NOUVEAU DEVIS DENTAIRE: première sanction pour non respect de son utilisation

Publié le 23/01/2014 Vu 39 607 fois 399
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Dans le Lot-et-Garonne, la DGCCRF a montré des dents et effectué des contrôles inopinés dans les cabinets dentaires. Réalisés par les services départementaux de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) dans les premières semaines de janvier, le résultat a été à la hauteur de la surprise des dentistes... avertis. Et un dentiste averti en vaut...

Dans le Lot-et-Garonne, la DGCCRF a montré des dents et effectué des contrôles inopinés dans les cabinets

NOUVEAU DEVIS DENTAIRE: première sanction pour non respect de son utilisation

Même s'il ne s’agit que d’un avertissement c'est à dire une obligation de se mettre en conformité sans délai, ce type de contrôle peut se transformer en contravention de 5e classe, soit 1500€ d’amende, s’il n’était pas suivi d’effet.

En réalité, les dentistes avaient été avisés qu'un tel contrôle pouvait avoir lieu. En effet, Bercy avait communiqué fin septembre aux Ordres et syndicats, un courrier les informant que débuterait une campagne nationale de contrôles auprès des chirurgiens-dentistes. Étaient visés les « mesures d’information des clients » auxquelles la profession est assujettie (affichage des honoraires et des horaires, fiche de traçabilité pour la prothèse et l’orthodontie, etc.), mais plus spécifiquement le nouveau devis conventionnel (où figurent notamment le prix de la prothèse et les charges de structure).

Le nouveau devis dentaire est applicable depuis le 1er août 2012 sous la forme de l’avenant n° 2 à la convention dentaire, publié au Journal officiel le 31 juillet 2012,

La profession avait souhaité et obtenu un délai de mise en œuvre afin d'avoir le temps aux dentistes d'obtenir des logiciels de devis conformes.

Mais, l'Administration allant parfois plus vite que la musique qu'elle demande de jouer, un avenant n° 3, actant le passage de la profession en CCAM, a sorti une nouvelle mouture du devis. Celui ci a été adopté puis publié au Journal officiel du 30 novembre 2013. Cela faisant, certains en ont conclu qu'il était peut être urgent d'attendre laissant le passage définitif en CCAM en juin 2014 pour utiliser le devis conventionnel.

Mais les agents de la DGCCRF n'ont pas eu la même interprétation. ILs ont considéré que  les dispositions de l’avenant n° 3 « ne modifient qu’à la marge le devis type prévu à l’avenant n° 2 », souligne le procès-verbal issu du contrôle dans le Lot-et-Garonne. En conséquence, « jusqu’à l’entrée en vigueur du nouveau modèle de devis-type prévu par l’avenant n° 3, fixé au 1er juin 2014, le modèle de devis tel qu’il figure à l’avenant n° 2 reste applicable ».

Bonne nouvelle, la quasi-totalité des éditeurs de logiciels actuellement sur le marché, intègre ce nouveau devis. Il est donc urgent de ne plus attendre si les dentistes négligents ne veulent pas que la DGCCRF ait une dent contre eux!

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Muriel BODIN

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1 Publié par Visiteur
21/12/2014 13:06

Je n'écris pas pour qu'on soit d'accord avec moi ou qu'on m'aime ou même qu'on m'apprécie mais pour informer et pour que les commentaires enrichissent un débat et ma propre argumentation...on apprend à tout âge et quelque soit son niveau...
Enfin, il y a des dentistes qui sont devenus avocats...preuve qu'il n'y a pas d'incompatibilité...
quant à choisir entre bâcler le travail ou informer, franchement, j'ai du mal à vous suivre; dans le premier cas, on exigera de vous les informations et le respect de règles de l'art dentaire...dans le second cas, c'est parfait, vous êtes dans les clous...
enfin sur ce qui de la profession de dentiste, j'attire l'attention sur une étude récente qui montre que l'experience personnelle de tel ou tel n'est pas le reflet d'une réalité dont la caractéristique est la disparité des revenus et des pratiques.Une fiche récente publiée par la CNSD montre également que les dentistes ne sont a priori pas parmi les catégories les plus mal loties. Selon leur caisse autonome de retraite (CARCDSF), ils ont gagné en moyenne (pour les libéraux) 92.154 euros en 2011.

