Succession et héritage en Israel

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Les problématiques drainées par un héritage et une succession ne trouvent pas les mêmes solutions en France et en Israël, car les systèmes juridiques ne fixent pas les mêmes règles. Bien que ce point de droit soit méconnu et toujours traité du bout des lèvres, il est nécessaire de connaître parfaitement ce que la loi prévoit, suite au décès d'un proche. Les questions de succession doivent ainsi être traitées, comme n'importe quelle autre question, sans aucun tabou, afin de permettre à ce moment difficile d'être vidé de ses points de conflits potentiels. Nous allons tenter d'éclaircir ces règles en faisant un parallèle avec ce qui se passe en France sur quelques points précis, et cela autour de trois thèmes; à savoir le droit de succession, l'ordre des héritiers selon la loi et la rédaction du testament.

Les problématiques drainées par un héritage et une succession ne trouvent pas les mêmes solutions en Franc

Succession et héritage en Israel

Lire egalement Succession pratique en Israel

Succession et héritage en Israël

Les problématiques drainées par un héritage et une succession ne trouvent pas les mêmes solutions en France et en Israël, car les deux systèmes juridiques ne fixent pas les mêmes règles.

Bien que ce point de droit soit méconnu et toujours traité du bout des lèvres, il est nécessaire de connaître parfaitement ce que la loi prévoit, suite au décès d'un proche.

Les questions de succession doivent ainsi être traitées, comme n'importe quelle autre question, sans aucun tabou, afin de permettre à ce moment difficile d'être vidé de ses points de conflits potentiels.

Nous allons tenter d'éclaircir ces règles en faisant un parallèle avec ce qui se passe en France sur quelques points précis, et cela autour de trois thèmes; à savoir le droit de succession, l'ordre des héritiers selon la loi et la rédaction du testament.

1. Le droit de succession

Il est essentiel de savoir que la loi israélienne ne fixe aucun droit de succession, cela permet donc de bénéficier en sa totalité de l'héritage.

Ce que la France autorise uniquement entre conjoints mariés et pacsés est en Israël étendu à tous les héritiers.

Il faut cependant tempérer ce propos puisque tout dépendra du lieu de résidence de la personne qui décède est également du type de biens meubles ou immeubles. Cela signifie que la loi française pourra s’appliquer aux biens immeubles situés en France alors que la loi du pays où est décédé le résident s'appliquera sur tous les biens meubles, à savoir la loi israélienne.

Je vous proposerai dans un futur développement un moyen de contourner cet obstacle, mais également de comprendre ce que l'on entend par résident et ce qui peut se voir soumis à tel ou tel loi.

2. L'ordre des héritiers selon la loi

Les articles 10 et suivants de la loi israélienne sur les successions de 1956 (Hok HaYirousha) précisent l'ordre de succession selon le degré de "proximité" et les parts qui reviennent à chacun selon ce degré.

Se trouve en première place le conjoint du défunt. Suivent les enfants et leurs héritiers, les parents et  leurs héritiers et enfin les grands-parents et leurs héritiers (=la famille proche). Bien évidemment, les enfants adoptés bénéficient des mêmes droits que les enfants naturels.

Le partage s'effectuera ainsi:

Les enfants du défunt se partageront la moitié de ses biens et le conjoint survivant recevra la moitié restante.

Dans l'hypothèse où le défunt n'avait pas d'enfants et de parents, ses frères et sœurs recevront un tiers de l'héritage, le conjoint survivant recevant les deux-tiers.
Enfin lorsque le défunt n'avait pas d'héritiers légaux, son héritage sera transféré à l'Etat.

3. Le testament et les libertés qu'il confère

Les articles 40 et suivants de la loi prévoient une grande liberté pour le rédacteur du testament. En effet, celui-ci peut prévoir de ne pas respecter l'ordre de succession établi plus haut. Ainsi, le testament permet de déroger aux règles générales.

A la différence de la France le système israélien ne reconnaît pas de distinction entre quotité disponible et réserve en faveur de certains héritiers.

En effet, en France, il est impératif de ne pas porter atteinte aux droits des héritiers dits "réservataires" (descendants, ascendants et conjoint survivant en l'absence de descendant et d'ascendant). Le code civil français prévoit que certains héritiers ne peuvent être exclus de la succession et qu’une partie du patrimoine doit leur être réservée, le reste pouvant être librement disposé par le défunt, c’est la quotité disponible.

En Israël, il existe plusieurs manières de rédiger son testament (officiel, écrit, oral, sur son "lit de mort"), mais il est tout de même conseillé de le rédiger devant témoins et avocat (celui-ci remplissant en Israël la fonction de notaire).

