En matière juridique, il existe plusieurs modes de raisonnements dont au moins les cinq suivants à savoir le raisonnement a contrario (§ 1), a fortiori (§ 2), a pari (§ 3), téléologique (§ 4) et enfin syllogistique (§ 5).
§ 1 - A contrario : au contraire, au feu vert je passe mais a contrario au feu rouge je m'arrête. On ne peut pas déroger aux règles d'ordre public dans les conventions, a contrario on peut déroger aux règles qui ne sont pas d'ordre public.
§ 2 - A fortiori : d'autant plus, la météo ne peut prévoir s'il pleuvra dans une semaine, a fortiori dans un mois. Un agent de police judiciaire ou APJ, a des prérogatives importantes et peut recevoir des plaintes pénales et a fortiori un officier de police judiciaire ou OPJ, peut, lui aussi, recevoir des plaintes car qui peut le plus peut le moins.
§ 3 - A pari : de même, en bail d'habitation on doit faire un usage raisonnable de la chose et a pari en bail rural aussi je dois user de la chose de façon raisonnable.
Illustration juridique du raisonnement a pari :
https://www.legavox.fr/blog/jerome-chambron/obligation-pour-preneur-locataire-souscrire-32587.htm
§ 4 - Le raisonnement téléologique (grec : télos, but) qui est celui de la finalité poursuivie. Par exemple, le but du droit pénal est la dissuasion de la commission d'infraction, la protection de la vie, de l'ordre public et d'autres valeurs et enfin la punition des auteurs d'infractions. Autre exemple, le but de la majorité du droit international public est la paix entre les nations. Enfin, le but de la justice publique est de lutter contre la justice privée et enfin de trancher les litiges, autrement dit de résoudre les conflits entre les personnes.
§ 5 - Enfin, il existe un dernier mode de raisonnement, le raisonnement syllogistique ou syllogisme :
Exemple logique :
Majeure : Tous les hommes sont mortels,
Mineure : or Socrate est un homme;
Conclusion : donc Socrate est mortel.
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Exemple juridique :
Majeure : Tout dommage fautif doit être réparé,
Mineure : or untel a causé un dommage fautif,
Conclusion : donc il doit réparation au plaignant.
Ici, il s'agit de faire un va-et-vient entre le fait et le droit. On retrouve cette technique dans les consultations juridiques - et les jugements :
"donne-moi les faits, je te donnerai le droit" : Da mihi factum, dabo tibi jus :
https://fr.wiktionary.org/wiki/Da_mihi_factum,_dabo_tibi_jus
En Faculté de droit on trouve cette technique dans les cas pratiques.
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