Nationalité française : assouplissement des critères de naturalisation

Publié le 25/10/2012 Vu 17 756 fois 19
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

Souhaitant prendre le contre-pied des "consignes de durcissement" de son prédécesseur Claude Guéant – qui selon lui ont conduit à une chute du nombre de naturalisations (entre 30 % et 45 % depuis 2010) – le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a adressé la semaine dernière aux préfets deux circulaires visant à faciliter l'acquisition de la nationalité française. Voici un résumé de la circulaire du 16 octobre 2012.

Souhaitant prendre le contre-pied des "consignes de durcissement" de son prédécesseur Claude Guéant – qui

Nationalité française : assouplissement des critères de naturalisation

Nationalité française : assouplissement des critères de naturalisation

Souhaitant prendre le contre-pied des "consignes de durcissement" de son prédécesseur Claude Guéant – qui selon lui ont conduit à une chute du nombre de naturalisations (entre 30 % et 45 % depuis 2010) – le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a adressé la semaine dernière aux préfets deux circulaires visant à faciliter l'acquisition de la nationalité française.

 

Lui-même naturalisé français à vingt ans, Manuel Valls, ministre de l'intérieur, a envoyé aux préfets une circulaire du 16 octobre sur la procédure d'accès à la nationalité française (la seconde circulaire concernant la signature et la remise de la charte des droits et devoirs du citoyen français).

Le ministre estime que certains critères de la naturalisation "ne répondent plus à la situation réelle des personnes et [que] d'autres ont été volontairement durcis au point de remettre en cause les conditions de la naturalisation de personnes méritantes". Une autre circulaire plus générale "visant à remédier à ces difficultés sera publiée dans les prochaines semaines, à l'issue d'un processus de concertation". Dans cette attente, les préfets sont invités à prendre en compte dès maintenant les nouvelles consignes.

Petit résumé de la circulaire.

Si le CDD n'est pas un obstacle... 

Premier point.

La nouvelle circulaire assouplit les critères liés au travail. 

Alors qu'il fallait quasi-nécessairement être en contrat à durée indéterminée (CDI) auparavant, des contrats plus précaires pourront désormais suffire.

Le texte indique que "si l'insertion professionnelle constitue une condition essentielle de l'assimilation, elle ne saurait, dans un contexte de crise économique et sociale qui frappe un grand nombre de citoyens, écarter systématiquement de la naturalisation des personnes victimes d'une situation de l'emploi difficile, d'une période de non emploi ou d'un défaut de formation préalable".

Ainsi, "l'appréciation doit-elle porter sur l'ensemble de la carrière professionnelle, et non pas sur la situation précise du postulant au seul moment de la demande de naturalisation". 

Au final, la nature du contrat de travail (CDD, contrats d'intérim) "ne doit pas constituer un obstacle en soi, dès lors que l'activité réalisée permet de disposer de ressources suffisantes et stables".

On sait que nombreuses étaient les décisions de refus en Préfecture à cause du fameux CDD... contraingnant automatiquement à saisir le Tribunal Administratif de Nantes pour obtenir (parfois) gain de cause.

...le recours récurrent aux systèmes d'assistance peut l'être 

C'est donc "la cohérence et la persévérance dans le parcours qui doivent être appréciées".

A contrario, "si les difficultés rencontrées par certaines personnes pour conserver une activité, le recours récurrent aux systèmes d'assistance ou de longues ou fréquentes périodes d'inactivité, au regard notamment de la durée de présence en France, révèlent un défaut réel d'intégration, il convient de considérer que le postulant ne répond pas à la condition d'assimilation à la communauté française exigée par l'article 21-24 du code civil".

De telles situations continueront donc "à faire l'objet de décisions d'ajournement, voire de rejet".

Ce qui est bien dommage car il s'agit ni plus ni moins que d'une décision 'de refus" retardée mais qui évite la censure du Tribunal.

 

Bienveillance à l'égard des moins de 25 ans 

Autre situation évoquée dans la circulaire : un "examen attentif" doit être réservé aux demandes de naturalisation des jeunes de moins de 25 ans résidant en France depuis au moins 10 ans et y ayant suivi une scolarité continue d'au moins 5 ans.

 

Ces jeunes bénéficieront "d'une forte présomption d'assimilation" à la communauté française, au sens de l'article 21-24 du code civil, "en raison des durées de leur résidence et scolarisation en France, ainsi que de leur démarche d'acquisition de la nationalité française".

Attention toutefois ces demandes feront l'objet "d'un examen global" et une attention particulière sera portée "à d'éventuels faits constituant de graves écarts de conduite, ou d'autres éléments défavorables mis en exergue par l'examen du dossier, qui peuvent continuer à justifier une décision défavorable motivée, en tant que de besoin, par une insertion insuffisante".

 

Des séjours irréguliers ne conduisent pas systématiquement à un refus 

En vertu de l'article 21-17 du code civil, la naturalisation "ne peut être accordée qu'à l'étranger justifiant d'une résidence habituelle en France pendant les cinq années qui précèdent le dépôt de la demande" (sauf réductions et dispenses de stages prévues aux articles 21-18 et 21-19 du code civil).


S'il est rappelé que nul ne peut acquérir la nationalité française si son séjour en France est irrégulier et que la résidence habituelle en France dont la durée est exigée préalablement au dépôt de la demande est entendue comme une présence régulière au regard du séjour, "les périodes passées en séjour irrégulier ne doivent désormais plus figurer au nombre des critères conduisant à refuser systématiquement la naturalisation". La situation régulière au titre du séjour "demeure strictement exigée au titre de la recevabilité de la demande, en l'occurrence au moment du dépôt de cette demande, ainsi que dans les cinq années précédant le dépôt".

