Les conclusions de l'avocat

Publié le Modifié le 29/05/2017 Vu 97 479 fois 36
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Comment rédiger des conclusions, c'est une question que bien des étudiants en droits ou clients doivent se poser. Les conclusions sont rédigées, en réponse à une assignation en justice ou en réponse aux conclusions adverses. Dans des conclusions, l'avocat doit structurer son propos, l'ensemble doit être à la fois clair et convaincant. La première page est facile à rédiger, on précise les références de l'affaire pour le tribunal, les coordonnées du demandeur et du défendeur, les noms des avocats de chacune des parties.

Comment rédiger des conclusions, c'est une question que bien des étudiants en droits ou clients doivent se p

Les conclusions de l'avocat

Comment rédiger des conclusions, c'est une question que bien des étudiants en droit ou clients doivent se poser.

Les conclusions sont rédigées, en réponse à une assignation en justice ou en réponse aux conclusions adverses.

Dans des conclusions, l'avocat doit structurer son propos, l'ensemble doit être à la fois clair et convaincant.

La première page est facile à rédiger, on précise les références de l'affaire pour le tribunal, les coordonnées du demandeur et du défendeur, les noms des avocats de chacune des parties.

La suite :

1 - Faits et procédure :

Il faut exposer les faits non contestés.

Devant le Conseil des prud'hommes, quand tout est contesté, il y aura donc très peu d'explications dans les faits, presque tout sera dans la discussion.

Procédure : il faut rappeler les décisions déjà rendues et rappeler ce que chacun a demandé.

2 - Discussion :

A l'aide des pièces du dossier, des notes prises lors des entretiens que vous avez eux avec votre avocat, des textes et de la jurisprudence, il faut pouvoir convaincre le juge, point par point.

Le texte de la discussion est plus ou moins long suivant les dossiers et suivant les avocats.

Certains confrères dictent leurs conclusions, enregistrent dans un dictaphone.

Je trouve que quelques fois on reconnaît les conclusions au dictaphone, plus longues, avec des redites et pas assez de précisions, mais c'est un point de vue personnel.

Pour ma part, je n'ai jamais rédigé de conclusions au dictaphone.

Je les rédige directement sur l'ordinateur.

La motivation doit être structurée, on ne parle pas de tout au même paragraphe.

Il faut faire attention  à l'obligation de préciser le texte applicable pour chaque demande.

, Il faut aussi  désigner, pour chaque affirmation, la pièce invoquée, son numéro.

Cette dernière obligation est assez nouvelle, mais elle a été généralisée maintenant à toutes les procédures (sauf,en procédure orale quand les parties n'ont pas toutes un avocat, ou quand les parties n'ont pas toutes  conclu.).

3 - le dispositif des conclusions :

C'est le résumé de ce que l'on demande.

C'est la partie des conclusions la plus difficile à rédiger pour un jeune avocat, parce que c'est avec l'expérience que l'on maîtrise ce qu'il faut demander.

Attention, en appel, comme devant le tribunal de grande instance, la juridicrtion ne statuera que sur ce qui est demandé au dispositif.

A la fin des conclusions, on aime bien écrire « sous toutes réserves », ce qui signifie que les conclusions sont terminées, mais que si jamais nous pouvons être amenés à modifier les conclusions.

Le bordereau des pièces est annexé aux conclusions (le bordereau des pièces, c'est la liste des pièces).

C'est le  récent décret du 6 mai 2017 qui  a généralisé l'obligation de rédiger des conclusions en suivant des  règles strictes.

Ces règles, je ne vais certainement pas les critiquer, elles  ont pour but que les conclusions soient plus efficaces.

Si j'écris que Monsieur perçoit un salaire de tant d'euros, ou si j'écris que Madame est infidèle  mari, et que je renvoie à une pièce, le juge aura un travail plus sûr et plus efficace,il verra tout de suite que telle allégation peut être vérifiée par telle pièce.

Ce sont autant des règles que des méthodes de travail.

3 commentaires

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Merci pour l'explication de la mention

  • Par Saraswati le 23/12/08

"sous toutes réserves", je me doutais un peu du sens qu'il fallait y donner, mais même si cela va sans dire, cela va encore mieux en l'expliquant

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attention au dispositif

L'article 954 alinéa 2 du CPC dans sa nouvelle rédaction dispose que la Cour statue sur les prétentions énoncées au dispositif et uniquement dans celui-ci.

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Doctrine vs Pratique

  • Par Toony le 05/04/13

J'ai une question qui me taraude: est ce que les avocats ont autant recours aux notes de bas de page qu'en doctrine juridique ou c'est très répandu et même obligatoire?

Dans le sens: pour renvoyer vers une pièce du dossier, une jurisprudence, y a-t-il des notes de bas de page, car ça simplifie la lecture du texte général il me semble...?

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1 Publié par Visiteur
30/08/2016 15:08

Des conclusions en réponse, en réplique, c'est exactement la même chose...

