Sanction du TEG absent ou erroné.

Publié le Modifié le 02/11/2013 Vu 26 864 fois 112
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TEG erroné : la déchéance du droit aux intérêts conventionnels.

TEG erroné : la déchéance du droit aux intérêts conventionnels.

Sanction du TEG absent ou erroné.

LE TEG

Le Taux Effectif Global (TEG) ou Taux Annuel Effectif Global (TAEG) est un élément essentiel de toute offre de prêt. Il doit prendre en compte l’ensemble des frais imposés par votre banquier afin de vous octroyer un prêt, c’est-à-dire le taux qui sera effectivement supporté par l’emprunteur, au-delà du seul intérêt nominal (intérêts stricto sensu).

Le TEG est primordial car il permet non seulement d’avoir une vision global du coût de revient d’un crédit mais il sert également à comparer les différentes offres.

Aux termes de l’article L313-1 du code de la consommation, outre le taux nominal, le TEG doit mentionner : « les frais, commissions ou rémunérations de toute nature, directs ou indirects, y compris ceux qui sont payés ou dus à des intermédiaires intervenus de quelque manière que ce soit dans l'octroi du prêt, même si ces frais, commissions ou rémunérations correspondent à des débours réels ».

C’est ainsi que devront y figurer pêle-mêle, les frais de dossier, le coût de l’assurance obligatoire, les frais de garantie.

Afin de garantir cette exigence, le TEG ne doit être ni erroné, ni dépasser le taux de l’usure, sous peine de sanctions.

Le taux d’usure.

Le Taux Effectif Global ne peut en aucun cas être supérieur au taux de l’usure. Celui-ci peut être défini comme un TEG maximal, au-delà duquel le prêteur ne peut pas aller sous peine de risquer des poursuites judiciaires et des frais de dédommagement à verser à l’emprunteur.

Le taux d’usure est fixé pour chaque catégorie de financement. Il est calculé chaque trimestre par la Banque de France puis publié au Journal Officiel.

Selon l'article L313-3 du code de la consommation : « Constitue un prêt usuraire tout prêt conventionnel consenti à un taux effectif global qui excède, au moment où il est consenti, de plus du tiers, le taux effectif moyen pratiqué au cours du trimestre précédent par les établissements de crédit pour des opérations de même nature comportant des risques analogues ».

L’usure est un délit passible d’un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 45.000 euros ou de l'une de ces deux peines seulement. De plus, les perceptions excessives doivent être reversées au capital de la créance. Si celle-ci a été remboursée entre temps, le prêteur doit restituer les sommes indûment perçues, avec intérêts.

Pour mémoire, au quatrième trimestre 2013, le taux d’usure pour un prêt immobilier est ainsi de 5,03%, quelle que soit la durée du remboursement. Il atteint 10,52% pour un prêt personnel d’un montant supérieur à 6.000 euros.

La législation relative à la répression de l'usure est régie par le Code de la consommation (articles L313-3 et suivant, D313-6 et suivants) et par le Code monétaire et financier.

Sanction du TEG absent ou erroné.

En pareille hypothèse, la sanction est sévère pour la banque puisque cette dernière se voit déchue de son droit aux intérêts. Pour les prêts autres que les prêts à la consommation, le taux conventionnel est alors remplacé par le taux d’intérêt légal qui atteint pour l’année 2013 … 0,04%.

Ce qui signifie qu’un emprunteur qui a souscrit en 2008 un prêt immobilier avec un T.E.G à 5,85% se verra appliquer (en 2013) l’intérêt légal, soit 0,04 % pour toute la durée du remboursement.

En ce qui concerne le prêt à la consommation, votre prêteur perd la totalité de ses droits à intérêts, ce qui signifie que vous n’êtes plus redevable que du remboursement du capital, et que tous les intérêts déjà payés devront vous être restitués.

Dans ces conditions, il n’est pas surprenant que les litiges relevant du TEG soient relativement fréquents.

