La rupture conventionnelle : n’oubliez pas le délai de carence

Publié le Modifié le 04/01/2015 Vu 85 784 fois 376
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

La durée du délai de carence lors de la signature d'une rupture conventionnelle

La durée du délai de carence lors de la signature d'une rupture conventionnelle

La rupture conventionnelle : n’oubliez pas le délai de carence

Si vous envisagez de signer une rupture conventionnelle avec votre employeur et de négocier une indemnité de départ supérieure à l'indemnité légale, il ne faut pas manquer de prendre en compte le délai de carence.

En effet, si la rupture conventionnelle ouvre droit pour le salarié aux allocations chômage, ce droit peut être suspendu durant plusieurs mois si vous avez négocié une indemnité de départ supérieure à l'indemnité légale ; c'est ce qu'on appelle le délai de carence.

Si le délai de carence maximum était avant de 75 jours (délai maintenu seulement pour les salariés victimes d'un licenciement économique, d'un licenciement ou d’un départ négocié dans le cadre d'un plan de départ volontaire), il est passé, depuis le 1er juillet 2014 à 180 jours. Cela signifie qu’au-delà de 16 250,00 € d’indemnité de départ, le délai de carence est plafonné à 180 jours (soit environ 6 mois).

Exemple : vous négociez une indemnité de départ de 14 000,00 € alors que votre indemnité de licenciement légale était de 2 000,00 €. Il convient, pour connaitre la durée de votre délai de carence, de retenir le montant de l’indemnité supérieure à l’indemnité de licenciement légale et de le diviser par 90. En l’espèce : (14 000 – 2 000) / 90 = 133 jours de carence

A ces 133 jours de carence, il conviendra d’ajouter dans les tous les cas, les 7 jours de carence obligatoires imposés par le Pôle Emploi et le nombre de jours de congés qui vous aura été payé lors de votre solde de tout compte et qui se transformera aussi en jours de carence.

Pour reprendre l’exemple : une date de rupture fixée au sein de la rupture conventionnelle au 1er septembre 2014 et un salarié qui a perçu une indemnité de congés payés de 1 800,00 € représentant 25 jours de congés payés.

Ce salarié sera soumis à un délai de carence de 165 jours (133 + 7 + 25) et ne commencera à percevoir ses allocations chômage que le 13 février 2015 (soit 5 mois et demi après la fin de son contrat de travail).

Mon avis : Lorsque vous négociez une rupture conventionnelle, il est important de prendre en compte le délai de carence, en particulier lorsque vous n'êtes pas certain de retrouver un emploi rapidement

Raphaëlle BENSOUSSAN

Avocat à la Cour

8 Avenue Victor Hugo - 75116 PARIS


Téléphone : 01 81 70 99 00 - Fax : 09 57 23 77 68

bensoussanraphaelle@gmail.com

Vous avez une question ?

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

1 Publié par Visiteur
18/01/2017 18:05

Bonjour,
je suis en longue maladie(six mois), mon patron me propose une rupture de contrat à la fin de mon arret maladie afin de percevoir le chômage,mais j'ai cru comprendre que pole emploi indemnise sur la bas des 12 derniers mois de de travail(arret compris), en somme je serai peu indemnisé, alors que j'ai 7 ans d'ancieneté

2 Publié par Visiteur
18/01/2017 18:07

cordialement

3 Publié par Visiteur
19/01/2017 15:07

Bonjour,

Le pôle emploi vous indemnise sur la base de vos 12 derniers mois, hors période d'arrêt maladie. Par conséquent, vous ne devriez subir aucun préjudice de ce fait.

Cordialement

4 Publié par Visiteur
19/01/2017 16:12

Bonjour.

Ma femme a signé une rupture conventionelle effective au 17/01.
Il lui reste 15 jours de congés.

Est-il plus avantageux pour elle de poser ces 15 jours restants (ou au moins 11 pour aller jusqu'au 31 et de se faire payer les 4 restants), ou bien vaut-il mieux se faire payer tous les jours restants (les 15 jours).

Merci pour votre réponse.

5 Publié par Visiteur
20/01/2017 12:29

Bonjour,

Il est, je pense, plus avantageux de les poser avant la date de rupture effective.

Cordialement

6 Publié par Visiteur
20/01/2017 12:29

Bonjour,

Il est, je pense, plus avantageux de les poser avant la date de rupture effective.

Cordialement

7 Publié par Visiteur
20/01/2017 22:31

Bonjour Maitre
Au moment de la rupture de mon contrat de travail dans le cadre d'une rupture conventionnelle à la date du 14 janvier 2017, j'étais en arrêt pathologie. Par conséquent, je ne peux m'inscrire au pôle emploi qu'à l'issue de mon congés maternité courant mai 2017. Qu'en sera t-il des différés pour congés payés et pour indemnité supra légale ? Cette période de diffèrés sera t-elle calculée à compter de la date de rupture ou à compter de la date d'inscription ?
Je vous remercie pour votre retour.
Bien cordialement

8 Publié par Visiteur
23/01/2017 09:46

Bonjour,

Le délai de carence commence à courir au lendemain de la rupture du contrat de travail, soit à partir du 15 janvier.

Cordialement

9 Publié par Visiteur
26/01/2017 10:08

Bonjour Maître,

Suite à une rupture conventionnelle le 17/01/2017, j'ai reçu pour environ 2000€ d'indemnité supra-légale, soit 22 jours de carence. Cependant, j'ai repris dès le 18/01/2017 un CDI en portage salarial qui devrait durer environ 2 mois (durée de la mission chez mon client). Est-ce que la carence s'appliquera toujours sur la base d'une indemnité touchée sur de mon CDI précédent?

Merci pour votre retour.

Bien cordialement,

10 Publié par Visiteur
26/01/2017 12:53

Bonjour,

Je n'ai pas très bien compris votre question mais si vous souhaitez savoir si le délai de carence est interrompu par votre nouveau contrat de travail, non il court toujours et ne sera donc pas applicable dans le cas d'une nouvelle rupture.

Cordialement

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.

Informations

Raphaelle BENSOUSSAN

8 Avenue Victor Hugo - 75116 PARIS 

Tel : 01 81 70 99 00 - Fax : 09 57 23 77 68

bensoussanraphaelle@gmail.com

A propos de l'auteur
Blog de Raphaelle BENSOUSSAN

Titulaire d'un DESS juriste d'entreprise, spécialité relations de travail (Université François Rabelais de TOURS), d'un DESS droit des produits de santé (Université Paris V) et diplômée de l'Institut de criminologie de Paris II, j'ai prêté serment en novembre 2009 auprès du Barreau de Paris. J’ai créé mon propre cabinet d’avocat en 2014.

Demande de contact
Image demande de contact

Contacter le blogueur

Mes liens
Rechercher
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux et sur nos applications mobiles