
9 rue Léopold Sédar Senghor
14460 Colombelles
02.61.53.08.01
Bonjour,
J'aimerais avoir quelques conseils concernant mon cas qui est le suivant :
Depuis ma séparation avec le père de notre enfant âgé de 3 ans, il la voit en journée uniquement en présence d'un tiers digne de confiance.
Je lui ai imposé ce droit de visite limité et encadré car mon ex a de gros problèmes psychologiques (il est atteint d'une pathologie qui n'est pas encore très claire, type "trouble état limite" ou autre) et surtout d'addiction alcool / drogues (il consomme tous les produits de manière fréquente excepté l'héroïne).
J'ai apporté les preuves de son addiction et de ses troubles mentaux lors de l'audience mais mon ex a dû faire bonne impression devant le JAF ce jour là, il a du bagou, il sait se montrer de bonne volonté et a dit qu'il voulait passer le plus de temps possible avec notre fille.
Quant à moi, j'ai très peu parlé car j'ai été trop impressionnée et avec le recul, cela m'a probablement desservi.
Mon ex joue aussi sur le fait qu'il a déjà une garde alternée pour sa fille ainée mais qui est bien plus âgée.
A noter que tout ce cheminement s'est déjà produit avec ce premier enfant (séparation en bas âge, problèmes psy et addiction, DVH progressif avec tiers de confiance, puis plus de tiers après une expertise qui pourtant préconisait de le maintenir).
Le JAF lui a récemment autorisé un DVH classique (1we sur 2 et la moitié des vacances), avec présence constante d'un tiers.
Je suis assez désarçonnée par cette décision, car malgré sa bonne volonté, je connais ses défaillances qui sont malheureusement plus fortes que lui.
Nous sommes convoqués à nouveau au Tribunal dans 6 mois, juste après l'expertise psy que le juge a ordonné mais je sens que ce nouveau passage lui permettra de supprimer le tiers afin d'obtenir un DVH seul, ce qui ne me rassure absolument pas.
Je crains que le Juge ne se réfère qu'à ces 6 prochains mois durant lesquels il va bien évidemment se tenir à carreaux et pas sur des preuves qui sont plus pérennes (sobriété, stabilité psy).
Concernant la sobriété et la stabilité psy, il n'a donné aucune preuve pour le moment, simplement oralement.
Est-ce qu'une décision avant dire droit est souvent approuvée lors de la décision finale?
Ou bien un "retour en arrière" est-il envisageable ?
Si vous avez des conseils à me donner, je suis bien évidemment preneuse !
Merci d'avance
Bonjour,
Votre avocat doit vous conseiller. C'est une situation délicate où l'affectif peut vous brouiller la vue, et vous avez conscience d'être déstabilisée en face du juge.
Si l'historique avec le premier enfant est positif, il y a en effet de bonnes chances que le juge suive le même raisonnement pour le second enfant dans la même situation.
A vous de démontrer (avec vvotre avocat) les différences .... s'il y en a.
J'ai surtout été destabilisée par le cadre, le juge en habit, l'ambiance assez froide ...
Un historique avec le premier enfant positif, mais cela n'a duré qu'un temps.
Le père devient vite maltraitant en négligeant ses enfants, en ne s'en occupant pas le matin car il cuve, il se lève à 13h. Et il peut passer des soirées complètes dans la cave à consommer des produits au lieu d'être présent pour ses enfants ...
L'aînée l'a vu dans des états d'alcoolisme avancé et je ne veux pas imposer ça à notre fille.
C'est pas si positif...
Avoir des preuves de ça ? mon témoignage, un PV déposé pour violence aussi dans lequel je relate ces fais avec les enfants.
Malheureusement la Juge n'a pas l'air d'en tenir compte.
La grosse différence est qu'il y a un précédent ! Il répète ce qu'il a fait précédemment ...
Vous n'avez quasiment pas de preuves. Comment le juge peut-il prendre en considération uniquement vos dires. Il faut plus solide. Consultez votre avocat qui va vous y aider.
j'ai des témoignages de personnes, des procès verbaux auprès du commissariat, copie d'une injonction thérapeutique venant du procureur de la république suite à l'usage de cocaïne de sa part, copie de messages où il avoue qu'il retombe fréquemment dans les addictions .
Cela me semble déjà pas mal.
Du côté de la partie adverse, il dit simplement qu'il est stabilisé psychologiquement et qu'il est sobre... sans preuve aucune ... uniquement des actes de présence chez des psy... mais ce n'est pas parce qu'on consulte qu'on va mieux.
Mon avocate n'a pas véritablement de solutions.
Merci pour vos retours en tous cas
Vous pouvez toujours demander une enquête sociale, et des certificats médicaux. Mais si tout est clair, le juge ne prend en compte que les faits.
"que les faits" , c'est à dire ?
Les certificats, constats, etc. ont plus de poids que vos déclarations. Votre avocat doit pouvoir vous expliquer. Si elle n'a pas de solution, on n'en trouvera pas à sa place.
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