Le sort des dettes pendant le mariage

Publié le 24/08/2016 Vu 7 043 fois 0
Légavox

9 rue Léopold Sédar Senghor

14460 Colombelles

02.61.53.08.01

Avoir un mari ou une femme dépensier qui dilapide l’argent du ménage ou qui souscrit des dettes peut être source de souci matériel pour le couple mais également juridique.

Avoir un mari ou une femme dépensier qui dilapide l’argent du ménage ou qui souscrit des dettes peut être

Le sort des dettes pendant le mariage

Etre marié avec un mari ou une femme dépensier qui dilapide l’argent du ménage ou qui souscrit des dettes peut être source de souci à la fois matériel, juridique et financier pour le couple.

En effet, sauf si les époux sont mariés sous le régime de la séparation de biens, les dettes contractées pendant la communauté, c’est-à-dire pendant le mariage par l’un ou l’autre des époux constituent des dettes communes.

Cela signifie, qu’en l’absence de contrat de mariage, le paiement de ces dettes peut toujours être poursuivi par les créanciers sur les biens communs : la communauté est engagée quelle que soit la nature ou l’origine (professionnelle ou personnelle) de la dette.

Cependant, il faut savoir qu’aucune poursuite sur les biens communs n’est possible en cas d’engagement frauduleux de l’époux, c’est-à-dire qui s’est endetté avec l’intention de nuire à son conjoint en faisant supporter la dette par la communauté) ET en cas de mauvaise foi du créancier, c’est-à-dire qui avait connaissance de la fraude, ces deux conditions étant cumulatives.

Que dit la loi en cas d’emprunt et de cautionnement ? un époux peut-il s’engager sans le consentement de l’autre ?

L’article 1415 du Code Civil vient nous rappeler que chacun des époux ne peut engager que ses biens propres et ses revenus pour un cautionnement ou un emprunt, à moins que l’autre époux ait donné son consentement exprès.

En d’autres termes l’époux qui n’a pas donné son consentement bénéficie d’une protection face aux créanciers qui ne peuvent, dans ce cas saisir un bien commun ou le salaire du conjoint par exemple.

Ce principe de protection ne s’applique toutefois pas aux emprunts contractés pour  l’entretien du ménage ou l’éducation des enfants dès lors qu’ils portent sur des sommes nécessaires aux besoins de la vie courante.

Moralité : même si vous faites confiance à votre conjoint, n’oubliez jamais de  surveiller vos comptes en banques et évitez d’apporter votre consentement à des emprunts inutiles et dispendieux !

Vous avez une question ?

Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.

Publier un commentaire
Votre commentaire :
Inscription express :

Le présent formulaire d’inscription vous permet de vous inscrire sur le site. La base légale de ce traitement est l’exécution d’une relation contractuelle (article 6.1.b du RGPD). Les destinataires des données sont le responsable de traitement, le service client et le service technique en charge de l’administration du service, le sous-traitant Scalingo gérant le serveur web, ainsi que toute personne légalement autorisée. Le formulaire d’inscription est hébergé sur un serveur hébergé par Scalingo, basé en France et offrant des clauses de protection conformes au RGPD. Les données collectées sont conservées jusqu’à ce que l’Internaute en sollicite la suppression, étant entendu que vous pouvez demander la suppression de vos données et retirer votre consentement à tout moment. Vous disposez également d’un droit d’accès, de rectification ou de limitation du traitement relatif à vos données à caractère personnel, ainsi que d’un droit à la portabilité de vos données. Vous pouvez exercer ces droits auprès du délégué à la protection des données de LÉGAVOX qui exerce au siège social de LÉGAVOX et est joignable à l’adresse mail suivante : donneespersonnelles@legavox.fr. Le responsable de traitement est la société LÉGAVOX, sis 9 rue Léopold Sédar Senghor, joignable à l’adresse mail : responsabledetraitement@legavox.fr. Vous avez également le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle.

A propos de l'auteur
Blog de Maître  Caroline YADAN PESAH

Avocate en Droit de la Famille, Droit du Divorce et Droit Immobilier depuis plus de 25 ans, je vous partage ici plus de 500 articles juridiques et ma passion pour la défense de vos intérêts.

Besoin d'aide ? 

Votre Téléconsultation Juridique 

avec Maître Caroline YADAN PESAH

222 Boulevard Saint Germain 75007 Paris

N° de toque : E1839

Rechercher
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux et sur nos applications mobiles