L'appellation juriste consultant indépendant: une atteinte au titre d'avocat?

Publié le 09/06/2010 Vu 53 221 fois 43
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Si vous tapez sur les moteurs de recherche les termes juriste consultant indépendant, juriste auto-entrepreneur, juriste conseil, vous trouverez les sites internet de personnes qui portent atteinte au titre d'avocat qui est protégé par la loi

Si vous tapez sur les moteurs de recherche les termes juriste consultant indépendant, juriste auto-entreprene

L'appellation juriste consultant indépendant: une atteinte au titre d'avocat?

 

L'objet de cet article est d'attirer l'attention sur le fait que l'appellation de juriste consultant indépendant, juriste conseil, juriste auto-entrepreneur est simplement une atteinte au titre réglementé et protégé d'avocat.

Les personnes qui l' utilisent  afin faire de la publicité pour leurs affaires sont dans l'illégalité. Elles créent le trouble dans l'esprit des petites entreprises et des particuliers qu'elles visent.

 

Ces titres qu'ils se donnent n'existent pas légalement en France d'une part, d'autre part pour exercer sous l'apparence de la légalité, ces individus s'inscrivent au RCS et obtiennent un numéro de Siret en invoquant l'exercice d'une activité en conseil et en affaires.

La loi reconnaît expressément le statut de juriste d'entreprise qui exerce cette profession dans le cadre d'un contrat de travail signé avec une entreprise ou un groupement d'entreprise.

 

Le fait de donner des informations juridiques générales n'est pas le monopole des avocats, donc toute personne ayant les compétences juridiques et les diplômes de droit nécessaire peut le faire tout en sachant que la limite entre information  générale et consultation est ténue, et risque de tomber dans le domaine protégé de l'avocat qui est celui de la consultation particulière. J'entends par là le fait que ces juristes consultants indépendant dans le cadre de leur relation avec leur client seront tentés de faire une consultation juridique individuelle et seront alors dans l'illégalité

 

La loi de 1991 autorise expressément les associations reconnues d'utilité publique, les syndicats, les juristes d'entreprise, les organismes chargés d'une mission de service public, les organes de presse à fournir des consultations juridiques, le secret professionnel s'applique à toutes ses catégories d'entités.

De plus, cette loi opère une distinction entre les professions réglementées et celles qui ne le sont pas, et à l'intérieur il y a une subdivision entre activité principale et activité accessoire où la rédaction de l'acte sous seing privé est accessoire nécessaire à l'activité principale (article 60):

  • "Les personnes exerçant une activité professionnelle non réglementée pour laquelle elles justifient d'une qualification reconnue par l'Etat ou attestée par un organisme public ou un organisme professionnel agréé peuvent, dans les limites de cette qualification, donner des consultations juridiques relevant directement de leur activité principale et rédiger des actes sous seing privé qui constituent l'accessoire nécessaire de cette activité."

 

Les avocats et le Conseil National des Barreaux devraient mettre un terme à ces pratiques illicites et déloyales en adoptant une réglementation beaucoup plus claire voire en interdisant tout simplement l'exercice de la profession de juriste consultant et cette appellation et en poursuivant pénalement ces individus.

Espérons que des mesures soient prises rapidement!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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1 Publié par MORFIN Jean Francois
24/08/2017 18:03

Je reprends ce fil atterrant. Pas un seul des intervenants n'a parlé des clients. Ce qu'un client veut ce n'est ni un avocat, ni un notaire, ni un juriste conseil : il veut les trois et plus, ce que sous l'ancien régime on appelait un procureur et que parfois les avoués pouvaient être à l'usage. Quelqu'un qui soit son médecin juridique de famille et qui sache faire appel à qui "de droit", comme le client le veut. Un avocat c'est quelqu'un qui cherche à gagner des dossiers, un notaire à gérer des biens déjà ou bientôt posthumes, un conseil juridique à aider à conclure des affaires. Tous sont dans l'occasion. Une personne sensée cherche à défendre ses droits, ses biens, sa famille, etc. : elle est dans la durée.
Alors, si je comprends bien, j'ai deux solutions : ou bien développer un bot juridique qui par deep learning de millions de cas dépassera Mike Ross (SUITS sur Netflix) ou bien créer une sénior société patrimoniale intergénérationnelle et embaucher à temps partiel Harvey Specter (même feuilleton). Tout ce que je sais c'est que pour faire mon droit à l'usage de dossiers familiaux et professionnels complexes ce qui me coûte ce sont des honoraires de gestion à la Louis XIV des avocats (avo-cata) et parfois (pas toujours) des avoc-arnaques d'incompétence (trop de droit copié collé tue le droit)

2 Publié par Visiteur
26/04/2018 17:17

Ridicule!! un docteur en droit pourrait donner des conseils parfois bien plus avisés, dans son domaine, qu'un mauvais avocat ! le titre d'avocat ne fait la qualité ! les avocats plaident, les juristes conseillent !

3 Publié par Visiteur
14/06/2018 00:17

Bonjour,
Je me présente : je suis une juriste qui souhaite étendre ses possibilités sur le marché du travail et lancer son activité en tant que juriste indépendante.
J'ai commencé à faire des recherches dans ce sens et certaines de mes découvertes m'ont un peu étonnée.
Jusqu'à présent, mes recherches m'ont appris que le conseil juridique est a priori le monopole des avocats, mais que la détention d'une formation en droit (licence ou maîtrise) permet de proposer des services "d'information juridique" (et non pas de "consultation juridique"). Je suis également tombée sur des forums dans lesquels des avocats tentent désespérément de décourager les juristes qui aspirent à lancer leur activité en indépendant, en prétendant qu'il n y a pas de marché pour cette profession sous la forme libérale.
Ce qui m'amène à une double conclusion :
1. Les avocats ne souhaitent pas voir apparaître des cabinets de juriste qui pourraient détourner leur clientèle en proposant des services moins coûteux (et manquer ainsi l'opportunité de pousser de pauvres profanes du droit, les clients, vers des procédures judiciaires coûteuses et souvent inutiles en vue de gonfler leurs honoraires déjà faramineux).
2. Les avocats ne souhaitent pas voir une partie non négligeable de leur main d'œuvre, les juristes, s'installer en indépendant (pour de meilleurs revenus et une meilleure qualité de vie, j'en suis certaine) et déserter leurs cabinets. (Qui va leur mâcher le travail ?)
J'ai bien l'intention de lancer mon activité de juriste indépendante, même si je dois pour cela faire preuve de subtilité (en indiquant que je propose des services "d'information juridique", et autres formalités). Je sais qu'il y a une demande forte dans ce domaine (surtout pour des justiciables qui n'ont pas forcément les moyens de remplir les poches d'un avocat, ou le temps de s'engager dans des batailles judiciaires interminables quand des solutions amiables existent).
Ce qui m'amène à mes questions principales : auriez-vous des conseils, des commentaires ou des éclairages pertinents à m'apporter concernant cette démarche ? Existe-t-il des groupes visant à obtenir l'autorisation pour les juristes de proposer du conseil juridique en indépendant ?
J'aimerais beaucoup avoir votre avis sur le sujet et participer à toute action permettant aux juristes de s'installer en auto-entrepreneur.

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