Bons de commande, factures, conditions générales de vente : comment les établir dans les règles de l'art

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Bons de commande, factures, conditions générales de vente : comment les établir dans les règles de l'art

De la prise de commande à la facturation, les documents commerciaux utilisés par les entreprises ne doivent pas être établis à la légère. Bons de commande, factures et autres conditions générales de vente obéissent en effet à des règles impératives qui, lorsqu’elles ne sont pas respectées, sont parfois assorties de sanctions pénales. Voici un point sur les mentions à faire figurer dans ces documents.

 

Le bon de commande

La vente de biens ou de marchandises commence généralement par la rédaction d’un bon de commande. Un document qu’il est d’ailleurs prudent d’établir et de faire signer au client pour éviter une contestation ultérieure sur l’existence et l’objet de la commande. 
À cet égard, le bon de commande doit mentionner la nature et la quantité de biens vendus, le prix et la TVA applicable. Il peut aussi indiquer la date de livraison. Les conditions générales de vente peuvent également être inscrites au recto du bon de commande.
Une fois ce bon de commande signé, acheteur et vendeur sont, en principe, engagés, le premier à retirer la marchandise et à payer le prix, le second à la livrer dans les conditions prévues.

 

La facture

Toute entreprise qui vend un bien ou une prestation de services à un autre professionnel est tenue de lui délivrer une facture comportant un certain nombre de mentions obligatoires. Et attention, le défaut de facturation ou l’omission d’une de ces mentions est susceptible d’être sanctionné par une amende de 75 000 euros  !

Mentions à faire figurer :
1  Le nom, l’adresse, le numéro SIREN du vendeur ainsi que son numéro intracommunautaire d’identification à la TVA. S’il s’agit d’une société, sa forme juridique et le montant du capital.
2   Le nom et l’adresse du client ainsi que son numéro intracommunautaire d’identification à la TVA en cas d’opération dans un autre pays européen.
3   La date de la facture.
4  Le numéro de la facture.
5  La désignation et la quantité des produits (ou des services) vendus. La quantité devant être exprimée en unités de produit (ou service), en poids, volume ou taux horaire selon les usages de l’entreprise ou de la profession.
6  Le prix unitaire hors taxes de chaque produit (ou prestation), le taux de TVA applicable à chacun, le montant total hors taxes des produits soumis au même taux de TVA, le montant total de la TVA par taux applicable et le montant total du prix hors taxes, de la TVA et du prix TTC.
7 Toute réduction de prix acquise à la date de la vente (ou de la prestation de services) et directement liée à cette opération.
8  La date de paiement et les pénalités encourues en cas de paiement après cette date.
9  Les conditions d’escompte en cas de paiement anticipé.

 

Les conditions générales de vente

Les conditions générales de vente (CGV) déterminent les règles régissant les relations entre le vendeur et l’acheteur. Elles peuvent être différenciées selon les diverses catégories d’acheteurs.

 

Les mentions obligatoires

Les conditions générales de vente doivent obligatoirement mentionner les conditions de vente proprement dites (délais et modalités de livraison, acceptation ou refus de l’annulation des commandes…), le barème des prix unitaires des produits, les réductions de prix consenties aux clients et les modalités de règlement.
S’agissant des conditions de règlement, les délais de paiement que le vendeur accorde à ses clients doivent être indiqués. Des délais qui ne doivent 
désormais pas dépasser 45 jours fin de mois ou 60 jours à compter de la date d’émission de la facture (sauf accord interprofessionnel prévoyant des délais différents dans le secteur concerné).
Sachant que lorsque le délai de paiement n’est pas prévu dans les conditions générales de vente, le prix doit être payé dans les 30 jours suivant la date de réception de la marchandise ou d’exécution de la prestation demandée.
Les modalités d’application et le taux d’intérêt des pénalités infligées aux clients en cas de retard de paiement doivent également être précisés. Ce taux est en principe celui de la Banque centrale européenne, majoré de 10 points (soit 11,5 % actuellement). Le vendeur pouvant prévoir un taux différent qui ne peut pas être inférieur à 3 fois le taux de l’intérêt légal (soit 11,37 % pour 2009).
Enfin, le montant des escomptes éventuellement proposés aux clients en cas de paiement effectué avant l’échéance prévue doit clairement apparaître dans les CGV.