Par ailleurs, dans un arrêt du 19 juin 2013, la Cour de cassation a sévèrement sanctionné une pratique bancaire ancienne consistant à calculer les intérêts d’un prêt sur la base d’une année comptable de 360 jours, année dite « lombarde », et non sur une année civile de 365 ou 366 jours. La haute juridiction considère que le TEG doit être calculé sur la base d’une année civile et non d’une année comptable, sous peine de se voir substituer l’intérêt légal, qu’il s’agisse d’un crédit immobilier ou d’un crédit à la consommation.

La Cour de cassation sanctionne cette pratique aux visas combinés des articles 1907 alinéa 2 du code civil, L. 313-1, L. 313-2 et R. 313-1 du code de la consommation.

Prenez donc soin de vérifier les données figurant sur vos contrats de prêt, d’autant que la Cour de cassation a fait de sa décision un arrêt de principe et ne subordonne pas la solution à l’existence d’un préjudice éventuellement subi par l’emprunteur du fait de l’erreur.

Délai pour contester le calcul du TEG ou son absence.

L’emprunteur qui souhaite saisir la justice sur la base d’un TEG absent ou erroné pourra le faire spontanément, mais également à l’occasion d’un contentieux, notamment en cas d’impayés. Dans ce dernier cas, outre le retour à l’intérêt légal, l’emprunteur peut également rechercher la responsabilité de la banque du fait des mesures de recouvrement effectuées (saisies, ventes…). En effet, la Cour de Cassation considère que la banque peut avoir « commis une faute en poursuivant le recouvrement forcé de sommes fixées en considération d’un TEG erroné », faute dont l’emprunteur peut obtenir réparation (Cass., civ 1ère, 20/03/2013).

Pour cela, l’emprunteur dispose d’un délai de 5 ans.

En matière de prescription, la difficulté réside souvent, non pas dans le délai, mais dans le point de départ de cette prescription.

Dans le cas d’absence de TEG, l’emprunteur dispose d’un délai de 5 ans à compter de la date du contrat pour dénoncer l’irrégularité.

Le cas du TEG erroné est encore plus protecteur, puisque l’emprunteur dispose alors de 5 ans à compter du jour où l’erreur est révélée.

S’agissant d’un découvert en compte courant, le délai court à compter de la réception des relevés de compte indiquant ou devant indiquer le TEG appliqué.

Toutefois, le calcul du TEG se prêtant à quelques subtilités, il est vivement conseillé de se renseigner attentivement auprès de l’organisme prêteur sur les modalités de calcul du TEG avant de s’engager dans une contestation officielle.

Votre bien dévoué.

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1 Publié par Visiteur
23/12/2016 15:39

bonjour ne pas oublier que votre aide juridique peut vous aidez!!! moi il m'ont remboursé 800euros sur 900euros pour les honoraire d'avocat.
cdl

2 Publié par Visiteur
27/12/2016 09:36

Je pense qu'il faut oublié Humania consultant, Marguti son dirigent n'est pas très sérieux et fait des faux calculs . Au début je me suis fait berné car j'ai bien vu q'il raconter nimporte quoi. APrès, j'ai rencontre Rachel Amsallem, experte à paris et un avocat du 94, Jean daniel fitoussi. ça a pris du temp, plus de 3 ans, ils ont trouvé la faille et j'ai gagné 22500 euro. je doit pas dire la banque, c'est tout.

3 Publié par Visiteur
05/01/2017 11:20

Bonjour à tous,
Je viens de lire tous vos échanges et j'aimerais savoir si un groupe facebook ou autre a été créé au sujet de Clark&Spencer et Humania Consultants ?
Ce qui nous freine pour l'instant, c'est d'être obligé de prendre un crédit pour payer les frais (le conseiller Mr DETRAIT m'a annoncé 5000€ maxi).

