LE RETRAIT DE L'ENFANT : mode original de rupture du contrat de travail

Publié le 05/03/2010 Vu 28 345 fois 29
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La convention collective nationale de travail des assistants maternels du particulier-employeur prévoit un mode original et exclusif de rupture du contrat de travail à l'initiative du parent-employeur : le retrait de l'enfant. Le licenciement n'est pas un mode de rupture de ce lien contractuel de travail très particulier.

La convention collective nationale de travail des assistants maternels du particulier-employeur prévoit un mo

LE RETRAIT DE L'ENFANT : mode original de rupture du contrat de travail

La relation de travail entre une assistante-maternelle et un parent-employeur est soumise  aux dispositions particulières de la convention collective nationale de travail des assistants du particulier-employeur.

Il résulte de l'article 18 de la convention collective, qui traite de la fin du contrat, que le licenciement n'est pas un mode de rupture du contrat de travail entre une assistante maternelle agréée et un particulier-employeur.

SEUL, le RETRAIT de l'enfant entraîne la rupture du contrat et constitue un mode original de rupture  à l'initiative du parent-employeur.

Il en résulte que les dispositions du code du travail sur le licenciement sont inapplicables à la relation de travail particulière entre une assistante maternelle et un particulier employeur.

Il n'y a donc aucune procédure à mettre en oeuvre.

La convention collective prévoit juste que le parent-employeur envoie une lettre recomndée avec avis de réception à l'assistante maternelle l'informant de la décision du retirer l'enfant à sa garde

Cette lettre doit préciser la date du retrait de l'enfant.

Contrairement à une lettre de licenciement, la lettre informant du retrait de l'enfant n'a pas à être motivée.

Par ailleurs, cette lettre n'est qu'une condition de forme du retrait de l'enfant et non pas une condition de fond rendant abusif le retrait de l'enfant qui aurait été mis en oeuvre sans envoi de cette lettre préalablement ou avant l'envoi tardif de cette lettre.

En tout état de cause, c'est bien le retrait effectif de l'enfant qui marquera la fin du contrat de travail.

Mon article a pour but d'alarmer sur la méconnaissance de ces dispositions spécifiques. Les parents-employeurs sont quasi-systématiquement assignés devant le Conseil de Prud'hommes sur le fondement du droit du licenciement alors que les dispositions du code du travail  en la matière sont inapplicables. 

L'attraction du code du travail et du droit de l'entreprise est si puissante qu'elle induit des  effets pervers tant pour les particuliers employeurs que pour les assistantes maternelles qui pourtant ont  grâce au texte conventionnel une meilleure protection.  Elle est si puissante que même la direction générale du travail a publié plusieurs circuliaires dans lesquelles les dispositions conventionnelles sont interprêtées de manière erronée.

D'autres problématiques sur l'application  de cette convention collective pourront être abordées, si les lecteurs de cet article le jugent pertinent.

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1 Publié par Visiteur
26/04/2014 19:48

Cela dépend si votre demande de place en crêche a était faite avant d'avoir embauché votre assmat ou après....

2 Publié par Visiteur
19/06/2014 11:44

... Le retrait d'enfant de chez son assistante matenelle est impossible durant sa grossesse... OK. Sauf que pour un PE, c'est l'intérêt de l'enfant qui prime! Comment un retrait d'enfant, qui aurait été justifié avant une grossesse de l'assistante maternelle (raison : l'enfant ne va pas bien au contact de cette personne, pleure et fait des cauchemars la nuit), peut tout d'un coup ne plus l'être ?? Faut-il vraiment attendre que l'enfant soit maltraité pour le retirer de chez une nourrice ? Les 15 jours légaux lors desquels une assistante maternelle peut se déclarer enceinte après avoir reçus un courrier stipulant un retrait d'enfant (dans mon cas), ne sont-ils pas de nature à faire courrir un risque réel à l'enfant ? Faut-il réellement déménager ou perdre son emploi pour avoir le droit de retirer son enfant des griffes d'une personne malhonnête ?

3 Publié par Visiteur
03/10/2014 09:14

Bonjour,
j'ai contractualisé un contrat avec mon assmat après le 31/05/2012. En ce qui concerne la partie indemnités de rupture ou de licenciement de contrat, apparaissent les points suivants :
Indemnité de rupture 1/120e
ou indemnité de licenciement :méthode des 1/12e ou bien méthode de 1/3e.
Est ce que les deux derniers points restent applicables puisqu’inscrits au contrat ou bien seule 1/120e de la convention est applicable. Au moment de la signature du contrat, je n'avais aucune connaissance sur le sujet. Dans un futur proche, le cas va se présenter et je souhaite savoir ce que je dois appliquer. Merci d'avance de votre réponse.