 

La communication des CGV

Les conditions générales de vente doivent être communiquées à tout acheteur professionnel qui les réclame. En pratique, elles sont habituellement reproduites sur les documents commerciaux de l’entreprise (devis, bons de commande, factures…). En cas de litige avec un client, le vendeur doit être en mesure de prouver que ses conditions générales de vente ont bien été acceptées par celui-ci. Pour ce faire, il convient qu’il recueille son accord, par exemple en lui faisant signer une clause insérée dans un bon de commande au recto duquel figurent les CGV et selon laquelle il déclare en avoir pris connaissance et les avoir acceptées sans réserve.

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1 Publié par Visiteur
04/03/2017 14:11

Bonjour

Je me suis rendu chez un concessionnaire pour l'achat d'un véhicule j'informe le vendeur que je n'ai pas de ressource sauf une rente d'une condamnation judiciaire mais que ma femme a des fiche de paie avec un cdi.
Il me demande d'aller chercher ma femme ce que je fais quand nous sommes revenu je l'informe que je n'ai plus trop de temps car je dois mener ma fille en rendez-vous psy il me sort un bon de commande me dit que pour le crédit ça me coutera 794€ par mois pendant 5 ans il photocopie le document de ma femme me demande un chèque de 3000€ édite un bon de commande à mon nom et prénom uniquement et nous fait signé "bon pour accord" à ma femme et moi même.
Je pars vite au rendez-vous de ma fille quelque jours passe et je reçois un email comme quoi le financement a été refusé mais il me proposé une location je réponds par email que j'ai signé pour un crédit et pas une location le vendeur me contact par téléphone et me dit Mr il nous faudra encore un chèque de 2000 € à la réception du véhicule j'en parle avec ma femme je lui réponds par email que si ce n'est pas par crédit je préfère annuler cette achat.
Il se passe quelque jours et le vendeur me dit par téléphone Mr si vous annulé vous aller perdre vos 3000€ !
Je réponds mais Mr j'ai signé pour un crédit et rien d'autre il me dit non vous avez signé au comptant !!!
et effectivement la case comptant est coché.
Je me renseigne sur internet et là je prends conscience que je me suis fait mettre une belle carotte !!!
Ma femme lui demande de renvoyé le bon de commande par email et là le prénom de ma femme a été rajouté au stylo à coté de mon prénom !
Sur mon bon de commande le prénom de ma femme n'apparait nulle part pourtant elle a signé et si ma femme a signé c'est par ce que le vendeur nous a volontairement induit en erreur en nous disant que le crédit serait au nom de ma femme !
Heureusement j’ai bien le mail de la responsable du financement du concessionnaire qui écrit je cite :
Je reviens vers vous concernant votre demande de financement de votre nouveau Toyota RAV4 hybrid.
Pour continuer l’étude de votre dossier, je vous remercie tout d’abord de me faire parvenir par retour e-mail le jugement complet du Tribunal.
De plus, votre dossier sera étudié selon suivant :
• Apport de 20% obligatoire soit 8 161,40 €
• En Location à 793€/mois et non en crédit (794€/mois).
Dans l’attente de vous lire pour suite à donner à votre dossier, Cordialement.
Ma question es ce que avec nos échange de mail ca suffit à prouver que le vendeur nous a volontairement trompé et de demander l’annulation et la restitution de mon chèque ?
Merci de me répondre Cordialement à vous tous.