A en croire les derniers chiffres publiés dans la revue Insee première, ils se situent ainsi au niveau des pharmaciens (94.000 euros) et non loin des professionnels du droit (avocats, notaires...) qui déclarent en moyenne 113.640 euros par an.

Si les dentistes ont vu leurs revenus progresser, c’est avant tout au travers des dépassements d’honoraires. Selon la Drees, les dépassements comptaient pour environ 50% des revenus au dernier pointage, contre moins de 47% avant les années 2000.
Deux tiers de charges

C’est d’ailleurs sur cette question des dépassements que se situe le cœur du problème. Alors que l’UFC-Que Choisir a pointé à l’automne une dérive des tarifs de soins dentaires, les professionnels invoquent la nécessité de recourir aux dépassements pour faire face à leurs coûts, du fait d’une valorisation insuffisante des soins par l’Assurance maladie.

La note de la CNSD avance que sur 100 euros d’honoraires, 65 euros en moyenne sont absorbées par les charges (frais divers, prothèses, charges, fournitures, frais de locaux et de personnel...). Et d’ajouter qu’il s’agit du « taux le plus élevé de toutes les professions de santé ». Bref, pour la CNSD sans les actes à honoraires libres, les cabinets ne pourraient faire face à leurs coûts.
Des disparités à intégrer

Au vu du revenu annuel moyen des dentistes, toujours confortable, la moindre prise en charge des soins par l’assurance maladie ne semble en tout cas pas avoir trop affecté la profession. C’est plutôt aux yeux de l’UFC-Que Choisir les patients qui en paient le prix (au travers d’un reste à charge croissant).

Il n’empêche que les données sur les revenus de la profession méritent d’être nuancées car les écarts sont importants. La CNSD rappelle que si 11% des dentistes ont un revenu supérieur à 188.160 euros, 14% disposent par ailleurs de moins de 37.033 euros. De surcroît les praticiens de moins de 35 ans ont un revenu inférieur de 32% à la moyenne.

Les chiffres de la Drees montrent eux aussi que les disparités sont fortes. Les 10% de dentistes les moins rémunérés ayant un taux de dépassement de 45% (contre 55% pour les mieux rémunérés), ils sont plus sensibles que leurs confrères au niveau des remboursements. Quant à leur revenu, il est 6 fois moins élevé que le revenu moyen de la profession.

Si le niveau des remboursements est un enjeu pour le patient, il l’est donc aussi pour certains dentistes, notamment les plus jeunes.

Bref s'appuyer sur votre seule situation personnelle démontre que si je ne connais pas la vie d'un cabinet de dentiste, je connais surement mieux et la pratique de certains et leurs sources de revenus.

Les faits sont têtus...

2 Publié par Visiteur
21/12/2014 13:56

"je connais surement mieux et la pratique de certains et leurs sources de revenus..",que par des statistiques où tout est allègrement mélangé : les disparités géographiques ne sont pas soulignées...de même la féminisation de la profession..;
’UFC-Que Choisir a pointé à l’automne une dérive des tarifs de soins dentaires' encore une fois non , les soins dentaires sont opposables
"Au vu du revenu annuel moyen des dentistes, toujours confortable, la moindre prise en charge des soins par l’assurance maladie ne semble en tout cas pas avoir trop affecté la profession" quid de la désertification d'une part ,qui oblige certains praticiens à rallonger leur temps de travail ,et des exigences du patient face à de nouvelles techniques non prises en charge par une nomenclature obsolète!!
vous voudriez, vous , être soignée comme dans les années 60 :'ratelier' en résine , pas d'implants ? notre nomenclature date de ces années!
vous avez vous ,et vous l'avouez ' de mauvais clients' (c'est assez choquant ,mais j'ignore votre déontologie..), nous nous n'avons que des patients à soulager ,avec lesquels notre responsabilité est engagée ,quelque soit leur négligence personnelle .

