L'INDEMNISATION CHÔMAGE DES AGENTS NON TITULAIRES DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

Publié le 07/10/2010 Vu 127 969 fois 71
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Les agents non titulaires de droit public ont droit au versement d’allocations chômage en cas de perte involontaire de leur emploi. En principe, ils ont les mêmes droits que les salariés de droit privé mais en réalité il existe des disparités d’appréciation, dans le sens d’une plus grande sévérité pour l’agent, lorsque c’est la collectivité territoriale qui instruit les dossiers de demande d’indemnisation.

Les agents non titulaires de droit public ont droit au versement d’allocations chômage en cas de perte invo

L'INDEMNISATION CHÔMAGE DES AGENTS NON TITULAIRES DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

En cas de perte involontaire de leur emploi, les agents du secteur public perçoivent les allocations d’assurance chômage dans les mêmes conditions que les salariés du secteur privé dès lors qu’ils remplissent les conditions fixées par les accords des partenaires sociaux en matière d’assurance chômage (article L5421-1 et L5424-1 du code du travail).

 

Au sein de la fonction publique territoriale, ce sont surtout les agents non titulaires qui bénéficient de ce dispositif, la spécificité de la qualité de fonctionnaire rendant les cas de perte involontaire d’emploi plus rares.

 

En vue de l’indemnisation de ses agents non titulaires, les collectivités territoriales ont le choix entre l’auto-assurance et le contrat d’adhésion :

 

  • Principe de l’auto-assurance

Les collectivités employeurs ne cotisent pas au régime Unedic mais supportent en contrepartie la charge de l’indemnisation chômage.

 

Elles financent directement sur leur propre budget la charge des allocations de chômage, instruisent elles-mêmes les dossiers de demande d’indemnisation et en assurent la gestion administrative.

  • Adhésion facultative des collectivités au régime géré par l’Unedic

 

Les collectivités peuvent adhérer au régime Unedic mais seulement pour les agents non titulaires de droit public et de droit privé.

 

Dans ce cas, c’est l’Unedic qui assure la gestion administrative et financière des allocations chômage, en contrepartie d’une contribution financière versée par la collectivité, dont le montant est réparti entre elle et ses agents non titulaires.

Cette option entre l’auto-assurance et le contrat d’adhésion a une conséquence sur l’indemnisation chômage de l’agent non titulaire dans la mesure où les collectivités territoriales apprécient de manière plus stricte les critères permettant de bénéficier de cette indemnisation.

 

Pour percevoir les allocations d’aide au retour à l’emploi, les agents publics sans emploi doivent remplir les conditions cumulatives suivantes :

 

  • avoir été privés involontairement d’emploi
  • pouvoir justifier d’une durée suffisante d’activité antérieure à la perte d’emploi (au moins 4 mois)
  • être inscrits comme demandeurs d’emploi ou accomplir une action de formation inscrite dans le projet personnalisé d’accès à l’emploi
  • être à la recherche effective et permanente d’un emploi
  • être agés de moins de 60 ans ; toutefois les personnes qui, lors de leur 60ème anniversaire, ne justifient pas du nombre de trimestres d’assurance requis pour percevoir une retraite à taux plein, peuvent bénéficier des allocations jusqu’à justification de ce nombre de trimestres, et, au plus tard, jusqu’à l’âge de 65 ans.
  • Etre physiquement aptes à l’exercice d’un emploi
  • Résider sur le territoire relevant du champ d’application du régime d’assurance chômage.

 

Dans le contexte de l’auto-assurance, il appartient aux collectivités employeurs de vérifier que toutes les conditions d’ouverture des droits sont réunies avant de procéder au calcul et au versement des allocations chômage.

 

Or, la perte involontaire d’emploi n’est pas appréciée de la même manière par les collectivités employeurs que par Pôle Emploi.

 

  • En effet, selon la jurisprudence administrative, l’agent en situation d’abandon de poste, qui est regardé comme ayant rompu volontairement son lien avec le service, n’a pas droit aux allocations chômage.

 

Cette position est contraire à celle de l’Unedic et de la jurisprudence judiciaire.

 

  • Une distinction est également à souligner en ce qui concerne le non renouvellement d’un contrat à l’initiative de l’agent.

 

C’est le cas dans lequel la collectivité employeur propose à son agent un renouvellement du contrat à durée déterminée et ce dernier refuse.

 

La jurisprudence assimile le refus d’un poste par l’agent à une perte volontaire d’emploi.

 

Ce refus n’est considéré comme étant légitime que lors d’une modification substantielle du contrat, sans justifications de l’employeur, par exemple lorsque la proposition de renouvellement prévoit une réduction importante de son temps de travail.

 

Selon une réponse ministérielle, il y a également perte involontaire de l’emploi lorsque le contrat proposé n’est pas identique au précédent en termes d’heures de travail ou de salaire, y compris lorsque les modifications sont favorables à l’agent.

 

En dehors de cette hypothèse, l’agent non titulaire de droit public qui refuse une proposition de renouvellement de son contrat ne peut bénéficier des allocations chômage.

 

  • La position de la jurisprudence administrative interprète également différemment la légitimité d’une démission.

 

En principe, la démission est considérée comme une perte volontaire de l’emploi.