2 Publié par Visiteur
08/03/2017 11:28

Bonjour,
Actuellement en construction pour ma future maison, j'ai fait appel à un négociant de matériaux pour l'ensemble des matériaux du gros œuvre.
Cela fait plusieurs mois que je me bats car le négociant m'a facturé 2 palettes de briques que je n'ai jamais eu. Il me précise que le maçon les a enlevés et j'ai de mon côté, un message de mon maçon me disant qu'il n'y avait pas la quantité nécessaire à l'entrepôt et que de ce fait il avait demandé la livraison directement sur chantier (2 jours après). Le problème est que le négociant m'a facturé 2 fois. La première fois pour l'enlèvement qui n'a pas eu lieu (il n'y a d'ailleurs aucun document signé de quiconque permettant de justifier l'enlèvement et de mon côté, je n'ai signé aucun mandat auprès de ce fournisseur pour autoriser quiconque à enlever de la marchandise en mon nom), et la seconde fois avec la livraison sur chantier qui a eu lieu 2 jours après.
Sur un email + un message téléphonique, le commercial du négociant ainsi que le patron lui-même, me précisent qu'ils acceptent d'effectuer l'avoir de 250 euros des palettes non enlevées mais... à ce jour, je n'ai toujours pas reçu mon avoir. De plus, je tente également, en même temps que ce litige, de demander des avoirs pour des produits facturés plus chers que les prix négociés sur devis et acceptés par nous-même... ainsi qu'un geste commercial de 50 euros qui nous avait été consenti par le commercial lors de négociation.
Le patron se retranche sur le fait que ces engagements ont été pris sous le nom de l'ancienne société et qu'il n'a pas à respecter les prix, gestes commerciaux... qui nous avaient été consenti...
Pour information, la facture a été payée intégralement car j'ai été menacée de poursuites d'huissiers... La facture a été éditée la veille de la reprise officielle par la nouvelle société tout en sachant que la nouvelle société a repris le personnel, l'activité... et donc, me semble-t-il les actifs et les passifs et de ce fait, elle ne peut, en mon sens se dédouaner de ses responsabilités sous prétexte que l'affaire concernait l'ancienne société et non la nouvelle.
Comment puis-je faire pour me faire entendre et obtenir ce qui m'est dû ??? Procédure judiciaire ??? Démarche avec protection juridique ???
Puis-je demander des dommages et intérêts car je trouve leur attitude anormale et qu'ils font volontairement exprès de faire traîner la situation.
Je vous remercie.
Cordialement

3 Publié par Visiteur
15/04/2017 11:37

Je viens de commander le 25 Mars Une voiture qui Actuellement est au prix de 58000 euros,sur mon Bon de commande elle figure au prix de 58600 euros,Le concessionnaire me dit qu'il y a un délai de livraison de 4 mois et Donc il y aura une augmentation du véhicule par le fabriquant en juillet
De 600 euros.
Est ce légal cette façon d'agir?

4 Publié par Visiteur
15/06/2017 16:22

Bonjour,

Je viens de signer un bon de commande pour des travaux chez moi qui doivent commencer dans 2 mois et demi.

Sur le bon de commande était indiqué "acompte 40% AU DÉBUT DES TRAVAUX", ainsi que la mention selon laquelle j'avais pris connaissance des CGV au verso du document.

Les CGV mentionnent que l'acompte doit être versé à la signature du bon de commande.

2 informations selon moi contradictoires.

L'entreprise me réclame le versement de l'acompte aujourd'hui tandis que je souhaite ne le payer qu'une semaine avant le début des travaux.

Ma position est-elle justifiée selon vous?

Merci d'avance pour votre réponse.

5 Publié par Visiteur
19/06/2017 17:39

Bonjour,

Je voulais savoir s'il était possible, dans le cadre des contrats marché public avec bons de commande, d'émettre le bon de commande non pas avant la prestation, mais plutôt après avoir reçu la facture.

Par exemple, si au début du mois N je ne sais pas exactement quelle quantité je vais consommer, est-il possible d'attendre la facture pour le mois N (qui arrivera donc en principe au mois N+1) et d'émettre le bon de commande pour le mois N à ce moment-là, après avoir reçu la facture ? Cela permettrait de ne pas perdre de temps en estimant plus ou moins maladroitement en début de mois ce que l'on va consommer : en recevant la facture à la fin du mois, on sait exactement ce qu'on a consommé et on pourrait émettre un bon de commande en quelque sort "rétroactif".

