KAFALA / conditions, conséquences, adoption et changement de nom

Publié le 24/05/2013 Vu 119 402 fois 148
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La Kafala est la prise en charge d’un enfant abandonné par une personne sous sa protection, son éducation et son entretien. Elle ne créé pas de filiation entre la personne recueillant et l’enfant. Rappel des conséquences juridiques.

La Kafala est la prise en charge d’un enfant abandonné par une personne sous sa protection, son éducation

KAFALA / conditions, conséquences, adoption et changement de  nom

 

LA KAFALA

 

La Kafala est la prise en charge d’un enfant abandonné par une personne sous sa protection, son éducation et son entretien.

 Elle ne créé pas de filiation entre la personne recueillant et l’enfant.

 1. Les personnes concernées :

 Seuls peuvent se voir accordés la Kafala :

 -          Les époux musulmans ayant atteint la majorité légale, moralement et socialement aptes à assurer la Kafala de l'enfant, disposant de moyens matériels suffisants pour subvenir à ses besoins, n'étant pas atteints de maladies contagieuses ou les rendant incapables d'assumer leur responsabilité. Ils doivent n'avoir pas fait l'objet, conjointement ou séparément, de condamnation pour infraction portant atteinte à la morale, ou commise à l'encontre des enfants. Ils ne doivent pas être opposés à l’enfant dont ils demandent la Kafala, ou à ses parents par un contentieux soumis à la justice, ou par un différend impliquant des craintes pour l'intérêt de l'enfant.

 -          La femme musulmane remplissant les mêmes conditions.

 -          Les institutions publiques chargées de la protection de l'enfance reconnues d'utilité publique, aptes à assurer la protection des enfants et à les élever conformément à l'islam.

 2. La procédure :

 La partie désirant assurer la Kafala d'un enfant abandonné doit en faire la demande au juge chargé des affaires des mineurs duquel relève le lieu de résidence de l'enfant. La demande doit être accompagnée de justificatifs établissant que la personne remplit bien les conditions exigées et une copie de l’acte de naissance de l’enfant qu’elle souhaite prendre en charge.

 Une enquête est réalisée quant à la réunion des différentes conditions après quoi le juge compétent rend une ordonnance confiant la Kafala de l’enfant au demandeur.

 

3. Les effets de l’ordonnance d’octroi :

 L’ordonnance d’octroi de Kafala a les effets suivants :

 

-          La personne assurant la Kafala va être chargée de l'entretien de l'enfant pris en charge, de sa garde, sa protection, jusqu'à sa majorité (18 ans ; sauf le cas de l’enfant handicapé où l’obligation est maintenue).

Ø  Si l'enfant pris en charge est une fille, son entretien se poursuit jusqu'à son mariage ou jusqu'à ce qu'elle puisse subvenir elle-même à ses besoins.

 

-          La personne assurant la Kafala devient civilement responsable des actes de l'enfant.

 

-          La personne qui assure la Kafala peut bénéficier des indemnités et allocations sociales allouées aux parents pour leurs enfants.

Le Conseil d’État a souvent assimilée la Kafala à une délégation d’autorité parentale mais sans pour autant considérer qu’elle ouvre automatiquement droit au visa d’entrée. Cependant, la délégation d’autorité parentale n’a pas tous les effets de la Kafala. Par exemple, le délégataire ne peut pas obtenir de concordance de nom comme la procédure de Kafala permet de le faire.

 

L’assimilation de la Kafala à la tutelle sans conseil de famille est parfois évoquée. Cependant, les effets ne sont une nouvelle fois pas tous les mêmes, notamment s’agissant de la concordance de nom.

 

La Kafala ne peut pas non plus être transformée en adoption (même s’il existe une véritable résistance des juges du fond) puisque celle-ci n’est pas acceptée des pays pratiquant la Kafala. Il existe une véritable difficulté d’accueil de cette procédure en France car elle ne correspond à aucune de nos institutions actuelles.

 

4. La concordance du nom patronymique :

 La personne recueillant un enfant mineur né de père inconnu par le biais de la Kafala peut faire procéder à la concordance du nom patronymique de l’enfant avec le sien sous réserve de l’accord donné par la mère si cette dernière est toujours vivante (par acte authentique).

 La concordance du nom ne s’étend pas à l’établissement d’une filiation. Cela n’ouvre pas droit à la transcription sur le livret de famille.

 Si cette décision de changement de nom a été prise à l’étranger, elle s’imposera en France.

