat-islamique-a-prospere-les-erreurs-des-etats-unis-et-de-maliki-en-irak_1570241.html

[20] LUIZARD, « Le piège Daech », 2015, édition La Découverte, Paris, p.26

[21] « L'État islamique frappe sa propre monnaie », par la rédaction numérique de RTL, avec AFP publié le 13/11/2014. En savoir plus sur http://www.rtl.fr/actu/international/l-etat-islamique-frappe-sa-propre-monnaie-7775315186

[22] Philippe Bannier, Premier anniversaire du « califat » : état et perspectives de l’« État islamique », Confluences Méditerranée 2015/3 (N° 94), p. 55

[23] Tim Arango, « ISIS Transforming Into Functioning State That Uses Terroras Tool », in The New York Times, 21 juillet 2015. http://www.nytimes.com/2015/07/22/world/middleeast/isis-transforming-into-functioning-state-that-uses-terror-as-tool.html

[24] « Terror Expert Louise Shelley: Islamic State Is a Diversified Criminal Operation », interviewé par Markus Dettmer et Jörg Schindler, publié le 01/06/2015. En savoir plus sur

http://www.spiegel.de/international/business/terror-expert-shelley-speaks-of-islamic-state-business-model-a-1011492.html

[25] « Daech tirerait 200 millions de dollars de la vente d'antiquités », publié le mercredi 6 avril 2016 par Louis Charbonneau. En savoir plus sur http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0X32K9

[26] « Pétrole, taxes, trafics d'humains: comment Daech se finance », par Marine Rabreau, publié le 19/11/2015, Le Figaro

[27] Sources visibles sur le site du Fonds Monétaire Internationale.

http://www.imf.org/external/pubs/ft/weo/2016/01/weodata/index.aspx

[28] « Islamic State group sets out first budget, worth bn » Al-Araby al-Jadeed, 4 Janvier 2015

[29] « L'État islamique revendique un budget de 2 milliards de dollars », par Mathilde Golla, Service infographie du Figaro, publié le 12/01/2015.

[30] « Mosul Seized: Jihadis Loot 9m from City's Central Bank to Make Isis World's Richest Terror Force », By Jack Moore, June 11, 2014

Vous avez une question ?

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.

A propos de l'auteur
Blog de DEMIR ABDULLAH

Bienvenue sur le blog de DEMIR ABDULLAH

Dates de publications
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux et sur nos applications mobiles