Copropriété et fenêtres de toit

Publié le 02/09/2021 Vu 5624 fois 2 Par
logo Legavox
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

robot représentant Juribot

Une question juridique ?

Posez votre question juridique gratuitement à notre chatbot juridique sur Juribot.fr

01/09/2021 21:33

Bonjour,

Nous avons un appartement dans une copropriété avec syndic bénévole. Les fenêtres de toit de l appartement situé au dernier étage sont à changer. Selon le règlement de la copropriété, la charpente ainsi que les couvertures font parties des parties communes. Les portes, fenêtres et portes fenêtres font parties des parties privatives.

Cetains copropriétaires pensent que sont à leur charge la zinguerie mais non les fenêtres de toit. D'autres pensent que seuls les propriétaires doivent payer les travaux. Les propriétaires pensent que les fenêtres de toit font parties des couvertures.

Pourriez vous me renseigner : à qui incombe de payer ces travaux ?

Merci d avance. Dernière modification : 02/09/2021 - par Tisuisse Superviseur

02/09/2021 01:05

Bonsoir,
Peu importe ce que pensent les copropriétaires, seul le règlement de copropriété fait foi.
S'il n'existe pas de mention spéciale concernant les fenêtres du toit, il faudra envisager 2 possibilités selon ce que vous citez de votre RCP :
1-si vous ne changez que les fenêtres sans toucher au dormant (la toiture) , c'est à l'unique charge du copropriétaire concerné
2-si vous devez changer le dormant et la fenêtre, les frais doivent être partagés en demandant à l'entreprise de bien détailler le devis en indiquant le montant des travaux qui relèvent de la toiture/dormant (frais à la charge du SDC) de ceux qui relèvent seulement de la fenêtre (frais à la charge du copropriétaire concerné). Il faudra penser que le coût du dormant seul sera à la charge du copropriétaire car il fait parti de la fenêtre. En revanche, la pose du dormant qui doit être fixé dans la toiture sera à la charge du SDC.
À moins d'une jurisprudence existante qu'il faudrait rechercher, c'est ce qui me paraît le plus équitable.

Dans tous les cas, le choix des matériaux ainsi que le projet doivent être soumis en AG, de même que le financement (qui paye quoi) et dans 2 résolutions différentes.

02/09/2021 10:09

Bonjour,

Il faut toujours se référer à l'origine, en particulier à la discussion sur la loi du 10 juillet 1965, lors de sa première lecture, et en particulier concernant l'article 2 bis devenu article 3 :

En outre, la même énumération figurait déjà dans la loi du 28 juin 1938. Le deuxième alinéa de l'article 2 bis n'est que la reproduction d'une disposition antérieure qui n'avait jamais suscité de difficultés particulières devant les tribunaux. Cette énumération qui n'est d'ailleurs pas limitative, paraît au contraire constituer un élément favorable pour la rédaction des règlements de copropriété, car elle permettra aux rédacteurs de ces règlements de se référer à la loi et d'éviter ainsi des interprétations contestables.
Ce qui signifie que la « liste » peut être élargie ou restreinte.

La loi n° 2018-1121 du 23 novembre 2018 a élargi la « liste » en rajoutant :

- tout élément incorporé dans les parties communes.
Si l'on veut considérer que les fenêtres de toit et leurs accessoires indissociables comme étant incorporés dans les parties communes, alors qu'il faudrait dire incorporés aux ; le règlement de copropriété de Lulu70 les exclut.

En revanche, la pose du dormant qui doit être fixé dans la toiture sera à la charge du SDC.

Article 25b de la loi du 10 juillet 1965 :

b) L'autorisation donnée à certains copropriétaires d'effectuer à leurs frais des travaux affectant les parties communes ou l'aspect extérieur de l'immeuble, et conformes à la destination de celui-ci ;
Dans le cas d'une fenêtre de toit il vaut mieux parler d'un châssis plutôt que d'un dormant qui concerne une fenêtre en façade, et la pose d'un châssis faisant partie des travaux affectant les parties communes (toiture = couverture de la charpente) serait à la charge de celui à qui l'autorisation a été donnée.

Un châssis affectant, en les touchant (fixé), les parties communes, il n'est pas incorporé (scellé) à ces dernières comme un dormant.

Du moins c'est ce que j'en déduis.

Cdt.
__________________________
La dictature censure toutes critiques et agresse la démocratie.

Répondre

Avez-vous déjà un compte sur le site ?

Si oui, veuillez compléter les champs email et mot de passe sur le formulaire en haut de page pour vous connecter.

Sinon, complétez le formulaire d'inscription express ci-dessous pour créer votre compte.

Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.

Image Banderole Conseil-juridique.net

Consultez un avocat

www.conseil-juridique.net
Me. HADDAD

Droit de l'immobilier

2651 avis

209 € Consulter
Me. BEM

Droit de l'immobilier

1426 avis

249 € Consulter