3 Publié par Visiteur
21/12/2014 14:51

10 % d'écart de taux de dépassements seulement entre les dentistes les mieux rémunérés et les moins rémunérés( 45 % contre 55 %) et des revenus divisés par 6, il n'y a pas comme un problème là ?
Quelle est cette notion de" taux de dépassement" ?
Vous reprenez des chiffres qui ne veulent rien dire !

4 Publié par maitremurielbodin
21/12/2014 14:57

Alors, donnez nous les vôtres et soyez constructif dans l'argumentaire. Le dénigrement systématique n'élève ni le débat ni celui qui s'y essaie en général sans succès. Merci.
qu'il y ait un bug dans les chiffres, cela est évident mais cela montre surtout que les dépassements sont furieusement élevés quoique vous en disiez.

5 Publié par Visiteur
21/12/2014 16:06

Me Bodin : "Enfin, il y a des dentistes qui sont devenus avocats.."
--------
Par contre je ne connais aucun avocat devenu chirurgien-dentiste.
Ceci dit, perso, je suis un méchant dentiste, j'ai un agenda extrêmement surchargé et comme je ne veux pas travailler plus (marre des impôts, taxes, charges -bonjour aux parasites des Urssaf etc), je suis donc obligé de faire des choix parmi les patients qui prennent rendez-vous, ne pouvant tous les recevoir.
Et bien sûr, comme les soins dentaires (dits "conservateurs") ne peuvent faire vivre mon cabinet car ils sont (dits) opposables, à tarif fixé et plafonné par l'Etat obèse et qu'ils me font perdre de l'argent alors que les soins prothétiques me permettent de dégager un profit de mon travail, il devient naturel pour la pérennité de mon cabinet, donc l'intérêt finalement de tous, que je ne prenne plus que les patients qui me permettent d'exercer mon activité en toute sérénité. Ainsi ma secrétaire ou mon assistante filtrent les patients car elles savent que mon agenda n'est pas extensible à volonté.
En gros, si vous voulez des soins au tarif de la Sécu communiste, pas la peine de m'appeler pour prendre rendez-vous. Vous irez faire vos détartrages, extractions et plombages/composites aux tarifs du tiers-monde ailleurs, pourquoi pas aux urgences stomato du CHU de votre patelin ou dans un centre mutualisme ou mieux, carrément à l'étranger, style Tunisie, Turquie ou Roumanie, héhé... Ah non, pardon, pas en Roumanie car vous les payerez plus cher qu'en France.
Cordialement.

6 Publié par Visiteur
21/12/2014 16:15

"Au vu du revenu annuel moyen des dentistes, toujours confortable, la moindre prise en charge des soins par l’assurance maladie ne semble en tout cas pas avoir trop affecté la profession."


Si vous aviez appris un peu mieux votre leçon, vous sauriez plusieurs points:

- le revenu annuel moyen ne reflète rien du tout: c'est une MOYENNE: n'importe quel mathématicien ou statisticien vous parlerez plutôt d'écart-type. Un cabinet parisien d'implantologie remonte à lui seul le chiffre d'affaire d'une dizaine de "petits cabinets" de Province.

- Les orthodontistes dont le chiffre d'affaire est largement supérieur au nôtre sont la plupart du temps englobé dans ses statistiques.

- Les chiffres diffèrent selon les sources depuis des années et on leur fait dire ce que l'on a envie de leur faire dire selon qu'ils proviennent des AGA, de la CARCD ou autres. Et vous remarquez vous même que même en les surestimant, nous sommes loin du revenu des notaires ou des avocats .

- Nombre de cabinets n'entrent pas dans ces statistiques et en règle générale, ce sont ceux qui n'ont pas besoin d'une AGA, donc...ceux qui ont l'activité la plus faible.