 

Toutefois, l’accord d’application n°14 du 19 février 2009 prévoit plusieurs cas de démissions considérées comme légitimes.

 

La jurisprudence administrative ne reconnaît pas la légitimité de l’ensemble des cas de démission prévu par cet accord d’application.

 

En effet, n’ont pas été considérées comme des cas de démission légitime la démission pour suivre son conjoint préretraité et la démission pour suivre son concubin qui change de résidence suite à une mutation à 85 kilomètres du lieu de travail de l’agent qui travaillait à mi-temps et pour qui le maire était disposé à aménager ses horaires de travail.

 

Cette position est contraire à celle de l’Unédic qui admet qu’un tel changement de résidence constitue un cas de démission pour motif légitime quel que soit le nombre de kilomètres.

 

 

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1 Publié par Visiteur
29/09/2013 06:39

Bonjour, au secours ! j'ai fait une bêtise par méconnaissance de mes droits en tant que contractuelle 14 mois pour une municipalité. J'étais si déçue d'apprendre verbalement que je ne serai pas renouvelé, mais que l'on m'accordait encore 2 mois, jusqu'au 30.11.2013, que j'ai dit que j'arrêtais à la fin de mon CDD le 30.09.13. Là ma supérieure m'a demandé de faire un courrier pour faire part de ma décision d'arrêter con contrat le 30.09 et de ne pas le renouveler jusqu'au 30.11.13. Je n'ai pas eu le temps de réfléchir et j'ignorais tout des conditions particulières du secteur public. Ma supérieure a de suite faxé le document au service RH. Le 26.09, je reçois un courrier me disant qu'ils avaient bien pris en compte ma décision de rompre mon contrat. Je ne sais plus quoi faire. J'ai 28 ans, j'habite encore chez mes parents, suis seule et vais me retrouver sans revenu à la charge de mes parents ?! Quels sont mes recours si toutefois j'en ai ? SVP...c'est urgent, je dois appeler la DRH lundi 30.09.13. Merci d'avance de votre aide.

2 Publié par Visiteur
14/10/2013 19:32

Bjr je fini mon contrat le 31decembre non renouvellement au CDD par la mairie de nice .. est ce que j'aurai droit a mes indemnités chômage merci de me repondre

3 Publié par Visiteur
06/01/2014 02:19

bonjour maître j'ai travailler pendant 2ans en cdd de6mois chacun.je touche actuelement l'ARE cela fait 1ans maintenant on ma recontacter pour renouveler mon contras pour une duré de 1mois dont 8jour d"éssai.j'ai travailler 4jour et l'on ma remércier j'éspér ne pa méttre fait avoir.pouréje continuer a bénificier de mes indémniter?en sachant que la volonté d'arrété ne vener pa de moi.MERCI

4 Publié par Visiteur
06/01/2014 02:25

j'ai oublié de vous préciser que c'est dans le secteur public(aide ambulancier)a mi-temps.d'ou mes indemnité par contre le 2éme pour lequel l'on ma appelé été lui de 35h que l'on ma pas laisser faire.Merci encore de me répondre

5 Publié par Visiteur
17/01/2014 15:33

pourriez vous m'informer de mes droits si je demissionne de la creche familiale et employée par la mairie depuis 18 ans car mon conjoint va etre en préretraite ai-je droit au chomage?

6 Publié par Visiteur
21/01/2014 12:36

Bjr je voudrais savoir stagiaire et j ai eu un accident de travail je voudrais reprendre bientôt.

7 Publié par Visiteur
27/01/2014 13:54

Bonjour pourriez vous m'aider je suis assistante maternelle crèche depuis 6 ans la mairie nous dit que nous ne cotisons pas au chômage je vais perdre un enfant a compter du 31/01 et la crèche ne sais pas si il y aura d 'autres enfants a me replacer ai je le droit de m’inscrire a pole emploi comme une assistante maternelle libérale.Merci de votre réponse

8 Publié par Visiteur
30/01/2014 20:22

bonjour
voila je suis en disponibilité pour convenance personnelle depuis le 15 août 2010 j'ai travailler dans une société privée du 26 août 2010 jusqu'au 13 décembre 2013 avec une rupture conventionnelle je me suis inscrit a pole emplois le 22 décembre 2013 a ce jour ils viennes de de dire que je ne pouvez prétendre a aucune indemnisation soit disant que j aurais cotiser 121 jours et non 122 jours donc après avoir été (voir le maire de ma commune ou le ccas les assistante social association ou autres.personne ne peut m'aidé actuellement sans ressource et a découvert comment faire si vous avez une réponse merci

9 Publié par Visiteur
07/02/2014 10:33

pour valoche de la part d'une assistante maternelle d'une creche familiale employée par la mairie. Lors de la perte d'une garde d'un enfant, et si la crèche ne vous le remplace pas de suite vous avez droit à l'indemnité d'absence qui est de 75% de votre forfait mensuel et cela pendant 3 mois.N'hésitez à vous inscrire au SPAMAF qui est un syndicat pour les assistantes maternelles

10 Publié par Visiteur
07/02/2014 10:40

mon conjoint va etre mis soit en préretraite soit en licenciement économique. je suis employée par la crèche familiale de la mairie, si je donne ma démmision pour suivre mon conjoint qui a trouvé un autre travail aurai je droit au chomage?

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