 

            Le changement de prénom en dehors de la procédure d’adoption :

 Au-delà de cette concordance prévue par la procédure de Kafala, le changement de prénom est envisagé par l’article 60 du Code civil qui prévoit que « Toute personne qui justifie d'un intérêt légitime peut demander à changer de prénom ».

 S’il s’agit simplement de rectifier une erreur faite lors de l’établissement de l’acte, l’article 99-1 du Code civil prévoit que l’officier d’état civil peut procéder à rectifier les erreurs ou omissions purement matérielles commises.

 

            Le changement de nom en dehors de la procédure d’adoption :

 L’article 61 du Code civil prévoit que « toute personne qui justifie d’un intérêt légitime peut demander à changer de nom ».

 Lorsque la demande de changement de nom est effectuée pour un enfant mineur, elle doit être présentée par ses parents exerçant conjointement l'autorité parentale.

 

 5. Adoption / nationalité / titre de séjour :

 La Kafala n’ouvre pas le droit à l’adoption du mineur étranger en France en raison de l’article 370-3, alinéa 2 du Code civil qui prévoit que « L'adoption d'un mineur étranger ne peut être prononcée si sa loi personnelle prohibe cette institution, sauf si ce mineur est né et réside habituellement en France ».

 Obtention de la nationalité par déclaration

 L’article 21-12 du Code Civil dispose que l’enfant qui, depuis au moins cinq années, est recueilli en France et élevé par une personne de nationalité française peut demander la nationalité française.

 Dans un avis du 4 juin 2012 (n° n°1200004), la Cour de cassation a considéré que l’enfant recueilli en France depuis au moins 5 années le jour de la déclaration acquisitive de la nationalité française et élevé par une personne ayant la nationalité française depuis au moins 5 années au jour de cette déclaration peut réclamer, jusqu’à sa majorité, la nationalité française à condition qu’il justifie de sa résidence en France à l’époque de la déclaration.

 Dans un arrêt rendu le 14 avril 2010, la Cour de cassation a indiqué que pour pouvoir prétendre à l’application des dispositions de l’article 21-12 du Code civil, il faut rapporter la preuve de ce que l’enfant recueilli a bénéficié d’un recueil effectif. Le simple fait pour une personne de nationalité française d’accueillir en France un enfant par Kafala ne suffit pas en soi pour justifier une déclaration de nationalité sur le fondement de cet article. Les juges du fond doivent vérifier la réalité et la continuité de l’accueil.

 Une fois la nationalité obtenue par l’enfant recueilli, il sera possible aux personnes recueillantes de formuler une demande d’adoption puisque l’article 370-3, alinéa 2 ne s’appliquera plus.

 

            Le document de circulation de l’étranger mineur (DCEM)

 Ce document peut être délivré au mineur qui ne remplit pas les conditions d’obtention du titre d’identité républicain (pour lequel il faut notamment que le mineur soit né en France).

 Le document peut être délivré au mineur résidant en France :

 

-          entré avant l’âge de 13 ans en France et qui y réside habituellement avec au moins un de ses parents

-          ou qui a été confié, au plus tard à ses 16 ans, au service de l’aide sociale à l’enfance

-          ou entré en France avec un visa de long séjour

-          ou entré en France avec un visa de séjour de plus de 3 mois pour suivre des études

 

La demande doit être faite par la personne exerçant l’autorité parentale. Le document de circulation pour étranger mineur est valable 5 ans renouvelables.

 Pour obtenir ce document, il faut établir l’exercice de l’autorité parentale par le demandeur sur l’enfant concerné. Pour justifier de cette condition, il semble que le document à fournir reste à la libre appréciation de chaque préfecture. En effet, chaque préfecture demande des documents différents : fournir l’exequatur de la Kafala ou simplement l’acte judiciaire de Kafala (décision judiciaire étrangère) qui constitue pour certaines préfectures un acte judiciaire de transfert de l’autorité parentale.

 

En tous les cas, il ne semble pas qu’une décision d’adoption puisse être exigée. En effet, il faut effectivement fournir des documents relatifs à la filiation de l’enfant mais dans le cadre d’une Kafala, il doit être possible de fournir ces documents en rapport à ses parents biologiques et ensuite, à l’égard du demandeur, attester de son autorité parentale sur le mineur.  

