Aux Etats Unis comme dans beaucoup de pays libres, la liberté de religion est un principe intangible. Le principe de la liberté de religion, dont les racines sont plus anciennes que la création de la nation, est un droit inviolable. Il s'agit donc d'un droit, mais comme tout droit, son abus peut être sanctionné, au terme de la théorie de l'abus de droit.
Aujourd’hui « En tant que citoyen, en tant que président, je crois que les musulmans ont le même droit de pratiquer leur religion que quiconque dans ce pays », le président OBAMA, a fait valoir et témoigner son attachement à ses racines. Rappelons-le, en 1791, le premier Congrès des États-Unis adopte le Premier Amendement à la Constitution et l’inscrit dans la Déclaration des droits, en disposant que « Le Congrès ne fera aucune loi qui touche à l'établissement ou interdise le libre exercice d'une religion… ».
Ce respect et cette tolérance dont bénéficient les nombreuses religions pratiquées aux Etats unis, en particulier l’Islam sont parfois mis à l'épreuve, car ce sont des êtres humains imparfaits qui essaient d'honorer ce qui est souvent considéré comme un principe inviolable aux États-Unis.
Cette déclaration du Président américain vient dans un contexte marqué par une dérive de l’Islam pure manifestée par des islamistes radicaux. C’est une leçon adressée à ces islamistes radicaux qui se disent croyant et fidèles à leur religion que la notion de l’Islam, n’est pas de la violence, mais à l’origine du mot est la « paix ». c’est une leçon adressée également à ceux qui ne croient pas aux américains dans le domaine du respect de la liberté de religion qui est considérée par les conventions internationales comme l’un des droits inaliénables fondamentaux de l'être humain, et les États-Unis œuvrent à protéger ces droits partout dans le monde.
La liberté de religion comme toute liberté publique doit toujours se tenir debout il ne faut jamais la perdre de vue. Déjà la Déclaration des droits de Virginie (1776) proclamait : « La religion ou le culte dû au Créateur, et la manière d’y satisfaire, ne peuvent être dirigés que par la raison et la conviction, jamais par force et par violence. En conséquence, tout homme doit jouir de la pleine liberté de conscience, et la même liberté doit s’étendre également à la forme du culte que sa conscience lui dicte… ». Et au Président Barack Obama d’ajouter « Cela comprend le droit de construire un lieu de culte et un centre communautaire dans une propriété privée dans le sud de Manhattan ».
Il est cependant important de noter que l'importance que les Américains attachent à la liberté de religion ne s'arrête pas aux frontières de leur pays. Conscients de ce que, partout dans le monde, certains gouvernements privent de nombreux individus du droit de pratiquer leur religion et de faire leurs dévotions en toute liberté, les États-Unis sont déterminés à promouvoir et à protéger la liberté de religion partout dans le monde.
La liberté de religion est reconnue depuis longtemps comme l'un des droits fondamentaux inaliénables par les conventions et traités internationaux, tels que la Déclaration universelle des droits de l'homme ou le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Sur la base de ce consensus mondial, les États-Unis cherchent à encourager tous les gouvernements à respecter ces obligations internationales communes, sans pour autant promouvoir une approche spécifiquement américaine de la question. C’est ainsi que le locataire du bureau Ovale a déclaré que « Nous sommes aux États-Unis, et notre engagement pour la liberté de religion doit être indéfectible. »
Il est toutefois naturel que des conflits surgissent parfois dans un pays aussi divers que les États-Unis. Les personnes et les institutions concernées contribuent ainsi à redéfinir les frontières de la liberté de religion. Barack Obama a toutefois dit comprendre et respecter les sensibilités entourant Ground Zero, symbole d'un « événement profondément traumatisant » pour les Etats Unis.
Pour nous musulmans que nous sommes, saluons cette initiative et cette réaffirmation des droits et libertés américains et les conventions internationales en la matière de l’Administration Obama. Interdire la construction de ce centre culturel dans ce lieu historiquement tragique des Etats unis, c’est dénier l’existence des droits et des libertés fondamentaux affirmé constitutionnellement par le peuple américain. Et c’est également mutiler la coopération bilatérale et multilatérale engagée par les Etats Unis dans le domaine de la liberté de religion.
Comme l’ex- secrétaire d'État, Condoleezza Rice, l'a rappelé à l'époque : « Grâce à leurs relations bilatérales, à leur travail dans les instances internationales et à leurs nombreuses discussions sur la question avec des individus du monde entier, les États-Unis continueront à promouvoir la liberté de religion, à nourrir la tolérance et à construire un monde plus pacifique pour les personnes de toutes les confessions. »
Alors faut-il s’attendre à une réaction ou un changement législatif de quelques pays européens qui continuent malgré tout à dénier cette liberté ?
Bravo les Etats unis d’Amérique, c’est ça l’Amérique !!!
par ISSA SAID