- Le passage à l'Euro a servi à quasiment toutes les professions, il vous suffit de faire vos courses pour vous en rendre compte. Sauf...les professions médicales qui en regard des autres professions ont vu leur niveau de vie s'effondrer. Une consultation médicale en 83, c'était 15.87 contre 23.00 maintenant. Moins d'un tiers d'augmentation en 31 ans. En 20 ans d'exercice mes couronnes ont augmenté de 30%: demandez donc à votre boulanger quel a été le facteur de multiplication sur la baguette de pain depuis l'Euro. Le prix de la révision de ma voiture a lui été multiplié par 10 (et sans devis obligatoire, et sans remboursement...).

Et après l'UFC-Que choisir, vous allez nous sortir Closer comme référence ?

Il serait LOGIQUE et NORMAL que tous les dentistes gagnent plus de 90000 euros, malheureusement c'est loin d'être le cas.

7 Publié par maitremurielbodin
21/12/2014 16:24

Est ce qu'on pourrait sortir des constats et des lamentations pour passer à des propositions d'actions ou d'organisation? La flagellation, qu'elle soit auto ou pro, ne permet jamais de panser les plaies? Je constate seulement que ce débat se passe un dimanche aprés midi devant un ordinateur et que ce soit dentiste ou avocat, on est mobilisé par la même chose...vivre de son métier et non pas pour construire des châteaux en Espagne.

8 Publié par Visiteur
21/12/2014 16:38

C'est un peu facile d'ouvrir les hostilités en se félicitant de sanctions honteuses contre des confrères et de jouer les victimes après.
Terminer péniblement sa semaine un samedi en début d'après midi, après une semaine qui flirte avec les 70 heures et tomber sur un article vantant les sanctions qui découlent du devis conventionnel,il y a de quoi nous faire enrager, d'autant plus que ce devis ne fait que se surajouter à d'autres contraintes qui, en 2 ou 3 ans, sont venues plomber nos exercices respectifs avec une régularité de métronome: devis délirant, nouvelle nomenclature inapplicable,normes handicapées irréalisables, contrôles radio, électrique..., PCR, médecine du travail qui vient au cabinet nous expliquer comment se tenir droit devant un PC et qui fait le listing des produits ménagers (entre autres...) que nous utilisons...Notre métier comme d'autres est en train d'être désintégré par les bureaucrates avec l'assentiment d'autres professions comme la vôtre qui feraient mieux de manifester à nos côtés au lieu de contribuer à notre mise à mort.
Bienvenue dans le monde de Kafka!

9 Publié par maitremurielbodin
21/12/2014 16:45

Ouvrir les hostilités? Drôle de façon de concevoir l'information fournie gracieusement qui je le rappelle date de janvier 2014..Mais après tout votre avis est tout aussi respectable que celui du patient qui ne va plus chez un de vos confrères faute de moyens et va plutôt chez le stomato... A un moment où la population vieillit et où bridges, prothèses et implants sont plus que nécessaires, je me dis qu'il ne va pas faire bon vieillir, qu'on soit vieil avocat ou vieux dentiste...

10 Publié par Visiteur
21/12/2014 17:05

Cette info, nous l'avions tous déjà. Des contrôles ont déjà eu lieu dans certains départements et les sanctions théoriquement encourues sont délirantes.
On s'informe , voyez vous.
Pour info, TOUS mes patients peuvent se faire poser des prothèses. Je n'ai que rarement des refus, et en règle générale, c'est de la part de gens qui trouveront plus normal de payer 500 euros un filtre chez le garagiste que 250 euros une couronne en métal, remboursée la plupart du temps (pas le filtre).
Pour info encore, un implant à 1000 euros, c'est une demi-journée où l'on ne fait rien d'autre, sans compter les heures passées à tout préparer, tout stériliser et tout ranger. Pour un bénéfice fabuleux de 300 euros...avant impôts. Mais par contre, le stress d'une chirurgie et la responsabilité qui va avec, on y a droit.

A propos, nombre d'actes chez le dentiste sont GRATUITS, que ce soit les interséances, les retouches, les prescriptions, les papiers divers et variés qui nous mangent notre planning...

Ça peut vous paraître surprenant, mais derrière le masque du dentiste, il y a quelqu'un qui travaille pour vivre, pas seulement pour les dents de ses patients.
A propos, ma retraite, ce sera à 75 ans...Profitez bien de la vôtre.

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