La due diligence peut être définie en général comme la collecte, l’interprétation et l’évaluation de toutes les informations nécessaires à tout investisseur avant toute décision d’investir. Elle revêt plusieurs formes. Ainsi, même si la due diligence est le plus souvent vue sous l’angle des enquêtes nécessaires à tout acquéreur, notamment dans le cadre d’une fusion-acquisition, le champ qu’elle couvre est bien plus large. La due diligence peut en effet également concerner les enquêtes nécessaires qu’il importe de mener sur un potentiel partenaire d’affaires avant toute décision de s’allier avec lui. Dans tous les cas, la due diligence se rapporte au domaine de l’investissement. Les enquêtes à mener dans le cadre d’une mission de due diligence couvrent entre autres l’aspect financier, commercial, juridique, ainsi que les paramètres du marché (risque-pays notamment). Cette opération délicate est le plus souvent confiée à des cabinets spécialisés en intelligence économique et dont le rôle sera outre l’aspect financier (évaluations bilantielles) d’évaluer tous les risques que court le futur acquéreur et comment s’en prémunir afin que l’opération ne se solde en catastrophe. L’histoire regorge en effet de plusieurs acquisitions qui se sont soldées par des échecs retentissants suite à une mauvaise appréciation de la valeur réelle de la société acquise. Le cas de l’acquisition de Chrysler par Daimler figure parmi les fiascos les plus connus en matière d’acquisition.
Dans cet article, il sera donc question de due diligence. Nous aborderons dans une première partie les différentes formes que peut prendre la due diligence selon l’objectif poursuivi par l’acquéreur. Il s’agira ensuite d’énumérer les méthodes propres à la due diligence. Nous terminerons par le coût d’une mission de due diligence.