Lésion et expertise en matière de ventes immobilières

Publié le 10/02/2013 Vu 2 650 fois 0
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

La Cour de cassation a statué dans un arrêt du 14 décembre 2012 sur la question de l’appréciation de la lésion de plus de sept douzièmes dans le domaine des ventes immobilières et a affirmé qu’il convenait d’estimer l’immeuble au regard de son état et sa valeur au moment de la vente, et ainsi retenir comme base de calcul la surface figurant dans l’acte de vente et non celle mentionnée au cadastre.

La Cour de cassation a statué dans un arrêt du 14 décembre 2012 sur la question de l’appréciation de la

Lésion et expertise en matière de ventes immobilières

 

La Haute Cour a statué dans une décision du 14 décembre 2012 sur la question de l’appréciation de la lésion de plus de sept douzièmes dans le domaine des ventes immobilières et, a affirmé, qu’il convenait d’estimer l’immeuble  suivant son état et sa valeur au moment de la vente, et ainsi retenir comme base de calcul la surface figurant dans l’acte de vente et non celle mentionnée au cadastre.

En l’espèce, la cession d’un terrain est intervenue, puis le vendeur décide d’engager une procédure en rescision pour cause de lésion.

Le Tribunal reçoit la demande d’expertise judiciaire en application des dispositions de l’article 1677 du Code Civil.

Toutefois, au vu du rapport des experts, la juridiction déboute le vendeur de son action en rescision pour lésion.

Pour écarter la lésion, le Tribunal s’est déterminé en fonction des avis formulés par les experts judicaires.

Ceux-ci avaient retenu la surface de la parcelle telle que figurant sur les documents cadastraux, soit 288 m2 et non celle résultant du titre de propriété désignant une superficie de 310 m2.

Or, le premier alinéa de l’article 1675 du Code civil énonce que « pour savoir s’il y a lésion de plus de sept douzièmes, il faut estimer l’immeuble suivant son état et sa valeur au moment de la vente ».

En outre, l’article 1616 du Code civil dispose qu’au titre de la garantie de contenance, « le vendeur est tenu de délivrer la contenance telle qu’elle est portée au contrat ».

Par ailleurs, les tribunaux considèrent que des relevés cadastraux ne sont que des documents administratifs et fiscaux de telle sorte qu’ils ne constituent pas un titre (Cass. Civ. 3e, 1er juill. 2003, n° 02-13.068).

C’est donc logiquement que la Haute Cour a considéré qu’il convenait, pour déterminer s’il y a lésion de plus de sept douzièmes, d’estimer l’immeuble suivant son état et sa valeur au moment de la vente, et ainsi retenir comme base de calcul la surface figurant dans l’acte de vente et non celle mentionnée au cadastre.

Cass. 3ème civ. 14 décembre 2012, n° 11-21.026

 

 

Vous avez une question ?

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.

A propos de l'auteur
Blog de Maître Matthieu PUYBOURDIN

Avocat Associé au barreau de PARIS, le cabinet MPMCT se tient à votre disposition pour vous conseiller et/ou vous représenter devant l'ensemble des juridictions. Contact : mpuybourdin@mpmct-avocats.com

Demande de contact
Image demande de contact

Contacter le blogueur

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux et sur nos applications mobiles