Bien cordialement.

6 Publié par Visiteur
29/07/2017 21:49

bonjour, j ai acheté un lit et matelas en janvier, sur le bon de commande il est noté que la densité du matelas est de 35kg/m3, à la livraison (en retard de 8j par rapport à la date prévue ) nous recevons un matelas d une densité de 38kg/m3 ( alors que la référence est de 35kg/m3 sur le bon de livraison) et d une couleur différente, nous avons refusé la livraison et nous arrivons à terme du délai de livraison prévu dans le contrat, le vendeur nous certifie que la commande est conforme et que nous sommes obligé de l accepter, j ai envoyé un recommandé avez AR informant le vendeur de mon souhait d annuler la vente, suis je dans mon droit ?

7 Publié par Visiteur
23/08/2017 08:36

je suis vendeur de vêtement j'ai fait une retouche sur une robe de client et entre temps, celle-ci a été vendue par ma collègue que dois-dire à la cliente

8 Publié par Visiteur
09/09/2017 11:57

Bonjour,
Je viens de lire certains commentaires et je me demandais si je pouvais avoir des renseignements concernant mon litige.
Un charpentier a posé chez moi des clins d'une marque totalement différente de celle que j'avais demandée sans me consulter.
Le pire est qu'il a apposé sur la facture la marque que j'avais demandée.
Un technicien de la marque demandée a constaté que ça ne correspondait pas à leur produit mentionné sur la facture
Quel sont mes recours s'il vous plait? Merci pour vos réponses.

9 Publié par lexconsulting
09/09/2017 13:18

Bonjour
Le charpentier ne peut remplacer un matériau que par un produit totalement équivalent ou de qualité supérieure si le produit commandé est indisponible ou en rupture de stock.
Si le matériau posé est un matériau présentant des qualités moindres et qu'il vous l'a facturé sous d'autres références plus chères, il y a tromperie de sa part et vous pourriez solliciter le remplacement des matériaux par ceux initialement commandés.
Obtenez dans un premier temps, une attestation écrite du technicien de la marque qui pourrait relever ce problème de qualité , puis ensuite, adressez un courrier recommandé AR au charpentier en lui demandant de procéder, à ses frais, au remplacement des clins par ceux que vous avez commandés.
Si le remplacement s'avère impossible, exigez une remise commerciale sur le prix de la facture.
Il faut savoir qu'un artisan est tenu responsable de ses travaux durant dix ans. Donc quelque soit le produit posé, s'il s'avère défaillant dans les dix ans, le charpentier devra le remplacer.
Si vous maintenez votre position de changer les clins, et que le charpentier s'y refuse, vous pourrez ensuite (avec l'attestation du technicien) saisir le Tribunal d'Instance compétent et solliciter une requête en injonction de faire, qui viendra obliger l'artisan à effectuer les travaux de remplacement sous peine d'astreinte financière.

Bien Cordialement

Lex Consulting

10 Publié par Visiteur
26/09/2017 16:34

Bonjour,

Je vous fais part de mon problème, je suis en train de faire construire une maison, et au début comme à chaque construction, j'ai fait établir des devis. Pour les matériaux de la maison je suis passée par le fournisseur de mon maçon, qui était censé me faire un devis "haut" pour la banque.
Voilà le problème, je me retrouve avec un surcoût de 10000€ par rapport au devis, sachant que je n'ai pas signé de devis et qu'il est stipulé sur le devis "devis estimatif établi en fonction des données indiquées par le client n'étant pas constitutif d'une préconisation et n'ayant pas valeur contractuelle".
Sachant que les données du client sont les plans du permis de construire que je lui ai fourni dans son intégralité.
Que faire? J'ai un crédit à la banque et les 10000€ supplémentaires sont bien au dessus de mon budget.

Merci par avance de l’intérêt que vous porterez à ma question,

Bien cordialement,

Audrey

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