L'INDEMNISATION CHÔMAGE DES AGENTS NON TITULAIRES DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

Publié le 07/10/2010 Vu 127 982 fois 71
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

Les agents non titulaires de droit public ont droit au versement d’allocations chômage en cas de perte involontaire de leur emploi. En principe, ils ont les mêmes droits que les salariés de droit privé mais en réalité il existe des disparités d’appréciation, dans le sens d’une plus grande sévérité pour l’agent, lorsque c’est la collectivité territoriale qui instruit les dossiers de demande d’indemnisation.

Les agents non titulaires de droit public ont droit au versement d’allocations chômage en cas de perte invo

L'INDEMNISATION CHÔMAGE DES AGENTS NON TITULAIRES DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

En cas de perte involontaire de leur emploi, les agents du secteur public perçoivent les allocations d’assurance chômage dans les mêmes conditions que les salariés du secteur privé dès lors qu’ils remplissent les conditions fixées par les accords des partenaires sociaux en matière d’assurance chômage (article L5421-1 et L5424-1 du code du travail).

 

Au sein de la fonction publique territoriale, ce sont surtout les agents non titulaires qui bénéficient de ce dispositif, la spécificité de la qualité de fonctionnaire rendant les cas de perte involontaire d’emploi plus rares.

 

En vue de l’indemnisation de ses agents non titulaires, les collectivités territoriales ont le choix entre l’auto-assurance et le contrat d’adhésion :

 

  • Principe de l’auto-assurance

Les collectivités employeurs ne cotisent pas au régime Unedic mais supportent en contrepartie la charge de l’indemnisation chômage.

 

Elles financent directement sur leur propre budget la charge des allocations de chômage, instruisent elles-mêmes les dossiers de demande d’indemnisation et en assurent la gestion administrative.

  • Adhésion facultative des collectivités au régime géré par l’Unedic

 

Les collectivités peuvent adhérer au régime Unedic mais seulement pour les agents non titulaires de droit public et de droit privé.

 

Dans ce cas, c’est l’Unedic qui assure la gestion administrative et financière des allocations chômage, en contrepartie d’une contribution financière versée par la collectivité, dont le montant est réparti entre elle et ses agents non titulaires.

Cette option entre l’auto-assurance et le contrat d’adhésion a une conséquence sur l’indemnisation chômage de l’agent non titulaire dans la mesure où les collectivités territoriales apprécient de manière plus stricte les critères permettant de bénéficier de cette indemnisation.

 

Pour percevoir les allocations d’aide au retour à l’emploi, les agents publics sans emploi doivent remplir les conditions cumulatives suivantes :

 

  • avoir été privés involontairement d’emploi
  • pouvoir justifier d’une durée suffisante d’activité antérieure à la perte d’emploi (au moins 4 mois)
  • être inscrits comme demandeurs d’emploi ou accomplir une action de formation inscrite dans le projet personnalisé d’accès à l’emploi
  • être à la recherche effective et permanente d’un emploi
  • être agés de moins de 60 ans ; toutefois les personnes qui, lors de leur 60ème anniversaire, ne justifient pas du nombre de trimestres d’assurance requis pour percevoir une retraite à taux plein, peuvent bénéficier des allocations jusqu’à justification de ce nombre de trimestres, et, au plus tard, jusqu’à l’âge de 65 ans.
  • Etre physiquement aptes à l’exercice d’un emploi
  • Résider sur le territoire relevant du champ d’application du régime d’assurance chômage.

 

Dans le contexte de l’auto-assurance, il appartient aux collectivités employeurs de vérifier que toutes les conditions d’ouverture des droits sont réunies avant de procéder au calcul et au versement des allocations chômage.

 

Or, la perte involontaire d’emploi n’est pas appréciée de la même manière par les collectivités employeurs que par Pôle Emploi.

 

  • En effet, selon la jurisprudence administrative, l’agent en situation d’abandon de poste, qui est regardé comme ayant rompu volontairement son lien avec le service, n’a pas droit aux allocations chômage.

 

Cette position est contraire à celle de l’Unedic et de la jurisprudence judiciaire.

 

  • Une distinction est également à souligner en ce qui concerne le non renouvellement d’un contrat à l’initiative de l’agent.

 

C’est le cas dans lequel la collectivité employeur propose à son agent un renouvellement du contrat à durée déterminée et ce dernier refuse.

 

La jurisprudence assimile le refus d’un poste par l’agent à une perte volontaire d’emploi.

 

Ce refus n’est considéré comme étant légitime que lors d’une modification substantielle du contrat, sans justifications de l’employeur, par exemple lorsque la proposition de renouvellement prévoit une réduction importante de son temps de travail.

 

Selon une réponse ministérielle, il y a également perte involontaire de l’emploi lorsque le contrat proposé n’est pas identique au précédent en termes d’heures de travail ou de salaire, y compris lorsque les modifications sont favorables à l’agent.

 

En dehors de cette hypothèse, l’agent non titulaire de droit public qui refuse une proposition de renouvellement de son contrat ne peut bénéficier des allocations chômage.

 

  • La position de la jurisprudence administrative interprète également différemment la légitimité d’une démission.

 

En principe, la démission est considérée comme une perte volontaire de l’emploi.

 

Toutefois, l’accord d’application n°14 du 19 février 2009 prévoit plusieurs cas de démissions considérées comme légitimes.

 

La jurisprudence administrative ne reconnaît pas la légitimité de l’ensemble des cas de démission prévu par cet accord d’application.

 

En effet, n’ont pas été considérées comme des cas de démission légitime la démission pour suivre son conjoint préretraité et la démission pour suivre son concubin qui change de résidence suite à une mutation à 85 kilomètres du lieu de travail de l’agent qui travaillait à mi-temps et pour qui le maire était disposé à aménager ses horaires de travail.