 

Evaluation du niveau linguistique des plus de 65 ans 

Les postulants à la naturalisation âgés de plus de 65 ans et ne pouvant produire les diplômes exigés par la circulaire du 30 novembre 2011 "pourront être dispensés de produire l'attestation délivrée par un organisme certificateur ou un organisme de formation labellisé 'Français langue d'intégration'". Le niveau de connaissance de la langue française sera apprécié lors de l'entretien d'assimilation.

 

Histoire et culture française 

L'article 21-24 du code civil impose une connaissance suffisante de l'histoire, de la culture et de la société française. Les questions sur ces sujets "sont avant tout destinées à susciter un échange". "En aucun cas" la décision de rejet ou d'ajournement ne peut être motivée par le constat qu'il n'aura pas été répondu de façon exacte à une ou à plusieurs des questions.


Le Cabinet vous aide dans vos démarches pour acquérir la nationalité française mais également pour les titres de séjour, que ce soit dans le dépôt du dossier à la Préfecture, dans le cadre d'un recours gracieux devant le Ministère ou contentieux devant le Tribunal compétent (Respectivement Nantes et Orléans)

1 rue Colbert 37000 TOURS
02.47.60.21.52

12 rue Brûlée 37600 Beaulieu les loches
02.47.59.46.90

contact@mailys-dubois-avocat.fr

 

Vous avez une question ?

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

1 Publié par Visiteur
21/01/2015 21:01

Bonjour,
Mon mari demande l'acquisition de la nationalité française en raison du mariage;étant moi même née en France en 1973 de parents algériens nés en Algérie avant 1962,on me demande un certificat de nationalité et pour l'avoir il faut la copie intégrale de l'acte de naissance de mes parents alors qu'ils ne vont plus en Algérie,ils sont agés et malade,comment faire,personne ne peut nous l'envoyer.Nous en avons besoin car nous voulons reprendre le commerce de débit de tabac de mon patron!Eclairez-nous,aidez-nous!!!
Cordialement,Mme Machkour

2 Publié par Visiteur
25/01/2015 15:26

je suis une femme née en algerie le 11/01/1941 d'un pere electeur francais en metropole 1957/1958/1959
donc mon pere francais durant ma minorité et à ma majorité sachez que lui est devenu algerien en 1962 mais mois je suis toujour en algerie est ce que je conserve ma nationalité francaise

3 Publié par Visiteur
18/02/2015 16:13

je suis là pour votre aide je sus un conseillé juridique à akbou wilaya de béjaia votre pére appartient au statut civil de droit commun donc vous pouvez acceder à la nationalité française sans probléme

4 Publié par Visiteur
18/02/2015 16:13

mon numero de tel est le 0557/14/03/27

5 Publié par Visiteur
10/03/2015 23:22

bonjour, mon problème est le suivant; j'ai une période de 2012 précaire quelque mission d'intérims et un contrat d'une semaine et le reste je toucher le RSA jusque fin 2012 et par la suite j'ai décroché un boulot pendant deux ans de 2013 à 2014 et ensuite j'e suis au chômage maintenant, et si je trouve un boulot maintenant de CDD ou un CDI es_ que ça va passer pour la naturalisation? et es que je pourrait mettre tout les justificatifs de d’emploi de de 2008 a 2015, sachant la préfecture demande seulement les justificatifs des 3 derrière année! merci pour votre aide et votre réponse

6 Publié par Visiteur
15/03/2015 17:09

Pour moi c est pareil bcp de travail intérim durant des années eh moi j ai quand même déposé à la préfecture + récépissé en janvier 2015 et la j ai eu rendez vous à la gendarmerie de Aude et la j attend Sachant que j était déjà ajournée en 2011 pour 2 ans et la je recommence tous à zéro j espère j aurai par la grâce du bon Dieu je croise les doigts je précise je travail de temps en temps

7 Publié par Visiteur
30/05/2016 22:09

bonjour mon probleme est que j'ai recu le refus pour un cnf vu que mon frere et ma soeur l'ont eu sans probleme est pourtant les memes pieces jointes a mon propre dossier est ce que vous trouver que c'est logique

8 Publié par Visiteur
07/01/2017 00:47

Bonsoir,
L'année dernière j'ai fait une demande de naturalisation, mon dossier a été ajournée de 2 ans pour insertion professionnelle. Je suis en France depuis l'age de 13 ans,j'ai 21 ans actuellement j'ai le brevet, le baccalauréat et le BTS
Je devais faire mon premier recours hiérarchique avant le 09 /08/2016
Et entre temps j'ai signé un contrat d'alternance en septembre 2016 pour effectuer une licence professionnelle. En octobre j'ai fait le recours et on m'a dit que la date est dépassée, mon dossier est irrecevable(c'est en fin septembre qu'ils nous ont remis le contrat, je ne l'avais pas à tant pour faire le recours dans les 2 mois demandés)

J'ai fait un recours fin décembre auprès du tribunal de Nantes. Pensez vous que le tribunal soit du même avis que le ministère? puis-je espérer un réexamen de mon dossier ou une annulation de l'ajournement des 2 ans?

Merci pour vos réponses
J'ai vraiment besoin de vos éclaircissements

9 Publié par Visiteur
28/09/2017 11:33

Bonjour,

je suis en train de préparer mon dossier pour obtenir la naturalisation française. j'ai été mariée avec un français mais on a divorcé. Ça fait 12 &ns que je suis en France, 10 ans que je travaille en CDI chez le même employeur. J'ai suivi une formation BTS assistante manager avec GRETA, cela peut me dispenser de passer un examen de français? Si je suis divorcé puis je obtenir la naturalisation françcaise?

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.