Cordialement,

--

Emmanuel Charbit, Adv.
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1 Publié par Visiteur
17/10/2013 18:26

maitre bonjour;
a la suite de la vente d un bien en france;
je desire faire l aquisition d un second bien immobilier en israel.je sais qu il y aurait 5/100 de taxes . je vis en israel ola hadach.
comment se passe la donation si je remets la somme a ma fille et le bien serait a son nom.

2 Publié par Visiteur
14/01/2014 11:55

bonjour maître
Mon père vivant en Israël avait la double nationalité (française et israélienne). Celui est décédé en Israël, et laisse des comptes en France. Comme pouvons nous procéder pour récupérer les comptes en France ?
Si nous devons passer par un avocat israélien pour faire un acte de d'hérédité (ce que demande les banques françaises) , quels sont les actions à faire et combien cela va coûter en tout (avocat, fisc israélien, etc...) ?

Merci de vos réponses

3 Publié par emmanuel80
14/01/2014 12:06

Il semble nécessaire de débuter la procédure de succession en Israël, lieu du décès.

Merci de me contacter en inbox à emmanuel@charbitlaw.com

Cordialement,

E.

4 Publié par Visiteur
18/01/2014 10:50

Maitre bonjour , ma mère 92ans est propriétaire d'un appartement à Asdod,mon frère a t-il droit de faire signer une donation au nom de mon frère qui veut actuellement la vendre et demande l'évacuation, nous sommes huit enfants?? que faut t-il faire ???

5 Publié par emmanuel80
19/01/2014 10:46

Monsieur,
Votre frère n'a pas de raison de pouvoir signer en son nom une donation de la part de votre mère, sauf procuration ou écrit de sa part en ce sens.
Contactez moi à emmanuel@charbitlaw.com et laissez moi votre numéro de téléphone, nous pourrons en parler.
Cordialement,
E.

6 Publié par Visiteur
20/02/2014 22:28

Bonjour,
J'envisage d'acheter un bien en Israel. J'aurais besoin de conseils. J'envisage de faire un testament au profit de mes enfants, tout en conservant l'usufruit pour moi ainsi que mon épouse.
Je serai en Israel à la fin du mois de Février. Ou êtes vous situé.

7 Publié par Visiteur
21/02/2014 06:26

Pas de soucis.
Nous sommes à tel aviv.
Contactez moi en un inbox à emmanuel@charbitlaw.com

8 Publié par Visiteur
10/05/2014 17:46

Cher Maître. Nous sommes deux sœurs et un frère vivants à l étranger .Mes parents résidants à Ashdod pocedant un appartement et des comptes bancaires . Au décès de mon pauvre père Z"L ,mon frère s 'est accapare des bijoux de ma grand- mère sans le signaler à personne.
Au deces .de ma mère il y a 4 ans ,il s est accapare des bijoux de ma mère de ses comptes bancaires et prétend que l' appartement lui aurait été cédé par ma mère en nous excluant ma sœur et moi de tout partage ,nous laissant dans l ignorance totale il semble que tout ce trafic a été fabrique en profitant de la faiblesse mentale de ma mère qui présente depuis plusieures années un diabète ,une hypertention ayant declanche un À.V.C. Avec hémiplégie sur un fond de Parkinson et de Démence mentale très sévère ayant nécessité son hospitalisation et son décès .
Depuis 3 ans ,je suis rentrée des U.S.A . pour habiter cet appartement . Il me demande de le quitter ou lui payer un loyer. Que dois- je faire avec ma sœur pour récupèrer nos droits d héritage .
Merci d avance pour vos bons conseils .

Françoise d Ashdod . Tel: 08 8554639

Françoise d 'Ashdod. 08 8554639

9 Publié par Visiteur
06/01/2015 00:52

Bonjour Maitre,
J'ai acheté un appartement pour moitié avec mon ami il y a 10 ans. Je précise que nous ne sommes pas mariés. Nous avons fait notre alya il y a 10 ans. Maintenant, nous devons nous séparer et devons vendre cet appartement. J'habite dans cet appartement avec des allées et retour entre Israel et la France. Il pense que je ne veux pas vendre et me menace de faire une donation de sa part à sa fille et me mettre dehors ou de la faire vivre dans l'appartement. J'aimerai savoir quels sont mes droits?

10 Publié par emmanuel80
03/02/2015 12:35

Michèle,
Vos droits sont bien évidement de 50% sur ce bien et en cas de séparation, vous devrez trouver une solution, soit la vente soit l'un rachète la part de l'autre.
Concernant la donation à sa fille, il est vrai qu'en Israel la donation se fait de façon plus simple (procéduralement et fiscalement qu'en France).
N'hésitez pas à me contacter à emmanuel@charbitlaw.com afin de discuter de la situation.
Cordialement,
Emmanuel Charbit, Avocat

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