2 Publié par Visiteur
03/10/2016 18:19

Bonjour, Je m'interroge sur les conséquences en appel si la partie intimée n'a pas demandé expressément, donc chiffré, l'article 700 alloué en première instance en se limitant de demander "de confirmer le jugement en toutes ses dispositions".
Le juge d'appel, n'étant donc pas demandé expressément de statuer sur l'article 700 en première instance, Est-ce qu'il puisse quand même allouer une "indemnité de procédure (non chiffré)" pour la première instance en l'intégrant dans l'article 700 accordé, cette fois chiffré, en appel ?
La question principale se pose donc: est-ce la mention "confirmer le jugement" sans en demander expressément la condamnation en première instance au titre de l'article 700, permet-elle au juge de confirmer la condamnation intervenue en première instance, ou non ?
En remerciant de la réponse apportée.
Susanne

3 Publié par Visiteur
03/10/2016 20:59

Bonsoir Madame,

Il n'y a aucune difficulté ici. La Cour d'appel n'est saisie que des dispositifs contestés.

Si l'avocat demande la confirmation , ça signifie que l'article 700 dont vous parlez ne fait pas partie des questions que la Cour aura à juger.

Il faut en revanche bien répondre et chiffrer si la partie adverse a contesté, en appel,l'article 700 alloué par le juge de première instance.

4 Publié par Visiteur
17/10/2016 22:59

Chère Maître,
Étant en déplacement professionnel je ne pouvais pas vous lire plus tôt.
Je vous en remercie chaleureusement de votre réponse rapide apportée à ma demande formulée.
Comme vous l'aviez bien précisé « … en appel, la Cour ne statuera que sur ce qui est demandé au dispositif  et, si l'avocat demande la confirmation, ça signifie que l'article 700 ne fait pas partie des questions que la Cour aura à juger «.
En conséquence, et si je ne fait pas une interprétation erronée des textes, la partie intimée souhaitant également la confirmation de l'article 700 accordée en première instance doit formuler expressément cette demande auprès de la Cour. Et si la Cour n'a pas été saisie de cette demande, elle ne puisse pas en statuer.
Dans un cas précis, l'avocat de la partie intimée avait demandé la confirmation du jugement en toutes ses dispositions en rajoutant les dépens en première instance et en appel mais sans en demander expressément la confirmation de la condamnation au titre de l'article 7OO CPC en première instance étant chiffré à 500 euros.
Ensuite, la Cour avait dans son arrêt « confirmé l'ordonnance entreprise en ce qu'elle a ordonné une expertise et a condamné M. X au paiement d'une indemnité  de procédure  en y ajoutant … … condamne M. X au paiement de la somme de 3.000 euros sur le fondement de l'article 700 du CPC ainsi aux entiers dépens ».
Il apparaît donc que la Cour a bien intégré la condamnation en première instance à la hauteur de 500 euros ( indemnité de procédure) dans son chiffrage de l'article 700 CPC accordé en appel (2.500 euros alloué en appel = total 3.000 euros).
Cet arrêt ne serait-il pas successible d'un recours en cassation du fait que la Cour a confirmé, sans en être demandé expressément, la condamnation prononcée en première instance au titre de l'article 700 et en l'intégrant 'implicitement » dans l'article 700 précisément chiffré en appel ?
Je vous en remercie en avance de votre réponse à ce « casse-tête » car n'ayant trouvé aucun texte ni jurisprudence en la matière.
Bien cordialement, Susanne HENZE

5 Publié par Visiteur
30/10/2016 13:57

Bonjour Me Viguier, y'a t-il que l'avocat pour rediger les conclusions ? Le demandeur peut-il lui même rédiger les conclusions et les présenter au juge ? Merci de votre réponse.

6 Publié par Visiteur
09/11/2016 21:42

Réponse à Suzanne:
Non, vous avez mal compris.

Toutes les mesures du jugement non contestées sont automatiquement confirmées.
Vous avez dû,aussi,mal interpréter les conclusions d'appel.
Il faudrait voir l'arrêt pour pouvoir répondre.

S'il y a eu une demande d'article 700 formée en appel,elle s'ajoute à l'article 700 décidé en première instance,si l'article 700 de première instance n'a pas fait partie des dispositions couvertes par l'appel.

7 Publié par Visiteur
09/11/2016 21:44

Réponse à David:

Cher Monsieur,dans les matières sans avocat obligatoire, les personnes qui se défendent seules peuvent rédiger des notes,des conclusions.

8 Publié par Visiteur
10/11/2016 15:36

Bonjour Maître,
je suis en train d’étudier les conclusions de mon adversaire que mon avocat m'a donné. Dans ce dossier il y a des photos qui sont à mon avantage, malgré le tampon de son avocat puis-je les utiliser?

9 Publié par Visiteur
30/01/2017 20:02

l'Avocat a-il obligation de faire lire ses conclusions au client avant de les passer à la partie adverse ? J'ai relevé souvent des erreurs ou des oublis qui auraient pu me porter préjudice ...

10 Publié par catherineviguier
30/01/2017 20:46

Réponse à GIORDANO:

Oui,les pièces adverses peuvent être invoquées, elles peuvent donc vous servir.

Je ne vois pas pourquoi vous ne pourriez ps vous en servir.

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