4 Publié par Visiteur
08/01/2017 10:10

à tous, prenez bien connaissance de la jurisprudence la plus récente sur ce sujet. Un dossier imperdable il y a 3 ans peut perdre aujourd'hui. Dans beaucoup de cas, l'avocat ne va même pas au tribunal défendre votre dossier, car il sait qu'il va perdre. Humania Consultants comme d'autres soit disants experts ne s'y connaissent pas tant que ça, souvent, c'est une nouvelle activité qu'ils développent avant ils faisaient autre chose, comme du conseil en immobilier, en lessive, en chaussettes ou autre. Demandez leurs résultats avec décisions de justice à l'appui. Avec tous ces margoulins, les délais sont très longs car les tribunaux sont engorgés. Allez lire la page du teg de wikipedia, c'est là où j'ai compris comment je pouvais gagner avec mon dossier, la banque a compris et m'a fait un offre que je ne pouvais pas refuser.

5 Publié par Visiteur
10/01/2017 14:27

@Ecureuil_8483 :
Je me permets simplement de vous informer que chaque partenaire d'Humania Consultants est libre de facturer, en plus des frais fixes de 3180€TTC, des honoraires.Je suis assez surpris que la note soit aussi salée vous concernant, peut-être que C&S vous facture des honoraires importants...(ce qui est leur droit).
Je suis personnellement partenaire HC, et je suis bien loin des honoraires demandés par des structures comme C&S ...(pour, je vous l'assure, le même travail de suivi effectué)
Vous pouvez si vous le souhaitez prendre contact avec moi par email : sylvaindenolle@hotmail.fr
Nous pourrons échanger à ce sujet.
Bien à vous.

6 Publié par Visiteur
18/01/2017 16:04

Bonjour,
J'ai contacté Creditum expertise : ils ont l'air bien, serieux. Mais il faut debourser 6500eur entre leurs frais et les honoraires des avocats: cabinet Arneton.
Je ne sais pas du tout si je suis prête à advancer cette somme qui est énorme: c'ést écrit noir sur blanc que ces sommes seront remboursées si la banque gagne (y compris en appel).Il serait bien de créer un groupe Facebook sincèrement car bcp de personnes sont perdues et pourtant il y'a peut être des erreurs sur le TEG (ou pas).
Qui a terminé sa procedure et a gagné ? avec quell cabinet? N'est t-il pas mieux de passer par un expert judiciaire et ensuite un avocat?

7 Publié par Visiteur
20/01/2017 12:42

Bonjour Haina,
Je me permets simplement de vous laisser mon mail si toutefois vous souhaitez échanger à ce sujet et avoir plus d'informations concernant Humania Consultants :
sylvaindenolle@hotmail.fr

Cdlt,

8 Publié par Visiteur
06/02/2017 23:31

Bonsoir,
Voila bientot 2 ans que nous avons traite avec Hc. Au depart le gestionnaire de biens nous a certifie que cela ne durerait pas plus de 18 mois. Aucune nouvelle depuis avril 2015. Aujourd hui nous recevons un courrier de Mr Margutti qui nous informe que leur assureur casse son contrat avec HC donc que nous ne sommes pas rembourses en cas de perte. Nous avons payes 4000 €.

9 Publié par Visiteur
07/02/2017 16:06

L'assureur garantie assistance a résilié son contrat de manière unilatéral comme l'explique HC, mais il se doit contractuellement de tenir son engagement de remboursement en cas de défaite en 1ère instance sur les contrats passés pour lesquels il a été rémunéré par HC. Donc en cas de perte en 1ère instance, l'assurance devra contractuellement remboursé son client. C'est en ce sens que va le courrier reçu par les clients HC (dont je fais partie), et outre l'obligation légale de l'assureur de respecter son contrat, le poids de plusieurs milliers de courriers envoyés en recommandé par les clients d'HC ne fera que renforcer l'action visant à ce que l'assureur assume ses responsabilités contractuelles. Il ne faut pas crier avant d'avoir mal, c'est une affaire qui devrait se résoudre en faveur des clients d'HC.

10 Publié par Visiteur
07/02/2017 17:53

Me voila rassurėe par votre reponse, car honnetement nous etions dans un flou total depuis 24h.

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