En conséquence des protestations du mois de mars 2022 en signe de contestation des comportements de l'institution carcérale ayant manqué à ses obligations de sécurité d'un détenu, en la personne du célébrissime indépendantiste Yvan COLONNA, censé être "particulièrement surveillé", divers indépendentistes ont eu l'occasion de faire valoir quelques revendications politiques.
Apparemment, Monsieur Gérald DARMANIN, Ministre de l'Intérieur (de l'État français) aurait "compris" les élus corses susceptibles de revendiquer une indépendance prépondérante à l'égard des pouvoirs publics actuels, en souhaitant préalablement ouvrir le débat sur la situation de l'île.
En réalité, l'autonomie du "peuple" corse que propose Monsieur Gilles SIMEONI, Président de l'Éxécutif de Corse, est déjà effective par un mode de gouvernance actuelle des "Collectivités Territoriales" dans le cadre des dispositions de l'article 72 de la Constitution du 4 octobre 1985 modifiée par loi constitutionnelle.
Cela consiste à conserver le fonctionnement des institutions régaliennes de l'État français telles que l'armée, la justice et la police [...], mais avec les pouvoirs régissant uniquement l'économie par une entitée corse.
L'on peut alors imaginer que plus de pouvoirs autonomes dans l'insularité pourrait agrémenter la bienfaisance de la créativité des acteurs de l'économie insulaire par son "peuple", dont le risque avéré des manœuvres tant dénoncées jadis par ces mêmes nationalistes corses pour lutter contre le "clanisme" des parties politiques classiques qui s'arrogeaient indûment certains pouvoirs avec la complaisance de la hiérarchie continentale.
[...]
Un peuple est l' "ensemble de personnes vivant en société sur un même territoire et unies par des liens culturels, des institutions politiques [....]. Le peuple est, avec le territoire et l'organisation politique, l'un des trois éléments constitutifs de l'État. Communauté de gens unis par leur origine, leur mode de vie, leur langue ou leur culture. [...]. " [1]
Hors, une autonomie (indépendance très partielle) régissant certains fondements de la vie économique ne feront pas des résidents corses un peuple corse indépendant au sens d'un État dans un cadre de maintien des institutions politiques françaises, à considérer la corse dans son acception de "communauté" légitime et consécutive à son histoire, sa culture et sa géographie dans un contexte particulier.
Le seul peuple présent en Corse est bien le peuple français.
Ce qui est légitime pourtant, c'est la lutte pour le respect des droits, et l'on peut alors comprendre les sentiments de haines et de rejets contre des agressions répressives lorsqu'elles sont illégales, des manquements graves aux principes d'équité du respect des Droits de l'Homme et du Citoyen, des décisions institutionnelles incohérentes de la part d'une communauté française inadaptée se revendiquant uniquement par des attitudes méprisantes, provocatrices ou belliqueuses à l'égard des corses.