4 Publié par Visiteur
19/04/2015 20:34

bonjour je me fais licencier et au meme moment mon assmat m annonce qu'elle est enceinte de 7 semaines.Puis je la licencier,n'ayant plus de travail.

5 Publié par Visiteur
19/04/2016 11:17

bonjour, anciens parents employeurs, nous sommes assignés aux prud'hommes par l'ancienne ass mat, 18 mois après la fin du contrat. Elle pense être dans son droit absolu du fait qu'elle était enceinte.
J'ai besoins des avis de ce blog. Est il possible qu'une réponse soit apporter aux mess précédents. Nous avons proposé une conciliation, elle ne veut pas elle veut le double...
L'affaire n'est pas jugée ainsi par crainte de représailles je ne peux pas détailler
Merci beaucoup d'avance

6 Publié par Visiteur
02/05/2016 09:44

sur la lettre de licenciement à mon assmat j'ai écrit licenciement pour faute grave avec retrait immédiat de l'enfant, puis-je me fonder sur la notion de faute grave pour justifier le non paiement de son préavis ?

7 Publié par Visiteur
02/08/2016 23:49

Bonjour Anolaf...

Je suis tenté de dire que tant que vous n'effectué pas un simple retrait de votre enfant auprès de l'assistante maternelle,vous pouvez choisir un autre mode de garde pour en remplacer un qui ne fonctionne pas ou plus, peut importe la cause profonde de se dysfonctionnement; s'il y a des évènements perturbateurs d'absences répétées ou de négligences... Le fait qu'elle soit enceinte ne la désoblige pas de ses engagement initiaux et iceux la ne sont plus présent il suffit de le dire, et ce sans pour autant incriminer sa condition de femme enceinte, puisque de cela il ne faut en dire mot. Ne vous attelez qu'a se qui vous dérange réellement. Ex: absence répétées qui nuisent à votre organisation personnelle de travail; peut-être quelques négligences par manque d'attention; etc...etc...

8 Publié par Visiteur
02/08/2016 23:57

Bonjour Jabo...

Il faut juste se demander dans le cadre de l'indemnité de préavis si l'assistante maternelle aurait pu effectuée ou pas cette dite période d'un mois; Aurait-elle pu la travailler dans les bonnes conditions requises, et effectivement...!?? Si oui et que vous avez décidé de ne pas la voir l'effectué : Elle est dû ! Dans les autres cas où l'assistante maternelle aurait été de toutes les façon dans l'impossibilité de se voir la réaliser convenablement : Non, elle n'est pas dû ! La notion est; que si elle pouvait la travailler et que vous l'avez autorisé à ne pas le faire, vous lui devez, dans un cas contraire, parce qu'elle ne voulait pas ou ne pouvait pas la faire : Elle n'est pas dû !

9 Publié par Visiteur
28/02/2017 14:14

Bonjour, je suis dans le cas où je fais garder ma fille chez la remplacante de son ancienne assitante maternelle qui va termine son congès maternité (le 4 mars, bien que nous n'ayons jamais eu de documents prouvant les dates.... Avec sa remplaçcante tout se passe bien, et elle vient juste d'acquérir la propreté,... elle accroche bien et plus de pleurs car à chaque changement de nounou c'était difficile... (La &ère a déménagé cause divorce de son côté). Bref, le 6 février nous avons envoyé notre intention de poursuivre avec sa remplacante pour ne pas chambouler à nouveau notre enfant. Là, elle nous dit que le préavis de 15 jours ne peux débuter au 4 mars car elle nous évoque 4 semaines à la suite de son congès mater où on ne peux pas la licencier...donc nous somme de le commencer le préavis qu'au 3 avril et du coup malgré la "non-garde" de notre enfant, de lui verser finalement 1 mois et demi de salaire sans compter ce qu'on lui doit sur le 1/10ème de tous les versements pour les congès payés. Pouvez-vous me dire quand peut réellement commencer le préavis car on se noie dans tous les articles de loi... Merci beaucoup. En espérant que mon cas puisse servir à d'autres. J'aimerai en effet, que mon assistante maternelle ne me roule pas "dans la farine" et qu'on ne soit pas non plus en tort pour ne pas être pris dans une procédure prud'hommale également.

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