Vols sans violence : la police de plus en plus démunie

Publié le 11/08/2025 Vu 98 fois 0
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En France, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’inaction policière face aux vols dits « simples », c’est-à-dire commis sans violence physique.

En France, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’inaction policière face aux vols dits «

Vols sans violence : la police de plus en plus démunie

En France, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’inaction policière face aux vols dits « simples », c’est-à-dire commis sans violence physique. Ces affaires, pourtant graves pour les victimes, sont souvent reléguées au second plan, faute de priorité donnée à leur traitement.

Le cas récent d’une touriste hongroise à Paris illustre parfaitement ce phénomène : après avoir réservé un rendez-vous dans un institut de beauté, elle se fait dérober une bague de fiançailles estimée à 10 000 €. La plainte est déposée le jour même, les policiers constatent la présence de caméras de surveillance… mais repartent sans saisir les enregistrements.

Des preuves laissées de côté

Sur place, les agents identifient les personnes présentes, dont la gérante du salon, Sabrina Bensoltane, qui affirme que le disque dur contenant les images est « vide » et qu’il faudra attendre un tiers pour y accéder.
Aucune saisie immédiate, aucune réquisition judiciaire sur-le-champ : les preuves potentielles restent entre les mains de l’établissement, réduisant considérablement les chances de résoudre l’affaire.

Un problème récurrent

Ce manque de réactivité n’est pas isolé. Les vols simples, dépourvus de violence physique, bénéficient rarement d’une mobilisation rapide des forces de l’ordre. La surcharge de travail et certaines directives internes conduisent à prioriser d’autres infractions, laissant ce type de délit dans l’ombre.

Pour les auteurs, le message est clair : l’impunité est quasi garantie. Une simple affirmation, comme l’absence supposée d’images, suffit souvent à bloquer toute action policière immédiate.

Les conséquences sur la confiance publique

Quand un commerçant ou un gérant, comme dans cette affaire, peut refuser de fournir des preuves essentielles sans subir de contrainte légale immédiate, la crédibilité du système judiciaire s’en trouve affaiblie. Les victimes, qu’elles soient résidentes ou simples visiteurs étrangers, comprennent alors que la protection de leurs droits dépend moins de la loi que de la gravité physique de l’atteinte subie.

Des réformes attendues

Plusieurs propositions reviennent dans le débat :

  1. Saisie immédiate et obligatoire des supports de vidéosurveillance lors de tout vol déclaré.

  2. Renforcement des moyens d’enquête sur les vols simples, pour un traitement rapide et systématique.

  3. Sanctions pénales pour tout refus injustifié de remettre des preuves.

Sans ces changements, préviennent de nombreux juristes, les victimes continueront de se heurter à une inertie institutionnelle, et les voleurs pourront agir en toute tranquillité, comme dans le cas de l’institut Glow House.

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A propos de l'auteur
Blog de Légavox - Actualités

Jonathan Chikrit, diplomé en droit des brevets et de la propriété intellectuelle, est journaliste sur Légavox.

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