 

Cette position est contraire à celle de l’Unédic qui admet qu’un tel changement de résidence constitue un cas de démission pour motif légitime quel que soit le nombre de kilomètres.

 

 

Vous avez une question ?
Blog de Maître Emilie de LA PORTE des VAUX

Emilie DE LA PORTE DES VAUX

85 € TTC

10 évaluations positives

Note : (5/5)

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

1 Publié par Visiteur
12/02/2014 19:21

bonjour
je travaille pour la fonction public territoriale dans un centre communal d'action sociale en tant qu'auxiliaire de soins depuis plus de 3 ans et demi
Toujours sous des arrêtes de 3 mois. Mon contra actuel prend fin, fin avril
je souhaiterais ne pas accepter un nouveau ccd pour me permettre de trouver un travail ailleurs
seulement pour l'instant on ne me propose que des ccd
Ma question est la suivante : si je ne renouvelle pas de ccd et que je trouve un autre cdd dans une autre structure et qu'après je ne trouve pas d'autre engagement puis je prétendre au chômage?
Et par contre si je ne renouvelle pas de ccd dans mon emploi actuel puis je prétende au chômage en attendant que je trouve soit un cdd soit un cdi
Merci de votre réponse

2 Publié par Visiteur
17/03/2014 17:29

bonjour je travaille au centre communal d,action sociale depuis un an je recois un nouveau cdd d,avril a septembre 2014 puis je mettre fin a mon contrat car je fais beaucoup d,heures et je suis paye que sur la base de 27h semaines,le reste est pris en rtt quels sont mes droits vis a vis des assedics

3 Publié par Visiteur
23/03/2014 21:45

Bonjour je suis directrice de la communication (Cadre privé) d'une ville de 14000 habitants et ceci depuis 24 ans en cdi, la mairie est en train de changer de sensibilité politique, le nouveau maire peut il me virer comme il veut, et j 'ai droit à quoi.

4 Publié par Visiteur
24/05/2014 08:58

Bonjour,

directrice de périscolaire depuis aout 2008 catégorie C en CDD pour une collectivité territoriale, il semblerait que mon contrat ne soit pas renouvellé au 14 septembre 2014.
Dans l'optique de trouver un autre emploi dès le 1er septembre, comment faire pour rompre mon CDD avant la date d'échéance, quels sont mes droits ?
Merci pour votre réponse

5 Publié par Visiteur
16/07/2014 13:26

Bonjour, actuellement titulaire fonction territoriale, je prends une année de disponibilité pr convenances personnelles, j'aimerais faire des remplacements par le CDG en tant que contractuel, est ce que je cotiserais pour le chômage durant mes remplacements ds les différentes collectivités? merci, bien cordialement

6 Publié par Visiteur
16/07/2014 13:26

Bonjour, actuellement titulaire fonction territoriale, je prends une année de disponibilité pr convenances personnelles, j'aimerais faire des remplacements par le CDG en tant que contractuel, est ce que je cotiserais pour le chômage durant mes remplacements ds les différentes collectivités? merci, bien cordialement

7 Publié par Visiteur
16/07/2014 13:28

Bonjour, actuellement titulaire territoriale, je prends une année de dispo pr convenances personnelles, ma question est : si je fais des remplacements dans différentes collectivités en tant que contractuel du coup est ce que je cotiserais pr le chômage?
Cordialement

8 Publié par LAUTO
24/07/2014 10:23

Bonjour, j'ai effectué un contrat de 2 fois 7 mois à l'ENSAM (ETS public)en tant que contractuelle. C'est l'établissement qui va me payer mes indémnités chomage.
Je viens d'apprendre par la RH qu'il y a 7/8 jours de carence!
Or, je ne vais pas perçevoir d'indemnités, ni prime de précarité, ni congés payés (puisque lors de mon cdd, la direction m'avait demandé de poser la totalité de mes congés). Sont-ils dans leurs droits? Y a t-il une solution pour éviter la carence? Dans le privé il y a la prime de précarité qui compense, là rien!!!Merci pour votre aide.

9 Publié par Visiteur
20/08/2014 18:57

Bonjour, je suis en fin de période de stagiairisation mais je ne souhaite pas être titularisé. J'ai fais part de mon choix à ma hiérarchie qui veux me titulariser. Que dois-je faire ? merci

10 Publié par Visiteur
01/09/2014 16:47

Bonjour, Je suis vacataire dans ne mairie depuis 9 ans à la hauteur de 20 heures par semaine. Je signe un nouvel arrêté tous les ans. En septembre on me propose de cumuler mon emploi avec un autre pour faire un temps complet. je ne suis pas d'accord car je suis écrivain public et on me propose de faire aussi agent d'accueil. Ce que je ne souhaite pas faire, car c'est un poste dit coquille vide, car il n'y a rien à faire. Mon directeur m'a même supposé d'arroser les plantes vertes pour m'occuper. De septembre à novembre ils veulent me faire signer un contrat de trois mois pour la fonction d'écrivain public et ensuite à compter du 1er décembre me faire commencer à temps complet avec ces deux postes. Ai je le droit de refuser ? et si oui, quelles seraient mes droits au chômage ? et aurai je des indemnités par la mairie qui m'embauche ?
Merci pour votre réponse.

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.

A propos de l'auteur
Blog de Maître Emilie de LA PORTE des VAUX

Bienvenue sur le blog de Maître Emilie de LA PORTE des VAUX

Consultation en ligne
Image consultation en ligne

Posez vos questions juridiques en ligne

Prix

85 € Ttc

Rép : 24h max.

10 évaluations positives

Note : (5/5)
Mes liens
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux et sur nos applications mobiles