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1 Publié par Visiteur
03/09/2016 18:52

bnj mohamed de Alger aime bien savoir qu'il sent les démarche pour que je faire le kafala pour mon fils de 9 ans pour ma sœur qui habit ou nord de la France

2 Publié par Visiteur
20/09/2016 15:29

Bonjour à tous,
pour un kafala :
1er : faire une demande d'agrément au conseil général, afin d'avoir le visa pour la France pour l'enfant, PAS D'AGRÉMENT PAS DE VISA sans dire que vous allez au bled chercher un enfant, plutôt leur dire que vous irez ou il y a des enfants à adopter. Il faut être très malin avec eux.

2 eme : une fois l'agrément obtenu, vous pouvez allez au bled faire les démarches pour avoir un enfant, le mieux si vous avez de la famille la bas pour vous aider.
Pour ma part j'ai suivi ces démarches et en avril 2009, j'ai ramené une petite fille que j'ai pris à la naissance, aujourd'hui, elle a 7 ans 1/2 et nous sommes très heureuses toute les deux

3 Publié par Visiteur
25/09/2016 17:43

repose a Mme Inès pour l établissement de la kafala tout d abord après avoir trouve l enfant a adopte vous vous a dresse directement au tribunal du lieu de résidence de l enfant a adopté on vous fournira directement les pièces a présenter
les actes de naissance de l enfant a adopter de ses parents et des parents accueillants
le livret de famille des parents de l enfant et des parents accueillants
les fiches de paies des accueillants
un certificat de résidence des parents de l enfant et des accueillants
les pièces d identité des parents accueillants et des parents de l enfant
et en fin 750 da bon courage si vous n avez pas encore débuter la procédure.
après c est la galère pour le visa auprès du consulat.

4 Publié par Visiteur
19/10/2016 23:06

Je suis une marocaine Marie avec un marcain on a adopte un enfant fils de mon frere par un kafala
je voudrais savoir que je devais Fair pour avoir visa je porte a vote conaissance que nous vivons en espagne
mes sinceres salutations

5 Publié par Visiteur
10/12/2016 17:04

Bonjour Madame / Monsieur
Incroyable mais vrai, Dieu est toujours grand. Après plusieurs
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facebook.com/tabas.jenie

Que Dieu vous bénisse.

6 Publié par Visiteur
05/01/2017 10:30

bonjour,
Je suis grand-mère et je souhaiterai recueillir ma petite fille en France qui vient d'Algérie. Elle est actuellement chez moi avec ses parents avec un visa touristique. Les parents ont fait la kafala et repartent bientôt en me laissant ma petite fille. Quelles démarches dois je faire pour régulariser sa situation? Merci d'avance pour vos réponses.

7 Publié par Visiteur
14/01/2017 18:28

bonjour, j'ai recueilli en 2011 par ordonnance de kafala judiciaire au MAroc un enfant abandonné. Il est devenu francais par déclaration et a recu son acte de naissance francais. Mais la préfecture me refuse le passeport et CNI au motif que la kafala devrait être "visée par le TGI" (article 509-2 du Code de procédure civile). Le TGI me dit que cela ne se fait pas et que la kafala est reconnue de plein droit en France (circulaire du 11 juin 2010 sur la nationalité francaise et celle du 22 oct 2014 sur la reconnaissance de la kafala en France). La préfecture me dit que je n'ai pas besoin de l'exéquatur mais du "visa du TGI" or le TGI refuse. Dans ce cas la Préfecture demande que le JAF ordonne une tutelle ce qui prend des mois... Nous sommes bloqués. Cet article 509-2 du CPC n'a jamais été appliqué par aucune autre Préfecture en france.

8 Publié par Visiteur
14/03/2017 11:44

-----------------MESSAGE POUR---------------
------------------boeuf roxane--------------
--------------VOUS ETES HORS SUJET----------

Pour votre gouverne Madame, avant de se prétendre agent financier, commencer déjà à apprendre à écrire avec un langage plus approprier au métier d’agent Financier puis prendre le temps de corrigé toutes vos fautes d’orthographes et peut-être on vous prendra au sérieux et encore !!!

9 Publié par Visiteur
10/04/2017 14:00

Bonjour, c'est JB société de prêt financier,
Êtes-vous intéressé par un prêt pour payer vos factures ou pour démarrer une entreprise? Contactez-nous si vous êtes intéressé.
Jbfinancelimited@gmail.com

10 Publié par Visiteur
02/05/2017 22:38

Bonjour si vous cherchez huissier de justice a tizi ouzou ou avocat a alger ou tizi ouzou pour conseils ou prendre en charge os dossier appler au 0561557984

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